pour une fois, écrire dans son propre atelier
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Articles les plus récents
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Fos-sur-Mer | où l’usine ronge
16 janvier 2013, par François Bon -
à quoi bon des poètes en temps de manque ?
16 janvier 2013, par François Bonhommage à Jean-Christophe Bailly, et de la conservation de la littérature en cave
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crois-tu qu’on ait seulement le choix ?
13 janvier 2013, par François Bonà nouveau sur le détail d’une fenêtre de Bruxelles prise du train pour Ottignies
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[88] mais ayant leur part d’un secret des autres que le reste de l’humanité ne soupçonne pas
13 janvier 2013, par François BonOn dit que dans cette période de très grande intensité, où Lautréamont était passé du chant I de Maldoror à l’aventure d’écriture, se reformalisant de chant à chant selon son propre principe, et qui fait à partir du chant II la tension propre à ses Chants, parvenait à des états de lucidité intellectuelle que l’isolement, la mutité, l’aiguisement des sens dans la ville elle-même en tels bouleversement et se préparant sans le savoir au siège, au canon, à la famine et la guerre (qui le ferait (...)
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[87] les oeuvres écrites pour la postérité ne devraient être lues que par elle
13 janvier 2013, par François BonC’était un de ces après-midi de brume, bruine et froid, où le Père-Lachaise, du moins dans cette zone relativement neuve de la division 85, sans le décor des tombes ornementées, et où se détachait le cube blafard des murs du crématorium, était quasi désert, sauf parfois une silhouette pressée. J’ai vu que Proust était comme souvent assis sur le rebord de la tombe, son costume noir fripé avait quelques moisissures dont il ne semblait pas gêné. Il était rasé (comme on l’avait enterré, les (...)
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[86] et c’est en somme une façon comme une autre de résoudre le problème de l’existence
13 janvier 2013, par François BonReprenant un peu systématiquement comment surgit Proust chez ceux qui le lisent, ceux qui m’importent, je serais probablement passé chez Koltès, et j’aurais d’abord été voir dans ses entretiens ( Une part de ma vie), mais ça m’arrive directement par cette lettre de Koltès que présente et analyse Arnaud Maïsetti.
C’est l’été 1977, moi je ne me rappelle plus bien – j’ai été éliminé de mon école d’ingénieur un an plus tôt, en fin de troisième année mais sans diplôme, j’ai fait au moins (...) -
[84] qu’ainsi mon plaisir serait plus complet s’il y avait moins d’intermédiaires entre moi et les animaux
11 janvier 2013, par François BonIl n’y a pas d’éléphant dans À la Recherche du temps perdu, mais il y a un mammouth : « ne m’épouvantaient pas comme auraient pu faire, à une époque de la préhistoire, les cris poussés par un mammouth voisin dans sa promenade libre et désordonnée ». Il y a des girafes : « animaux survivants des époques lointaines, comme la baleine ou la girafe, qui nous montrent les états que la vie animale a traversés », parfois métaphore de la ville : « détacher ses yeux du Trocadéro dont les tours en (...)
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[83] tout cela pourtant, dans cette nuit paisible et menacée, gardait une apparence de rêve, de conte
11 janvier 2013, par François Bonpour celles et ceux qui ne croiraient pas que Proust a connu Baudelaire
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[82] cette maison est tout autre chose, plus qu’une maison de fous, puisque la folie des aliénés qui y habitent est mise en scène
11 janvier 2013, par François BonN’importe où ailleurs dans la Recherche, ou isolée comme telle, la grande et complexe scène du bordel à garçons serait une scène de genre, une illustration tragi-comique, avec ses faux apaches venus pour un billet de cinquante francs, et cette nappe de perversion qui semble s’étendre sur l’ensemble de la société des notables. Dans un lieu qui devient tentaculaire, escaliers et couloirs, numéros pour les petites cases qu’on va y occuper, circulations séparées pour éviter tout croisement, (...)
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[81] la chose elle-même qu’on fait ici, je ne peux plus vous cacher que je l’aime, qu’elle est le goût de ma vie
10 janvier 2013, par François BonLa scène du bordel à garçons dans la nuit de 1916 a un rôle trop important pour qu’on ne la visite pas selon ses différentes entrées. Ainsi cette curiosité dans ce qui en est la figure de sortie, la discussion avec Jupien, une fois Charlus disparu. Jupien qui, pour justifier son commerce, dit : « Vous me direz sans doute que Socrate ne croyait pas pouvoir recevoir d’argent pour ses leçons. Mais de notre temps les professeurs de philosophie ne pensent pas ainsi, ni les médecins, ni les (...)