Est-ce que monsieur Mittal est toujours de ce monde ? La cosse de vérifier. Je sais seulement que la possibilité, grâce à quelques hommes d’exception, d’entrer là, photographier et filmer, mais aussi — oui aussi — écrire c’est une expérience qui à 10 ans de distance me colle encore, et esthétiquement autant qu’humainement. Et puis Marioupol, aussi. Jumelle. Gratitude ? Des prénoms : Serge, Georges et leurs copains côté aciérie et Jean-Yves, les deux Pierre, Emmanuel et bien sûr Youssef côté (…)
chronique photos et journal, par François Bon
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2022.06.08 | souvenir de Fos-sur-Mer Arcelor Mittal
8 juin 2022, par François Bon -
2022.05.06 | Villeperdue 2, le nom Villeperdue
4 juin 2022, par François BonIl m’est arrivé au moins une fois, un soir assez tard, un soir avec brouillard, d’avoir à rentrer de Poitiers à Tours non par le saut de puce TGV mais par le TER omnibus, moitié dans le coltard, moitié dans les mouvances de l’ordi quand soudain, le train arrêté à cette gare jouet sur la voie immensément droite, où personne de toute façon ne descend ni ne monte, le nom qui s’affiche sur la fenêtre c’est Villeperdue. Alors c’est plutôt en quête du nom que tu reviens, dans l’arbitraire de tes (…)
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2022.06.04 | Villeperdue, dissection d’un hélicoptère
3 juin 2022, par François BonQui dans notre coin n’est pas passé au moins une fois devant cette majestueuse relique : le H21 de Villeperdue comme à jamais (depuis 2006 remarque, c’est tout) sur le parking devant l’entrée des infinies richesses du ferrailleur Dufresne ?
Qui, dans l’étonnement et la définitive majesté de cette ruine technologique, ferait le lien avec la guerre d’Algérie et les missions que cette bête de 6 tonnes, avec 20 soldats dedans, allait effectuer en notre nom collectif ?
Disons que je venais (…) -
2022.06.03 | la main à travers l’écran
3 juin 2022, par François BonCe 3 juin 2004, il y a donc 18 ans d’aujourd’hui, on faisait une journée de formation aux outils de l’atelier d’écriture à l’IUFM Paris. Dans ce temps-là il y avait des IUFM. À noter que le bâtiment est toujours dédié à la formation continue d’enseignants, mais désormais c’est rattaché à la grande machine molle des facs. C’était principalement Patrick Souchon qui organisait tout ça depuis l’académie de Versailles, j’ai tant appris avec tout ça, ce monde défunt. 2004, ça faisait donc déjà 15 (…)
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2022.02.22 | intérieurs Gaîté
21 mai 2022, par François BonBâtir un temple actif des utilisations ludiques du numérique, on peut bien. La Gaîté Lyrique 2.0 fête ses 10 ans. J’en avais quasi fait l’ouverture lors de la performance 1 semaine sans quitter la dalle de la Défense, avec les images et notes projetées en direct via Twitter, avec la complicité de Pierre Nouvel, sur les écrans d’ici, depuis là-bas. Aujourd’hui c’est pour discuter avec l’équipe Europe de Patreon, très internationale et basée à Berlin, elles et ils ont fait le déplacement. (…)
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2022.05.21 | portraits, Solange de loin
21 mai 2022, par François BonIl y a si peu de portraits ici, et ce ne sera jamais mon chemin. Question d’autorisation intérieure, je ne sais pas. Pourtant, le GH5 m’accompagne et documente et visages et moments et lieux, c’est juste la publication qui devient filtre par rapport à l’accumulation. Ces photos plutôt parce que d’évidence ce que je photographie c’est l’irruption dans le monde qu’on dit réel (et qui ne l’est pas forcément au même niveau que les expériences rejointes dans l’espace numérique, mon rapport à Mark (…)
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2022.05.07 | la Loire, neige des saules
7 mai 2022, par François BonJ’ai toujours entretenu une relation ambivalente à la Loire : on s’était clairement installé ici pour la commodité du nœud ferroviaire, la proximité de Paris casse-croûte, et l’océan pas si loin. Le fleuve sans nom, sinon « l’eau » qui baigne Montréal, Québec, Baie Saint-Paul et même tout au bout Sept-Îles, Havre Saint-Pierre, l’île Michon et Natashquan, a une tout autre ampleur. La Loire, je la connais plutôt par l’Île Batailleuse de Julien Gracq que le bout de ma rue. C’est ce qui m’a (…)
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2022.05.06 | des intérieurs extérieurs
6 mai 2022, par François BonDans la surprise où on est d’un tel repère qui cesse ou s’inverse, on n’a même pas le réflexe de photographier. Quand la pulsion de photographier revient, ce n’est pas le lieu — le monument s’en fiche bien, que vous l’emportiez ou non dans vos images — mais ce déplacement même : l’intérieur à l’extérieur, ou la stricte symétrie de l’extérieur devenu intérieur.
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2022.04.28 | impossible fabrique d’images tranquilles
28 avril 2022, par François BonIl y a une immobilité dans la « belle » photographie, ou peut-être juste l’idée qu’une suspension cela aussi se construit — suspension du temps autant que du monde. Et peut-être c’est cela qu’on cherche, et puis qu’on voudrait maintenir en soi, autant qu’on peut, avant que les rafales grises finissent par l’écheveler et l’emporter. Ce que garde ou ravive en vous la photographie, mais hors de vous. La complexité de l’affaire étant que cela s’organise dès la prise de vue, la pulsion qui vous (…)
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2022.04.27 | machines volantes de Dugny, reprise
27 avril 2022, par François BonLa page originale est ici, c’était le début de ce journal, juste un tout petit Olympus de rien, mon premier appareil photo numérique, avant le Bridge Lumix que j’emporterai ensuite au Québec. Un endroit très précisément découvert en 1986 lors de la résidence cité Karl-Marx à Bobigny. Mais lieu désormais effacé pour cause de restructuration pré Jeux Olympiques. Ça change quoi aux images, et combien elles résonneraient autrement, debout sur les tombes explosées de l’ancien cimetière, si je les (…)