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La 203 est apparue en 1948, a été fabriquée pendant 12 ans, mais semblait un monument inusable. La 403 a suivi (1955-1956), avant la salve des 404 et 504 (j’ai un copain qui en a une, elle l’emmène encore en vacances !). Dans cette euphorie de l’après-guerre, est-ce qu’on rêvait autrement les voitures ? C’était pourtant un objet à vue utilitaire, pour la grande industrie, et un accès populaire à l’automobile. En tombant sur celle-ci, dans la lumière de Haute-Provence, (…)
chronique photos et journal, par François Bon
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2019.08.17 | toujours 203
17 août 2019, par François Bon -
2019.08.16 | attendre dans les aéroports
16 août 2019, par François Bonprécédent _ suivant
Attendre dans les aéroports ce n’est pas vraiment attendre. Le plus long que j’ai fait c’était avril 1979, retour du Nepal avec retard (c’était déjà bien qu’il soit arrivé, le petit coucou à hélice au-dessus de l’Himalaya), transféré sur le Delhi-Bombay du lendemain mais à l’époque c’était pas encore les cartes de crédit et les ATM, à peine si j’ai pu croûter un sandwich, encore moins question d’aller en ville, c’est à Bombay qu’il me restait des Travellers, dans ma (…) -
2019.08.13 | 138 fois la 138
13 août 2019, par François Bonprécédent _ suivant
Le voyage continue même quand on est arrivé, qu’on a repris place à sa table. 138 images de la route 138 j’aurais pu, ça aurait fait conceptuel, j’aime bien l’art conceptuel quand on ne peut rien faire d’autre. Avec 300 fois à peu près l’appareil levé, en mode automatique, pour une photo à travers le pare-brise, j’avais la matière. On fait ça d’une main à la volée, le dimanche route à peu près déserte et quels paysages. Arrêt à L’île-Michon, puis Havre Saint-Pierre, (…) -
2019.08.11 | imaginaire Nord & hydravion
12 août 2019, par François Bonprécédent _ suivant
Au plus ancien, un livre de la Bibliothèque de l’Amitié, donc vers 1963-1964, et ça se passait en Alaska avec un ado et un hydravion. Un dépaysement suffisant pour s’en souvenir à un demi-siècle de vie, mais on se souvient de quoi : l’illustration de couverture avec le gamin de 14 ans et le zinc derrière, et le sentiment d’espace à lire le livre. Toujours eu le goût depuis des livres qui disent le Nord, de Jack London à Shackleton, ou pour le pays d’ici, Jean Désy — (…) -
2019.08.09 | Gilles Vigneault fils contre monsieur Bleu
9 août 2019, par François Bonprécédent _ suivant
À cause de ma difficulté hier à photographier ces galets, cubes blancs sur fond de mer, qui sont l’emblème de Natashquan, aujourd’hui je tente de reprendre mes marques : comment m’est-il légitime et digne d’utiliser la photographie, moi qui suis de si près le travail de tant d’amis photographes. Alors, au même endroit d’où j’avais fait la vue paysage, je me souviens de Jean-Christophe Bailly parlant de Lewis Baltz. L’atelier d’écriture de l’été dernier, on avait (…) -
2019.08.08 | du trop photographiable (galets de Natashquan)
9 août 2019, par François Bonprécédent _ suivant
C’est presque comme s’ils étaient devenus le mot Natashquan lui-même. La moindre recherche sur le nom Natashquan, et c’est eux qui apparaissent. Reprenons quelques points documentaires : un rocher plat dans l’ouverture du havre, c’est lui qu’on nomme « galet », et les pêcheurs y construisent ces baraques pour y déposer agrès, filets, ou bien, au retour, dépecer (on dit ici « dépercer ») les cabillauds. Il n’y a plus de cabillauds, épuisement des mers, et tour à tour (…) -
2019.08.07 | pourquoi Natashquan tourne le dos à son port
7 août 2019, par François Bonprécédent _ suivant
Quand j’étais sur le port, dimanche soir, j’étais seul et chaque point résonnait avec tous les autres. J’avais mis l’appareil sur son monopode, et choisi la position film. Pourtant, ce qui m’a fait reprendre ce journal, c’est bien aussi la possibilité de tagger des catégories, et qu’on puisse retrouver des images de tous les ports où je m’arrête : ils sont les mêmes. Au bout du quai, dimanche, il y avait ce conteneur mi-ouvert qui semblait offrir de lui-même une (…) -
2019.08.04 | Euclid est un camion
4 août 2019, par François BonDe mon goût à photographier les camions je n’ai pas à me justifier, ce n’est même pas pour leur absolu esthétique et la domination de l’utile, du strict nécessaire, du plus que solide, mais simplement par souvenir des jeux d’enfance, du deuil du père et quelques autres secrets. De Sept-Îles à Nathasquan il faut bien six heures de voiture, et quand j’ai quitté Havre Saint-Pierre après quelques photos, et que j’ai vu le panneau « Natashquan 151 km » j’ai eu comme un coup de blues, pourtant ce (…)
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2019.08.03 | chemin vers le Tim Hortons
3 août 2019, par François BonPas de petit’dej dans le motel Mingan, avenue Laure à Sept-Îles, je marche à pied vers le carrefour. Ceux qui ont lu L’incendie du Hilton (il y en a ? le livre comptait énorme pour moi, première fois que je tentais une mise en écriture de ce qui menaçait le livre, désormais onde de choc — mais ça a correspondu à Olivier Bétourné viré de chez Albin Michel, et la vindicte sur les auteurs qu’il y avait amenés, puis remportés). Donc je marche vers le Tim Hortons. Tout à l’heure, la 132 qui (…)
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2019.08.02 | du surclassement
2 août 2019, par François BonLe terme de classe, pour ceux de ma génération, c’est surtout associé à lutte des. Alors quand votre carte d’embarquement affiche soudain, au moment de monter dans l’Airbus, la mention Invalide on panique un peu mais non. L’arrière a été survendu m’informe-t-on, et comme un vendredi 2 août il n’y a pas beaucoup d’hommes d’affaires à bord (un seul, en classe de, et qui fera bien sentir sa réprobation silencieuse), me voilà avec d’autres surclassé, et on a droit au grand jeu, repas avec nappe (…)