précédent _ suivant Je suis sur un 25 000 signes pas facile, qui me prend beaucoup plus de temps que prévu. Mais je m’attelle : je n’avais pas eu d’hésitation à répondre à la commande, ça me ramenait sur le plateau de Saclay tellement arpenté tout l’hiver et printemps 2012 pour la résidence S-Cube et tant de rencontres qui restent aujourd’hui ancrées profond et à vif dans mon paysage du dedans. Reste qu’un texte il faut le conduire, et des fois ça glisse, ça patine. Il faut y ancrer des (…)
chronique photos et journal, par François Bon
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2019.11.20 | ça doit être fini maintenant
20 novembre 2019, par François Bon -
2019.11.18 | cet été dans le souterrain
17 novembre 2019, par François Bonprécédent _ suivantIl y en a qui font ce type d’expérience dans des grottes, moi je n’avais que ce souterrain. Personne ne vous demandait rien, là sous le bâtiment, le bâtiment parmi tant comme lui dans la ville. On voyait les mesures et les compteurs qui cliquetaient et avançaient. Mesurer et relever les chiffres de la ville, ç’avait été le prétexte. On mesurait tout, dans ce souterrain ici. Sinon que d’ordinaire plus personne ne venait se donner la peine de relever. La température était (…)
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2019.11.17 | contre la photographie de rue
17 novembre 2019, par François Bonprécédent _ suivantQu’on s’entende bien : je n’ai rien contre ce qu’on nomme photographie de rue, mais ça devient vaguement poncif. Pourtant, je suis rageusement certains comptes Instagram qui en sont, de la photographie de rue. Et même, à voir par exemple comment Daïdo Moriyama balance à bout de bras son appareil pour photographier ras du trottoir l’intérieur des boutiques, je rêve de progressivement apprendre à le faire. Ou tenir l’appareil main levée pour mine de rien attraper les (…)
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2019.11.15 | on ne photographie jamais que soi
15 novembre 2019, par François Bonprécédent _ suivantUn des lieux communs les plus éculés de ce qu’on entend sur la photographie, c’est cette histoire de focale d’entre 35 et 50 qui correspondrait au champ visuel de l’oeil humain. D’abord parce que moi à part de près je n’y vois rien, et qu’un 50 ça photographie peut-être, mais un monde qui probablement n’existe pas, puisque je ne le vois pas.
Et puis le champ visuel ça s’éduque, il y a des décennies que j’ai appris à travailler la vision périphérique, et on y voit peu à (…) -
2019.11.14 | le jour où j’arrêtai de photographier
14 novembre 2019, par François Bonprécédent _ suivantC’est une double série faite le 1er juin 2015, avec le petit Canon 700D APSC qui avait été mon premier Reflex, acheté en juin 2013 et changé peu après pour le 80D (et le Sigma 16-35 à 1.8 revendu depuis alors qu’il me ferait bel usage sur le micro 4/3). Tout cet hiver-là, en résidence au Pôle arts & urbanisme de Saint-Pierre des Corps, dans ce lieu effervescent et tout neuf, on n’a cessé pendant huit mois d’essayer des trucs, ouvrir des rencontres, et avant que je (…)
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2019.11.12 | démolition de Gennevilliers
12 novembre 2019, par François Bonprécédent _ suivantDe Saint-Lazare à Argenteuil il y a un gros dix-huit minutes si le train est direct. Mais j’avais ce petit Olympus, on venait de boucler Paysage Fer, il y avait ici une densité des signes multipliées par dix, et particulièrement le surgissement de la vieille centrale thermique de Gennevilliers juste avant la traversée du fleuve. Elle était arrêtée déjà.
Là en explorant par petits bouts ma base de 100 000 photos, je trouve dans l’année 2004 un dossier non classé par mois, (…) -
2019.11.11 | dénombrer, mais pas montrer les morts
11 novembre 2019, par François Bonprécédent _ suivantC’est plus fort que moi, je reviens à ma base de 100 000 photos, que je n’ai jamais vraiment pris la peine de taguer (de toute façon, Lightroom je n’ai commencé à l’utiliser que fin 2013), et je fais défiler parce que j’ai vu la photographie d’un ami mort. Il y a combien de photographies de morts dans mon labyrinthe ? Les dénombrer, mais est-ce que je les tague (mettre leur nom dans le registre des mots-clés) ? Je ne m’en sens pas capable. Ce n’est pas un cimetière. (…)
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2019.11.10 | l’image ne sauve pas le temps
10 novembre 2019, par François Bonprécédent _ suivantEn regroupant toutes mes photos dispersées sur un même disque dur et dans un même catalogue Lightroom (voir, il y a 3 jours, 100 000 photos comme une seule), toutes donc disponibles d’un clic quelle que soit la distance temporelle, l’indétermination spatiale (combien de visages que je ne connais plus), et le regret aussi que ça n’ait commencé qu’en 2002 — aujourd’hui par exemple amené à exhumer le fichier d’un stage théâtre mené en 1995 —, je me confrontais à une nouvelle (…)
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2019.11.09 | « plus je me noie dans le noir »
9 novembre 2019, par François Bonprécédent _ suivant On s’en expliquera en fin d’année scolaire, mais rarement j’ai été ému et remué par la qualité et la densité d’un atelier d’écriture que par celui que nous menons depuis fin septembre avec une classe du lycée pro Truffaut, à l’invitation de Thérèse de Paulis. C’est toujours irrationnel de conduire une telle barque. Faire que la proposition naisse d’une nécessité, de quelque chose d’irrationnellement éprouvé en transcrivant à l’ordi les textes de la séance précédente. Là, (…)
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2019.11.08 | ta vie bien ratée à Austerlitz
8 novembre 2019, par François Bonprécédent _ suivantChaque fois que venant du métro ou bien par le pont depuis la gare de Lyon, ou bien là depuis le bistrot d’en face boulevard de l’Hôpital je rejoins l’Austerlitz de 22h54 (maintenant à 22h29), depuis disons 1996 que régulièrement je le prends te serre l’impression que t’as raté ta vie, que jamais plus tu ne devrais condescendre à ça et ainsi de suite. Combien de retards, combien de fois supprimé. Encore autrefois était-il quotidien, et maintenant seulement le vendredi (…)