Point Haut | échelles & cordes

la série ronds-points c’est avec POLAU le Pôle des arts urbains


 première visite ? voir la présentation générale du projet, qui inclut aussi des invitations et un journal ;

 performances YouTube la littérature se crie dans les ronds-points ;

 en partenariat Pôle des arts urbains Saint-Pierre des Corps (pOlau) & Ciclic.

 

Point Haut, vendredi 9 janvier, échelles & cordes


Donc, en appui et ouverture et complément de ce projet rond-point, je suis chaque vendredi invité à la cantine collaborative, conviviale, commune (je n’ai pas encore les mots exacts) de Point Haut. J’y serai aussi à point fixe pour la mise au point web de ce travail de terrain, mais pas seulement puisque par exemple nous aurons deux temps forts :

 les vendredi et samedi 28/29 mars, un workshop de deux jours, qu’on intitule pour l’instant « pratiques urbaines et récits de la ville », où il s’agira d’examiner comment nos expériences de la ville déplacent et ouvrent des formes neuves de récit... Donc bien au-delà de l’expression que j’aurais utilisée il y a 10 ans, « écriture de la ville », non – mais le contraire : qu’est-ce que nos usages de la ville changent à la langue et à nos fables ? Pour ces 2 journées, appel aux étudiants urbanisme de la MSH Tours, de l’école paysage Blois, de l’école d’archi Nantes, mais aussi aux vidéastes, théâtreux – 20 personnes maximum mais on conçoit vraiment ces 2 jours comme une exploration depuis les pratiques les plus diverses, renseignements concrets très bientôt ;

 les vendredi et samedi 25/26 avril, un workshop de deux jours mais qui se fera en partie sur le terrain (mon terrain de ronds-points), avec des personnes de différentes disciplines qui collaborent déjà avec le POLAU sur d’autres projets, on serait une dizaine en petit groupe resserré, échange de pratiques, et explorer ce que les formes contemporaines d’écriture peuvent déplacer ou approfondir de nos champs de pratique respectifs – et là aussi en croisant les expériences ;

 d’autres initiatives plus ponctuelles, par exemple avec des étudiants US (Philadelphie) en travail sur la ville, ou lors des sessions de travail des différents groupes ou collectifs accueillis dans le cadre des études sur art et espace public menées au POLAU ;

 et puis une autre ouverture : ici, on accueille des artistes, à rythmes dépendant du projet de chacun, avec appartement, salles de travail, moyens de production – l’idée, c’est d’échanger avec ces artistes ou collectifs accueillis, qu’ils m’accompagnent s’ils veulent bien sur mes ronds-points – et ils viennent de Bruxelles, Marseille, Dunkerque, on n’est pas ici dans une perspective locale, ce sera mettre un beau courant d’air dans mes habitudes d’auteur, et bénéficier de leurs propres techniques et approches si on va ensemble sur le terrain ;

 enfin, questionner la ville même et ceux qui la font : une paysagiste, un architecte, une élue à l’urbanisme, d’autres artistes, avec une suite d’entretiens que je mènerai sur toutes les questions et tous les enjeux ci-dessus, je souhaite que ce soit aussi avec quelques acteurs locaux directs, les gens que je rencontre quand je passe mes après-midis sur tel ou tel de nos ronds-points.

Alors ce vendredi, apprendre seulement les visages, les vocabulaires. C’est un lieu qui n’est pas fini (voir le chantier en mai).

Et concevoir d’emblée ce projet comme immergé dans la réflexion collective, mais une réflexion ancrée dans cette intersection si rare et précieuse où la ville est questionnée depuis ses questions spécifiques, urbanisme, architecture, paysage, développement durable, prospectives et depuis la notion d’espace public dans les pratiques artistiques : c’est ce qui rend pour moi aussi passionnant l’échange entamé avec Maud Le Floc’h et Pascal Ferren.

Réflexion collective dont j’ai besoin aussi pour ce projet lui-même :

 les questions posées par chaque rond-point depuis mes incursions de terrain, comment les analysent-ils ou les corrigent-ils ;

 le dispositif web qui ici permet d’y circuler, de s’approprier le journal de voyage ou les images, comment en usent-ils et comment le concevoir ensemble, puisque le défi est commun...

Je tiendrai donc ici le journal de ces rencontres du vendredi :

 par exemple, ce midi, partagé le repas avec Mathieu Pirault et Mustapha Azeroual en écriture et terrain sur leur projet Garçons perdus, et découvert du même coup leur projet précédent, We can be heroes (images et vidéos) ;

 ou bien, entrant dans la grande halle, s’apercevoir que tout là-haut près du plafond répètent Séverine Bennevault-Caton et une autre danseuse – non pas même une répétition mais simplement parce que l’esprit du lieu ici c’est de proposer aux artistes un lieu de travail – et là il faut de la hauteur et du volume (ce qui n’empêche pas le petit Mac tout dessous), et moi, à les entendre brièvement échanger sur leur travail comme dans leur salon, j’ai beaucoup pensé à ce magnifique texte du trapéziste de Kafka, Premier chagrin ou Première souffrance ;

 ou bien, parce que c’est la magie de ces rues dans la vieille zone industrielle de Saint-Pierre des Corps, à quelques dizaines de mètres à l’arrière des voies de chemin de fer, être stupéfait de ce merveilleux agencement d’échelles....

 

Pôle des arts urbains Saint-Pierre des Corps, Maud Le Floc’h.
Pôle des arts urbains Saint-Pierre des Corps, Arnaud Pirault & Mustapha Azeroual.
Pôle des arts urbains Saint-Pierre des Corps, Séverine Bennevault-Caton.

responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
diffusion sous licence Creative Commons CC-BY-SA
1ère mise en ligne et dernière modification le 9 janvier 2015
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