mise en extinction des psychologues

sémantique éducation nationale et obscénité sarkozienne


La dégradation volontaire et programmée de l’Éducation nationale, quelle rage quand on a encore des enfants d’âge scolaire : série d’atteintes mesquines dont on sait qu’elles mettent à mal le meilleur de ce que soi on a reçu (encore récemment, fin de l’histoire-géo pour les terminales scientifiques...). Et rage amplifiée du point de vue citoyen : il suffit de penser à tous ces visages lors des ateliers d’écriture, ou tout le bonheur qu’on a eu à inventer de la langue avec des enseignants.

Alors évidemment, on soutient. Mais là, c’est plus. Extinction, c’est le titre du dernier livre de Thomas Bernhard : le mot réfère à extrêmement lourd, il réfère à la civilisation elle-même. On l’utilise pour les espèces animales, menacées d’extinction. Il inclut la destruction, l’élimination.

Le radical, éteindre, c’est le mot qu’on emploie pour la mort : il s’éteint, mais pour le feu, pour les fours crématoires détail de l’histoire comme chacun sait.

Alors son emploi par les sous-sbires de Sarkozy dépasse l’attaque citoyenne : obscénité jetée à notre face, comme la société de flics (l’oeil de Joachim Gatti, on le lui a rendu ?), comme la veulerie devant les banques et la politique au service des ultra-riches.

Vous pouvez télécharger ci-dessous le document de l’éducation nationale d’où est extrait le passage ci-dessus. Je pourrais mettre des prénoms sur ces psychologues scolaires, me souvenir de visages. Je sais leur travail, les conditions dans lesquelles elles et ils l’exercent.

Mais, ce soir, je ne pardonne pas l’attaque à la langue. Je ne pardonne pas l’obscénité du mot extinction. Il trouvera toujours des valets, et des valets pour ses valets, dans ce pays à cravate : c’est Sarkozy l’obscène, et le mal.

Pour aller plus loin, je vous demande de lire l’analyse d’Olivier Ertzscheid, sur ce site qui compte tellement dans notre exercice de la pensée aujourd’hui, Affordance.

document éducation nationale

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1ère mise en ligne et dernière modification le 3 juin 2010
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