#40jours #06 | plans, guides et cartes

au défi de 40 jours avec exercice quotidien d’écriture


 

 

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#40 jours #06 | plans, cartes et guides


Cette vidéo propose :

 pas de repérage spatial sans construction mentale qui représente l’espace, qu’on déchiffre et là où on se meut ;

 d’où la très grande ambivalence des plans, guides et cartes : c’est une projection du même type qu’on construit pour écrire, aller vers le livre, ou dans l’avancée du texte ;

 beaucoup de livres et d’études sur la naissance et l’histoires des cartes (voir par exemple chez Minuit Le monde plausible de Bertrand Westphal), et pour chacun·e d’entre nous somptueuse et précise mémoire de comment on a rêvé avec cartes et atlas (sans parler de Baudelaire : « Pour l’enfant amoureux de cartes et d’estampes... ») :

 je pensais que cette étape viendrait plus tard dans le cycle, mais à lire chaque jour ce qui s’est déjà écrit, le souhait d’ouvrir dès maintenant ces directions complémentaires, structurantes, et sur lesquelles on reviendra : aujourd’hui les plans, guides et cartes, demain le fantastique — et faire en sorte que l’avancée du cycle en convoque à mesure l’ensemble des composantes ;

 et si, pour commencer, on les inventoriait en soi-même, depuis le plan de l’Île au trésor de Stevenson, le Scarabée d’or d’Edgar Poe et les errances en terrain pourtant si proche du grand Meaulnes ? je n’ai pas constitué de bibliographie pour les plans, cartes, guides et estampes : et si on la répertoriait ou l’inventoriait ensemble ?

 dans l’état d’esprit mien, à mesure que mûrissait cette proposition, et qu’elle vienne maintenant, non pas donc de texte qui fasse référence — mais, très sourdement, me hantait ce livre infini qu’est Sens unique de Walter Benjamin : rien sur les cartes et atlas, mais un texte qui correspondait exactement à cet état d’esprit, le texte légendaire où il parle de sa collection de timbres-postes, la collection, les albums ;

 on en a si souvent, si souvent parlé, et bâti là-dessus tant de propositions : l’amont de l’écriture compte autant que le premier jet, c’est la préparation à écrire qui donne à ce qu’on va écrire son risque et son intensité — et si, aujourd’hui, on décidait que cet espace mental de la préparation, via notes, souvenirs, listes, histoires, accumulations, mais aussi usages (ceux d’aujourd’hui, et donc aussi la perte des usages anciens), c’était ce qu’on se donnait comme point de départ, sans chercher même à dépasser ce stade des notes accumulées, je parle de boîte à tout mettre en vrac, justement parce qu’on y reviendra, sur la questions des plans, cartes, guides, atlas ;

 plans, cartes, guides, atlas ? l’un des quatre peut suffire –– mais surtout sans chercher à les traiter exhaustivement, s’en tenir à ce vrac de l’inventaire : par contre, oui, l’inventaire le pousser au bout, dans ses retranchements, dans l’inavouable...

 et vous souvenez-vous de cette très belle exposition virtuelle de la BNF : l’âge d’or des cartes marines ?

 nul doute aussi que quiconque a pris le métro à Tokyo ou cherché à s’y repérer, ou bien qui aurait lu L’empire des signes de Roland Barthes, en comprendra l’enjeu : ce même étonnement, cette incompréhension, saurions-nous la raviver pour nos souvenirs et usages à nous, depuis l’enfance ou en toute ville, pour que ce vrac naisse de cet étonnement depuis le proche ?

Alors ci-joint, pour les abonné·e·s, les pages sur ses timbre-postes de Walter Benjamin, et savoir qu’à chaque texte que nous lirons c’est une part discrète de nous-mêmes que nous éveillerons depuis le souvenir de l’autre.

Et bonnes écritures.

 


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
diffusion sous licence Creative Commons CC-BY-SA
1ère mise en ligne et dernière modification le 15 juin 2022
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