#40jours #05 | caméra tournante

au défi d’un exercice quotidien d’écriture pendant 40 jours


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#40 jours #05 | caméra tournante


Cette vidéo propose :

 il y a 2 ans, dans le cycle Prendre (partir pour nos expériences narratives des réalisations singulières d’autres disciplines artistiques), nous étions partis, voir ici la proposition sur ralenti et mouvement circulaire, et ici la vidéo de Chantal Akerman, La chambre (1972, 10’30) où une caméra balaye en cinq aller-retours successifs un espace clos fermé, mais chaque fois surprenant dans son mouvement un personnage invisible le reste du balayage...

 nous avions plus exploré cette proposition, depuis l’impressionnante vidéo de Chantal Akerman, pour la question du ralenti et de la récurrence — aujourd’hui, on ne va garder que l’idée de ce balayage, et lui imposer non pas récurrence en restant dans la même pièce, mais déplacer progressivement le même balayage, sa contrainte du détail, dans une suite limitée de points de vue dans l’intérieur d’un appartement, d’un lieu de travail ou maison, mais en essayant chaque fois le principe d’une vue exhaustive, tournante, depuis une suite de points fixes...

 bien sûr en opposition avec le principe descriptif qui organise toute l’oeuvre de Balzac : silhouette anthropomorphe (voire une réplique de Balzac lui-même) qui se déplace d’une pièce à l’autre du lieu qui ouvre — quasi systématiquement — son roman, chaque fois en vision frontale d’après l’angle de vue approximatif de l’oeil humain ;

 le monde actuel des images nous familiarise à marche forcée avec d’autres modes de représentation visuelle : le jeu vidéo et ses principes immersifs, la caméra à 360° des Google Cars, mais la diffusion maintenant populaire et massive de petites caméras dites « 360 » (un exemple ici, un des vidéastes qui m’est extrêmement précieux pour les renseignements techniques !) –– ce sont les visites virtuelles sur les sites des agents immobiliers qui ont créé les premiers ce changement d’échelle inattendu...

 connaissez-vous par exemple cette réalisation récente de la visite virtuelle de la maison de Claude Simon à Salses, quoique un peu sommaire ?

 et partir de quoi ? je dirais : avoir le culot de se fier à la première tentation, appartement ou maison surgis de l’enfance ou l’adolescence, période où on a vécu dans telle ville tel endroit, le point de départ importe moins que le traitement, et c’est le traitement aussi qui permet cette porosité autobiographie-fiction et nous protège, ou amorce ce passage toujours magique à raconter une histoire qui sera un des fils rouges de ce cycle, à mesure que s’accumuleront les textes...

Bonnes écritures !

PS : pas de document d’appui pour cet exercice (mais on peut relire le début de Béatrix ou de Honorine chez Balzac pour savoir ce qu’on va refaire, mais autrement ! Pensez à la notion de continu telle qu’on l’avait explorée avec la belle prose de Jean-Paul Goux (c’est lui que je choisis pour extrait joint).

 


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
diffusion sous licence Creative Commons CC-BY-SA
1ère mise en ligne et dernière modification le 14 juin 2022
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