autobiographies #07 | portes (mais avec Proust et Perec)

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autobiographie #07 | portes (mais avec Proust et Perec)


Cette vidéo propose :

 ce cycle « de l’autobiographie comme fiction » prend visage, grâce à vos publications, il définit progressivement son territoire même –- des lieux, des personnages, des traversées d’intensité... c’est ce mouvement qu’on veut amplifier et solidifier, pour que chaque démarche d’écriture se constitue progressivement en corpus, puis en projet...

 cette séquence, ainsi que la suivante, sur les lieux, on reviendra ensuite à portraits et vies... et puis, en préparation de la #08 sur la notion des « intérieurs », le besoin de celle-ci a surgi : à propos aussi du message d’un ami, qui demandait « mais pourquoi pas de synonymes au mot porte ? »

 la porte, sans épaisseur, juste une traversée, et pourtant dans combien d’images filmiques on est « devant la porte », ou de part et d’autre de la porte... dans mes propres étapes de vie (en prolongement du « carnet d’adresse »), de quoi je dispose comme souvenirs de portes ? et pourquoi sont-ils si étonnamment précis, au point (portes vers le dehors, portes intérieures, voire même portes de placards, d’armoires, plus les portails, portes de jardin, portes interdites) que je pourrais les décrire si précisément (ou est-ce illusion) mais pourquoi alors jamais je ne l’ai fait ?

 en contrepoint, l’importance des portes dans la littérature fantastique (La porte dans le mur, de HG Wells, la porte à la fin du Golem de Meyrink, Le seuil de Borges, ou « Les portes de la loi » dans le Procès de Kafka...)

 plus près de nous, évidemment le bouton de porte dans la scène de la lanterne magique chez Proust, mais justement : en ouverture, tout au début de la Recherche, et ouvrant au livre (la possibilité de livre) autant qu’à la maison elle-même, fascinante recherche d’occurrences de ces portes dans ma version numérique de la Recherche : Proust ne s’y arrête jamais vraiment, sauf dans cette première scène de la lanterne magique, mais jamais une porte n’est traitée comme un nom « commun », j’en cite quelques-unes...

 puis maintenant, voir le scan joint dans les extraits, Espèces d’espaces, l’inépuisable livre de Georges Perec (Galilée, 1973) : chapitre « l’appartement », cette culminance sur les accumulations d’infinitifs du diptyque déménager/emménager, et puis ces 3 brèves incises : les portes, les escaliers, les murs, chaque fois avec un saut de page –- on a travaillé déjà sur cette phrase incroyable « on ne pense pas assez aux escaliers » (voir ici la proposition et sa vidéo).

Et donc ma proposition :

 quelque chose de très « humble », mais précis, le plus, le plus précis possible, au plus près des matières, des lumières, des objets, voire des odeurs et résonances, repartir au plus lointain de l’histoire de sa vie (ce n’est pas d’elle qu’on parle, juste des portes) et établir comme une « collection » de ces portes... non pas une liste, non pas un inventaire, mais la dresser, la faire surgir en quelques lignes, trois lignes, cinq lignes maximum suffisent, mais monter au moins jusqu’à quinze ça vous irait ?

 j’insiste aussi, avec cet atelier hebdo et permanent, on a quitté le schéma du « un exercice et puis au revoir », on crée des îlots de textes qui sont destinés à être repris, nourris, rouvrir les publications précédentes à mesure qu’on en ouvre une nouvelle, et si vous publiez une première salve de cinq portes (mais tentez l’aventure de les prendre au plus loin de la mémoire, même lacunaire, même aussi minime que ce bouton de porte de Proust...), revenez-y le lendemain ou le surlendemain pour trois de plus et ainsi de suite...

À vous d’écrire !


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
diffusion sous licence Creative Commons CC-BY-SA
1ère mise en ligne et dernière modification le 1er novembre 2021
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