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J’ai pu assister à cet événement qu’on garde en principe le plus discret possible : les scellés hermétiquement mis sur une cantine souterraine en vue de sa conservation pour le futur. Des fragments souterrains de la ville, en période de décadence amorcée, choisis et répertoriés pour leur représentativité, mis à l’abri pour servir de témoignage, à quelque date indéterminée du temps que ce soit. Des archéologues viendront, de quelque espèce humaine ou non-humaine qu’ils (…)
chronique photos et journal, par François Bon
Articles les plus récents
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2019.09.06 | enterrons les cantines
6 septembre 2019, par François Bon -
2019.09.05 | la ville habite ses creux
5 septembre 2019, par François Bonprécédent _ suivant Rien qu’une cour, mais une cour quadrangulaire, et en avoir exploré les points de vue depuis deux des parois contiguës, ceci à trois niveaux différents (le bâtiment d’où je photographiais faisant quatre étages, plus un sous-sol). Au début tu te dis que tu aurais pu faire une vidéo avec les plans de cour, les plans d’intérieur, les plans du sous-sol. Puis non : on fera trois pages successives, mais ce n’est pas limitatif, puisque c’est une nouvelle page qui semble s’écrire (…)
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autoportrait par jour | 2019.09.03
3 septembre 2019, par François Bonprécédent — suivant
Chaque soir, un autoportrait est ajouté aux précédents. Cette rubrique est uniquement accessible via le site, et non relayée sur les réseaux sociaux. Elle a commencé le 3 août 2020 dans la condition intérieure de se prolonger jusqu’à impossibilité physique avérée. Matériel utilisé (en principe) : GH5 + objectif Laowa 9mm. L’évolution du geste et du contexte de représentation sera un élément de réflexion aussi important que l’évolution du sujet même. -
2019.09.03 | autoportrait de tes angoisses
3 septembre 2019, par François Bonprécédent _ suivant
Si le texte de Georges Perec, inventaire des objets qui sont sur ma table de travail nous colle tant à la peau, des années durant, est-ce que ce n’est pas pour être le portrait le plus direct qu’on puisse faire chacun de ses peurs ? Je m’attache à ce « journal images », il me renforce dans un rapport au cadre, à la fragmentation, au récit mais surtout au temps qui rejaillit sur l’ensemble du travail, les textes, le terrain, tes vidéos. Pourtant, à retrouver la table (…) -
2019.09.02 | non-lieu est mort
2 septembre 2019, par François Bonprécédent _ suivant
C’était devenu une vraie scie, cette expression du sociologue Marc Augé. On en avait marre de toujours la faire reprendre. Michel Lussault, dans son livre Hyper-lieux, avait repris le chantier : d’où historiquement Auger l’avait tirée, pourquoi il l’avait déformée et en quoi conceptuellement il y a beau temps qu’elle était fausse. Des vides ou ces croisements laissés vacants de signes par l’expansion urbanistique, peu qui n’ont pas été rattrapés par la machine (…) -
2019.09.01 | documenter la nuit
1er septembre 2019, par François Bonprécédent _ suivant Discussion avant-hier sur Facebook, à propos de ce journal : qu’en photographie, j’avais dû laisser entendre, le plaisir qu’on a à documenter nos petits timbre-postes de réel traversé suffit à légitimer l’appareil, l’archive, le geste. Ce n’est pas ce qu’on photographie qui ait besoin ou qui légitime qu’on le fasse. On réinvente rétrospectivement cette archive du monde photographié : ainsi quand la National Library avait mis en ligne plus de 25 000 images du New York des (…)
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autoportrait par jour | 2019.08.31
31 août 2019, par François Bonprécédent — suivant
Chaque soir, un autoportrait est ajouté aux précédents. Cette rubrique est uniquement accessible via le site, et non relayée sur les réseaux sociaux. Elle a commencé le 3 août 2020 dans la condition intérieure de se prolonger jusqu’à impossibilité physique avérée. Matériel utilisé (en principe) : GH5 + objectif Laowa 9mm. L’évolution du geste et du contexte de représentation sera un élément de réflexion aussi important que l’évolution du sujet même. -
2019.08.30 | après la fête
30 août 2019, par François Bonprécédent _ suivant
Exercices de photographie, suite. Mais si je compte bien, des fêtes foraines aux heures creuses il y a quand même une belle poignée sur le site (comme du temps où je les faisais au carré, ou l’incontournable Coney Island, ou sans pouvoir plus démêler ce qui est photo et ce qui est vidéo. On arriverait donc, pour ce qui sépare la photo de la vidéo, à une seule définition : que le temps d’attention prescrit est la porte de la fiction ? Si j’avais décidé de faire les mêmes (…) -
2018.08.29 | l’épaisseur de l’image c’est dessous soi mort
28 août 2019, par François Bonprécédent _ suivant Découvrant hier cette problématique d’une épaisseur de l’image, je relis en détail cette belle étude de Tristan Garcia, pour un colloque à Rennes en 2012, et dont le titre est précisément quelle est l’épaisseur de l’image. Cette étude est formidable d’aperçus, notamment en repartant de la Philosophie de la photographie d’Henri Van Lier (et comme d’habitude, livre indisponible, vieille chanson). Mais surtout parce qu’en permanence référence au livre, là où moi-même je (…)
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2019.08.28 | de si l’image rêve de son épaisseur
28 août 2019, par François Bonprécédent _ suivant « Je m’intéresse à l’épaisseur de l’image », me dit un ami, Nicolas Vermeulin — voir son ZetMaG, langages/espaces, et ça me plonge tout d’un coup dans un abîme : — Hey, mec, t’avais jamais réfléchi à ça ?
Alors vas-y, coup de Google sur épaisseur de l’image et surgit tout frais très belle approche théorique de Tristan Garcia en 2012, moi qui ne le connaissais qu’en tant qu’écrivain (l’auteur de « 7 », vous savez...) : quelle est l’épaisseur d’une image ?, il faut donc (…)