#13 | nord sud est ouest, le système Cendrars

Que savons-nous, visuellement, du contexte spatial de ce que nous écrivons ?

Et notre lecteur, à quoi a-t-il accès de ce contexte spatial et visuel ?

Comment faire que la narration, à mesure qu’elle avance, produise aussi sa propre scénographie ? Comment, dans un texte, réglons-nous les curseurs de cette empreinte visuelle ?

On a déjà ouvert ces dossiers : par exemple, dans le cycle « Outils du roman », avec les deux propositions successives partir dans le décor, 1 et partir dans le décor, 2. Voir aussi, sur un autre principe, quand Zbigniew s’en va tout droit.

Là je vous propose de revenir sur ce très bel ensemble de Cendrars, simplement intitulé La banlieue de Paris, écrit pour accompagner des photographies de Robert Doisneau. Cendrars divise son texte en quatre parties, sud, ouest, est, nord, avec chaque fois une longue dérive qui l’embarque — soit en s’appuyant sur une heure particulière, l’aube, soit en s’appuyant sur un temps plus suspendu, le dimanche — dans les quatre directions principales de la banlieue, qui sont aussi celles des gares parisiennes (ou à peu près !).

Et si nous reprenions ce système pour un des points sensibles de votre narration : c’est où, et, si on s’y arrête — sans se préoccuper si cela intégrera le livre en cours ou pas —, qu’est-ce qu’on découvre en explorant, en quatre paragraphes distincts, les quatre points cardinaux ?

Bonnes écritures !