
un extrait de "La quatrième personne du singulier", chez POL
Dans cette brève vidéo, ce qui me frappe c’est la retenue de Valère, pour qui le connaît lisant – pas d’adresse publique, rien que rester avec le texte.
Passons-lui « l’épidémie numérique », il ne se rend pas compte de la contradiction avec ce que Jean-Paul lui propose – numérique par essence. L’expérience langue de Valère a toujours été une expérience souffle, une expérience scène, mais c’est aussi ce que nous cherchons, nous, dans les outils vivants et les scènes-langue du web, contre la même banalisation du monde. Par exemple, l’intimité de cette lecture, par le rapport manifestement confiant entre Valère et Jean-Paul, est littéralement création de lecture, que nous recevons comme telle : l’art même du numérique où il souffle et honore la langue.
Pas sûr que Valère passe par ici (mais d’autres Novarina, oui ? – passez donc voir Virgile Novarina dormir, ou son récent – et important – film sur Jean Olivier Hucleux), pourtant, c’est chez Valère que j’ai aperçu en 1991/1992 le premier petit portable PowerBook 100 d’Apple... Lui qui a créé le premier son site avec nom de domaine Novarina.com, et cette question – entre l’épidémie et cette intimité, me paraît essentielle.
Chaque mot ici a poids, prolongement du fil depuis longtemps ouvert par Valère (Pendant la matière...).
On peut retrouver ici l’ensemble des vidéos de Jean-Paul Hirsch (et s’y abonner) – tiens, au fait, pas de vidéo avec Emmanuel Carrère qu’il accompagnait à Bruxelles jeudi et vendredi dernier, le Jean-Paul ?
1ère mise en ligne et dernière modification le 9 mars 2012
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