centenaire | Duras sans religion

2007, l’hommage Duras de La Baule, "écrivains en bord de mer"


à l’écoute

 A l’écoute : Cathie Barreau lit l’hommage de Geneviève Brisac à Marguerite Duras, , extrait de 52 ou la seconde vie, © L’Olivier, 8’.

 A l’écoute : Sophie Merceron lit Le Coupeur d’eau, un extrait de la Vie matérielle, © éditions POL, 8’ environ

 A l’écoute : François Bon lit La Mort du jeune aviateur anglais, un extrait d’Ecrire, © éditions Gallimard, 63’.

Lectures faites à la Baule, chapelle Sainte-Anne, dans le cadre du festival Ecrivains en bord de mer, le samedi 21 juillet 2007.

 

La Baule, écrivains en bord de mer, samedi 21 juillet : hommage à Marguerite Duras.

Deux écrivains peuvent témoigner directement de ce qu’était Duras : Dominique Noguez, qui lira des extraits des carnets de guerre, et Enrique Vila-Matas.

Et la chapelle Sainte-Anne est complète pour la lecture de fin d’après-midi. Cathie Barreau a choisi de lire un texte de Geneviève Brisac témoignant de la douceur de Duras, les acteurs qui chaque jour prennent en charge un moment de lecture dans le festival, Sophie Merceron et Yves Arcaix, liront un extrait très beau et dense de la Vie matérielle et de L’Homme assis dans le couloir.

Enfin, je lirai La mort du jeune aviateur anglais, un des sommets de l’oeuvre, qui figure dans le livre Ecrire. Le texte en Folio fait 24 pages, j’avais estimé la lecture devoir durer 40 minutes, il me faudra exactement 1 heure et 3 minutes. Je n’avais aucune idée préalable du ton et des tempi. Je connais bien ce texte, depuis 3 ans je l’ai souvent décortiqué pour des groupes lors de stages ou de cours. Toutefois, lisant le texte en public, je découvre certains passages avec l’impression de ne les avoir jamais lus (cette réflexion de Barthes dans Plaisir du texte : "Dans un grand livre, on ne saute jamais les mêmes passages"). Notamment les 2 passages sur les chats, et le passage sur l’enfant sans dieu, la cérémonie en forêt devenue cérémonie païenne. C’est parce que ce soir je lis le texte à voix haute que j’ajoute une strate à ma compréhension du texte.

Je crois que j’avais une idée préalable de la voix (blanche, avec silences et coupes nettes), qu’il fallait à Duras. C’est très certainement cette musique-là que Sophie Merceron a utilisé pour le "le coupeur d’eau". Probablement que, si sa lecture n’avait pas précédé directement la mienne, je me serais embarqué de tout autre façon.

En fait, ce que je ne savais pas prononcer, c’est l’ouverture, si ténue : Le début. Le commencement d’une histoire...

Une fois que la voix est posée, tout en découle. Lees ruptures. Ce travail de Duras sur les assonances, la récurrence organisée de quelques mots structurant le récit pour le faire échapper à l’avancée narrative ou descriptive.

Uniquement réservé à lecture personnelle. Vidéo disponible sur site Ecrivains en bord de mer. Editions Gallimard, tous droits réservés : livre indispensable à votre bibliothèque (voir librairie tiers livre). Aussi sur tiers livre : Duras, la non saisissable.


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
diffusion sous licence Creative Commons CC-BY-SA
1ère mise en ligne 22 juillet 2007 et dernière modification le 2 avril 2014
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