Je n’aime pas trop le mot ferry : bac n’est plus employé nulle part, et pour une courte traversée comme celle qui relie l’île de Sant’Antioco à celle de San Pietro je préfère nettement le québécois traversier.

De Carloforte et San Pietro, relire les séjours qu’y faisait dans les années 50 Ernst Jünger dans ce grand livre qu’est Chasses subtiles. C’est une bonne surprise : un pan d’histoire compliqué, avec l’amiral Nelson, une transplantation tunisienne, l’ombre des barbaresques, et un merveilleux village italien préservé. Quant à l’île, son caractère volcanique en fait une étonnante anthologie de micro-paysages.

Donc départ le matin de Calasetta, et surprise que dans le ferry du soir, à 19h40, embarque l’intégralité du banda de Carloforte : ils sont reçus par leurs amis de Calasetta, à charge de revanche, et reviendront tard dans la nuit. Alors, sur le pont supérieur, tout le monde en répétition (première vidéo), et ensuite, avec Giuseppe en maître de la caisse claire, paré pour l’exécution (2ème vidéo). Et pendant ce temps-là, e la nave va, défilent la mer et les montagnes.