#boost #04 | Paul Valet, «tenir tête à»

_ rappel : le sommaire général du cycle et ses vidéos;
_ les récaps et PDF des précédentes propositions;
_ indispensable : le doc d’appui, télécharger Paul Valet, Tenir tête à.

• Principe de ce cycle #boost : réexplorer de l’intérieur les cycles thématiques de Tiers Livre (plus de 250 propositions en ligne avec vidéo depuis 9 ans…) mais pour expérimenter, inventer, et surtout partager. Chaque atelier est ouvert du dimanche au vendredi, et les contributions insérées en ligne ici dans le PDF collectif.

• Paul Valet a toujours été présent dans nos cycles d’écriture (voir par exemple cette page de 2008 sur Tiers Livre), et je lui dois de grandes séances, comme cu CNSAD de Paris en 2006, workshop avec Charles Tordjman pour un groupe d’étudiants du conservatoire d’art dramatique: et c’est depuis lors que je suivais le travail, écriture, traduction, mise en scène de Gabriel Dufay. Non, il était pas imaginable que nous ne disposions pas d’un livre d’approche général sur l’oeuvre de Paul Valet, incluant sa démarche de peintre, ce livre vient de paraître aux Belles Lettres; Paul Valet, être fou plutôt qu’à genoux. Et Gabriel Dufay y mentionne aussi ses rencontres avec Alexandre Schwartz, petit-fils de Valet. C’est chez lui qu’il a eu accès aux archives et inédits, aux peintures aussi. Et, à mesure que j’avançais dans son livre, au recueil Nulle part. Aucune trace de Nulle part dans Soleils d’insoumissions (qui le mentionne seulement dans la liste des «inédits» de la bibliographie) ni les anthologies suivantes.

Et, parmi les pages de Nulle part que rassemble Gabriel Dufay, celle-ci, dont l’incipit est un mot d’ordre habituel à qui connaît Valet : « Tenir tête ». Et, pour nous et écrire, la préposition qui lui est indissociable: «tenir tête à».

Pour la forme, celle de Valet (voir l’extrait): tiret long (tiret quadratin, ou sur Mac Option-tiret), un outil de longtemps dans la panoplie diacritique essentielle de l’écriture (des premières ébauches de Flaubert aux Cahiers de Valéry, puis à Danièle Collobert). Valet le fait suivre soit d’une majuscule, soit d’une minuscule, ce qui ajoute une strate rhétorique, mais pas d’autre ponctuation.

Et m’a saisi évidemment, toute cette semaine dans le travail depuis ces «peurs en l’autre» à partir du Yoko Ono de Christine Jeanney, que cette page de Paul Valet m’ait sauté à la figure comme renversement parfait, ou rupture immédiate: tenir tête à… pour lui c’était tenir tête à l’angoisse. Après, à vous de déterminer si ce «tenir tête», résolutions, oppositions, stratégies, contournements, part de votre personnage, ou si c’est une médiation (le personnage) qui ne vous est pas nécessaire. À vous aussi de déterminer, puisque l’appui c’est uniquement la préposition, ce «à», si vous écrivez votre texte en opposition à celui sur les peurs, ou si vous décidez d’un autre champ d’application (je ne souhaite pas donner d’exemple).

Mais Paul Valet d’un côté, «tenir tête à» de l’autre, nul doute que l’énergie nous soit de nouveau favorable, et qu’en ces temps particuliers il soit légitime de s’engager là.

• les textes sont envoyés à l’adresse mail du site, en fichier joint (.docx, .pages, .odt, merci éviter pdf), si possible accompagnés de 3 lignes d’un «codicille» sur l’écriture elle-même. Actualisation quotidienne pendant la période d’ouverture.

• libre à vous bien sûr (et même on recommande) de regrouper parallèlement vos contributions dans un article du blog à la façon habituelle;