Point Haut | de l’autre côté de la rue

il suffit de traverser pour retrouver ce qui fondamentalement vous amène ici


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 performances YouTube la littérature se crie dans les ronds-points ;

 en partenariat Pôle des arts urbains Saint-Pierre des Corps (pOlau) & Ciclic.

 

Les lieux utilitaires savent parler à qui les regarde. Ils sont des dépôts de temps, matière et lignes. La fonction qui est à leur origine a aussi son histoire. Et parce qu’on ne s’y encombre pas de hiérarchie, sinon d’être au service de ce qui permet à l’homme de vivre, ce qu’on y voit nous offre le beau simplement par la pureté des lignes. Ce n’est pas le plus facile à photographier, mais on sait bien pourquoi on s’y obstine. Ce qui nous amène à travailler ensemble au Pôle des arts urbains, c’est d’ouvrir les questions, savoir ce que les questions qu’on pose nous permet de trouver en nous-mêmes – une notion d’accueil qui est aussi la base du partage, pour que cette porosité devienne possible. Ce n’est pas forcément compris de tous ceux qu’on y croise, mais ça c’est pas grave : juste qu’en ces cas-là il est urgent d’aller vite se reconstruire. La photo est un art comme l’écriture, au moins dans cette loi précise : elle n’indique que là précisément où on en est avec soi-même. En sortant tout à l’heure, un peu avant 17 h, il y avait cette dernière ligne entre ombre et soleil, et puis soudain plus que la lumière qui reste malgré le soleil disparu. Le ciment en aurait presque des veines. Vous avez environ 7 minutes pour que de cette présence des choses il puisse s’en capter le mystère. C’est juste de l’autre côté de la rue, encore fallait-il entrer dans la cour.

 

 


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
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1ère mise en ligne et dernière modification le 5 février 2015
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