à construire ensemble
à Tours notre nouveau théâtre

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A Tours, c'est Gilles Bouillon qui dirige le Centre dramatique régional. On a d'abord travaillé ensemble en montant un stage d'écriture pour acteurs, qui m'a bien appris à moi en retour. Depuis 5 ans, une fois par mois, nous proposons chaque année une lecture publique, dans des lieux parfois inhabituels de la ville. On a commencé pour le bicentenaire Balzac, et depuis on a continué - cette année, le thème sera "la ville" (il y aura Gracq, Benjamin...).

Gilles m'avait commandé Au Buffet de la gare d'Angoulême et j'espère bien qu'un jour cette pièce sera rejouée, que je puisse en éditer le texte - c'était parti d'une image, comme ça, un jour à Poitiers Alain Robbe-Grillet attendant sur le quai, alors que les TGV étaient interrompus pour cause de suicide sur voie, mais je le raconte sur le site...

J'aime la manière qu'a Gilles d'entrer en théâtre, manière très physique, se coltiner l'espace, qu'il soit dans Marivaux ou Beckett... Il y a un paquet d'années, il proposait dans les villages, au cours du "Voyage des comédiens en région centre", le Taba-Taba de Koltès - comment introduire le théâtre en plein lieu réel, ceux du quotidien, c'est ce qui m'avait poussé à écrire Scène, que Gilles Bouillon (et son compère Bernard Pico) ont souvent promené dans les entrées d'immeubles ou de supermarchés de la région, pour moi une belle expérience.

Tours a été longtemps une ville endormie, il y avait du rattrapage à faire. On espère que ce sera le tour de la médiathèque, mais pour le Centre dramatique régional nous ne disposions que d'une étroite salle de 240 places, une bonbonnière... avec plus de 3000 abonnés!

Un théâtre, quel qu'il soit, dédale tout entier organisé par le plateau et son vide, est un lieu magique, on a tous été confronté à cette énigme. Un théâtre neuf, c'est l'expression épurée de cette énigme. Toutes les professions y sont au coude à coude, professions du bâtiment comme du spectacle, et c'est une belle allégorie aussi que ce fourmillement autour du grand cube central, le vide noir, où les 490 fauteuils neufs sont encore emballés de nylon. Visiter un théâtre juste avant l'ouverture, quand rien n'y a encore été joué, aucun mot n'y a été jeté, c'est l'impression de descendre dans la machine à mystère.

Alors ci-dessous, brève visite en 15 images, derrière Gilles Bouillon... Ajoutons que la grande salle du nouvel Olympia s'appellera la salle Bernard-Marie Koltès...

FB

remontez légèrement et cliquez sur la première image, on amorce le voyage...

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