le cycle été 2024 de Tiers Livre, final !
– sommaire général et présentation du cycle été 2024 (plus inscriptions) ;
– la page unique Patreon avec récap des consignes écrites et téléchargements fiches d’appui (ou via lettre mail dédiée pour les participant·e·s non abonné·e·s) ;
– l’ensemble des participant·e·s à ce cycle reçoit directement par lettre mail dédiée les nouvelles propositions, le journal de bord, et les fiches d’appui ;
– problème d’accès WordPress ou réception lettre mail : nous écrire !
#40| Anne-James Chaton, pour ne pas finir
Sur les différentes propositions d’écriture à partir d’Anne-James Chaton dans Tiers Livre, voir dans le cycle De l’autobiographie comme fiction, novembre 2012, la proposition Elle + elle + elle, et dans le cycle Pousser la langue, juin 2019, une première exploration à partir de L’affaire La Pérouse, récit avec hypothèses et Anne-James Chatin, et l’ensemble des contributions recueillies à l’époque.
Mais, lorsqu’une première fois nous nous étions risqués dans les 22 « hypothèses » qui font le corps du livre d’Anne-James, on s’était concentré, à la neuvième proposition du cycle, sur l’utilisation de ce registre précis d’écriture pour donner une perspective à la première suite de textes collectés.
Le contexte est donc totalement différent : non pas 9 textes, mais 39, et surtout non pas pour orienter une suite, mais pour établir cette fin ouverte à ce premier ensemble.
Seulement, voici. Dans mon souhait de revenir visiter ce joyau qu’est le La Pérouse d’Anne-James Chaton, une idée non formulée il y a quatre ans : et si, au lieu de rédiger des « hypothèses » sans autre précision, on s’attelait à différentes « familles » ou « registres » d’hypothèse, avec au moins une dans chacun de ces registres.
Premier registre : l’auteur·e, qui est-ce ? Ou bien : si on envisage (vous, là, qui allez écrire), trois hypothèses de trois autrices ou auteurs distinct·e·s pour ces 39 textes, qui sont-elles ou qui sont-ils ? On l’avait abordé en début du cycle été 2023, sous le titre le roman commence par en inventer l’auteur, avec Annie Dillard.
Deuxième registre : ces textes, on les a trouvés arbitrairement, ainsi en cours d’écriture. Hypothèses sur ce qui se cherchait là. Hypothèses depuis la discontinuité, l’inachevé. Hypothèses sur le lacunaire, les trous, les manques : pages non écrites, ou pages détruites, ou pages emportées par le vent, ou effacées par erreur sur le disque dur ?
Troisième registre : celui qui correspond, au plus simple, à notre première exploration de ce thème des hypothèses — quel livre désignent ces 39 textes rassemblés, qu’appellent-ils comme prolongement qui les unifie, et qui va devenir votre propre programme de travail pour y satisfaire ?
Et quatrième registre, celui que j’ai nommé « à rebours ». Un livre en morceau, un livre auquel il manque la couverture, un recueil de pages éparses collectées en farfouillant dans un carton de brocante. Dans ce « à rebours », on ne considère pas les textes en eux-mêmes, comme dans le deuxième de nos quatre registres, mais depuis l’objet qu’elles ont constitué, et dont on est le récipiendaire. Mais objet sans source, orphelin ou lacunaire. Trouvé dans un grenier ? Quelle histoire alors cet objet, cette caisse d’archive, ce livre sans couverture et avec liasses manquantes, nous est ainsi léguée ? Ce qu’on avait abordé déjà, en décembre 2021, dans Madeleine sans les tweets.
J’insiste : c’est en se contraignant à rédiger un texte « hypothèse sur » dans chacun des quatre registres ici proposés, que se révèlera leur différence, et créera l’espace vide au centre, où le dernier — « à rebours » — prendra le dessus. Et si plusieurs hypothèses viennent se compléter ou s’ajouter dans l’intérieur des quatre registres, on l’aura constituée, notre fin ouverte, fin en mouvement.
Et la suite ? La suite dans le journal de bord, la suite dans vos publications... On continue d’en parler à mesure.
1ère mise en ligne et dernière modification le 4 août 2024
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