#40jours #32 | la ville, bibliothèque intérieure

au défi d’un exercice quotidien d’écriture pendant 40 jours


 

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#40 jours #32 | la ville, bibliothèque intérieure


Un nouvel exercice de repli sur le mental, et recherche d’images urbaines accumulées depuis les livres, du plus loin qu’on puisse remonter.

Ce sont évidemment des images fragmentaires, lacunaires.

Ce qu’on garde en soi que fabrique le livre, où probablement on n’ira jamais –– et si on y parvient, ce qu’on verra sera tout autre chose que ce qu’avait déposé le livre.

On change progressivement de rythme : les exercices se juxtaposent, demandent à ce qu’on les prolonge simultanément.

Mais c’est justement pour moi le plus vertigineux du travail de constitution du livre : chantiers juxtaposés, interférant les uns avec les autres, mais qu’on laisse en attente pour continuer l’avancée linéaire, compléter les ébauches distinctes de la fresque.

Donc réaffirmer que ces propositions désormais, même si le rythme quotidien continue jusqu’à la quarantième, sont plutôt à percevoir comme une carte, exercices où définir ce qui est son propre territoire, sa propre approche, mais de façon à ce qu’on puisse les nourrir progressivement et lentement.

Comment s’y prendre ici ? Plutôt en suivant les lectures que les films. Les lectures qui ont compté (on laisse les films, on ne s’occupe que des livres). Ce sont des maisons, des rues, des quartiers, des survols, ou atterrissages, ou départs. Ce sont des gares, des architectures. On balaye mentalement le souvenir des lectures qui ont compté, en partant du plus loin, et on retient au passage ce qui est vu, ou partiellement vu, mais définitivement rémanent.

Ce n’est pas un exercice à la légère. Comme dans chacun des cycles de Tiers Livre, à l’approche du terme s’installer progressivement peut-être non pas dans la gestation même du livre, mais la machine même de l’invention d’écriture.

Les sensations perçues, les expériences faites du réel sédimentent mentalement : lorsqu’on les retourne dans la constitution de représentation, d’illusion, de force romanesque à égalité du réel, elles convoquent et appellent cette autre sédimentation intérieure, pas seulement souvenirs et mémoire (encore qu’on repassera par cette case-là avant la dernière proposition), mais — puisque notre média c’est l’écriture — tout ce que lu.

Alors aujourd’hui on gomme tout le reste, et dans la chambre close et obscure du mental on part à la rencontre de ces images flottantes qui sont la rémanence des livres, ceux qui nous ont faits.

Et une question qui rassemble les deux versants : est-ce que la rémanence de ces images urbaines depuis les livres l’est plus lointains n’est pas déjà une recomposition dans une signature esthétique personnelle ? D’où le petit fichier anthologie joint à l’exercice...

Bonnes écritures.


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
diffusion sous licence Creative Commons CC-BY-SA
1ère mise en ligne et dernière modification le 12 juillet 2022
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