71 | club parapente Saint-André-des-Alpes

tags : Saint-André des Alpes (04), date indéterminée, François Bon (homonyme)


Ce texte est un fragment d’un travail en cours, amorcé le 20 décembre 2020 et non destiné à publication hors site (pour l’instant).

Le principe est d’aller par une phrase par lieu précis de remémoration, et d’établir la dominante sur la description même, si lacunaire qu’elle soit, du lieu — donc public, puisque bar, bistrot, resto — de la remémoration.

La rédaction ni la publication ne sont chronologiques, restent principalement textuelles, et la proposition de lecture s’appuie principalement sur la navigation par mots-clés depuis la page des index lieux, noms, dates.

Point régulier sur l’avancée de ce chantier dans le journal #Patreon.

 

71 | club parapente Saint-André-des-Alpes


Et si, se rapportant à cette époque, tu te concentres sur cette idée de lieux dans lesquels tu entres uniquement parce qu’ils offrent une connexion wifi, il y a à Saint-André des Alpes cette station d’atterrissage des parapentes, un simple auvent en bord de champ et la wifi dans la petite cabane de béton où ils tiennent leur matériel et la comptabilité des inscriptions et réservations, le frigo avec les sodas et le petit encadré posé sur les tables : connexion offerte mais buvez quelque chose ? et c’était bien volontiers évidemment, d’autant que la wifi était confortable et qu’à cette époque-là tu devais suivre tes ventes de livres électroniques on n’avait pas tout automatisé le processus, la salve de mails quand tu venais chaque 48 heures ou 72 heures (l’épopée humble et obstinée de ma coopérative d’édition avant break down et que tout se passait manuellement), tu luttais dans le recoin d’ombre contre les faux reflets, les chiens à se balader dans tes jambes et les histoires si valorisantes que les parapentistes se racontaient à voix trop forte et grands éclats de rire, dans le petit bureau où tu payais symboliquement ton Coca une photo prise ici même de ton homonyme champion de tous les vols et « free style » (on ne s’est jamais croisé, mais parfois un petit message amical, j’ai au moins sept autres homonymes dont un qui écrit aussi des livres et plusieurs fois, non pas avec lui mais avec nos éditeurs payeurs ça a été plus compliqué), on finissait par se connaître puisqu’une fois je suis monté en camionnette jusqu’à leur point d’envol sept cents mètres au-dessus, à charge pour moi de rapatrier le van neuf places tandis qu’ils redescendaient par le chemin des vents — et plusieurs été de suite comme ça.

 


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
diffusion sous licence Creative Commons CC-BY-SA
1ère mise en ligne et dernière modification le 25 janvier 2022
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