cycle « pousser la langue »
– à lire dans les fiches imprimables : « l’oeil intérieur », premier récit du livre Meurtre de Danielle Collobert.
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compléments à la vidéo
Dans le premier récit d’un livre désormais culte, « Meurtre », son premier livre (Gallimard, 1964), Danielle Collobert oppose un « oeil extérieur » percevant l’ensemble de ce qui lui fait face, situation, spatialités, à un « oeil intérieur » dont le monologue interprète ce qui lui est donné à voir – cette dislocation, ce décollement a une conséquence immense : laisser paraître à nu, et matériellement, la frontière entre corps percevant et mental – alors le sujet n’est plus maître de l’énonciation, qui s’exprime par ce conflit même, et l’irréductible autonomie de cet « oeil extérieur » qui n’est que perception, tandis que son opposé, « oeil intérieur » dispose de la plus totale capacité à distordre, amplifier, interpréter, ramener sur soi-même.
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1ère mise en ligne et dernière modification le 1er juin 2019
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