H.P. Lovecraft | L’ombre qui prit Innsmouth, §192

un récit essentiel de H.P. Lovecraft, en présentation bilingue


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It was then that the most horrible impression of all was borne in upon me — the impression which destroyed my last vestige of self-control and set me running frantically southward past the yawning black doorways and fishily staring windows of that deserted nightmare street. For at a closer glance I saw that the moonlit waters between the reef and the shore were far from empty. They were alive with a teeming horde of shapes swimming inward toward the town ; and even at my vast distance and in my single moment of perception I could tell that the bobbing heads and flailing arms were alien and aberrant in a way scarcely to be expressed or consciously formulated.


C’est alors que la sensation la plus horrible de toutes naquit en moi – la sensation qui détruisit mes derniers restes de self-contrôle et me fit fuir en courant frénétiquement vers le sud tout au long des portes noires et vides ouvertes et des fenêtres au regard de poisson de cette rue de cauchemar entièrement déserte. Parce qu’en y regardant de plus pris, je vis que les eaux éclairées par la lune entre le récif et le rivage étaient loin d’être vides. Mais elles étaient animées par des hordes de formes nageant vers la ville ; et même depuis ma lointaine distance, et dans le temps d’un coup d’œil, je pouvais affirmer que les têtes passant au-dessus de l’eau et les nageoires battantes n’étaient d’aucune espèce terrestre et aberrantes d’une façon bien difficile à exprimer ou rendre consciemment.

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1ère mise en ligne et dernière modification le 1er janvier 2018
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