H.P. Lovecraft | L’ombre qui prit Innsmouth, §129

un récit essentiel de H.P. Lovecraft, en présentation bilingue


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« Folks aoutside hev their stories abaout us — s’pose you’ve heerd a plenty on ’em, seein’ what questions ye ast — stories abaout things they’ve seed naow an’ then, an’ abaout that queer joolry as still comes in from somewhars an’ ain’t quite all melted up — but nothin’ never gits def’nite. Nobody’ll believe nothin’. They call them gold-like things pirate loot, an’ allaow the Innsmouth folks hez furren blood or is distempered or somethin’. Besides, them that lives here shoo off as many strangers as they kin, an’ encourage the rest not to git very cur’ous, specially raound night time. Beasts balk at the critters — hosses wuss’n mules — but when they got autos that was all right.


« Les gens qui sont pas d’ici ont leurs explications sur nous – vous avez dû en entendre pas mal, je suppose, à voir les questions que vous posez – des histoires sur ces choses aperçues ici et là, ou sur leurs joailleries bizarres qui doivent bien venir de quelque part et qui n’ont pas toutes été fondues – mais rien qui soit sûr ou prouvé. Et personne pour croire à quoi que ce soit. Ils disent que ces trucs d’une sorte d’or ça vient d’un trésor de pirate, et que tous ceux d’Innsmouth ont du sang métissé ou alors une maladie ou quelque chose. Et puis ceux d’ici ils mettent les étrangers dehors autant qu’ils peuvent, et ceux qui restent on les décourage d’être trop curieux, surtout la nuit. Et les bêtes regimbent devant ces créatures – aussi bien les chevaux que les mules – heureusement que maintenant il y a les autos.

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1ère mise en ligne et dernière modification le 29 décembre 2017
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