13.09.03 | mais on ne téléphone pas avec un réfrigérateur

plus c’est gros, mieux ça se propage – source : Matièrs vivantes


1 _ COMPRESSION

La farce n’avait pas duré trois jours, mais quelle étonnante bataille de chiffres à propos de la consommation respective d’un réfrigérateur et d’un iPhone. On le sait bien, qu’un iPhone ronfle, sonne, chauffe, avale, se connecte. Mais il y a tellement de choses autrefois consommatrices d’électricité qu’on ne fait plus, depuis qu’on a Internet dans la main : amplificateurs de guitare ou de chaînes stéréo, lampes de chevet pour lire la nuit, journaux imprimés sur rotatives et transportés par camions jusqu’aux kiosques, postes de télévision relégués, et tant et tant. Il apparaît que ce n’est pas vrai : tout avait été vaguement truqué, et il suffit de mettre la main sur les parois extérieurs du réfrigérateur : sans rien dire, il fauche la pièce beaucoup plus qu’un iPhone.

 

2 _ RENVERSE

L’article avait donné l’idée à ce génial inventeur de quinze ans : bien sûr on gardait le distributeur à glaçons. Mais les parois devenaient des antennes. Il avait ajouté des roues. Dans l’habitacle, bien confortable et isotherme, les six parois devenaient autant d’écrans. Vous voyiez le monde en relief. Une commande, et vous étiez transporté à la fac ou au spectacle en plein air. Plus de voitures, rien que les réfrigérateurs aériens. Et, bien sûr, plus besoin de ces iPhones consommateurs d’énergie : les nouveaux réfrigérateurs habitables incluaient toutes sortes de commandes, dont la communication vocale. On avait enfin trouvé, bien mieux que les lunettes communicantes, la machine informatique mobile à tout faire de la vie anciennement dite réelle (les fonctions toilette aussi avaient été intégrées, et pour y dormir on n’avait qu’à le basculer en mode horizontal).

 

3 _ SOURCE

CAFE DES SCIENCES


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
diffusion sous licence Creative Commons CC-BY-SA
1ère mise en ligne et dernière modification le 3 septembre 2013
merci aux 100 visiteurs qui ont consacré 1 minute au moins à cette page