le Kindle PaperWhite toujours devant

prise en main du Kindle PaperWhite et quelques comparaisons


note du 25 janvier 2014
Toujours régulièrement des questions reçues sur comparatifs liseuses, peux juste réaffirmer que pour moi le Kindle Paperwite garde longueur d’avance ergonomie simplicité robustesse, et surtout si au lieu de vous faire avoir par éditeurs français qui veulent vous refourguer les livres électroniques 2 fois le prix du poche, vous lisez aussi en anglais, ou beaucoup de classiques. Nouveau modèle Paperwhite en piste, plus rapide et meilleur écran, encore moins de raison d’hésiter. L’hésitation est ailleurs : personnellement, suis toujours beaucoup plus accro mon Kindle Fire, avec fonctions mail, Facebook, Twitter, et bien sûr lecture web en complément des fonctions « livre ». Indiscutable avantage de la tablette, sauf pour plein soleil, vacances et métro. Donc, à vous de savoir. Et si vous ne faites pas dans le bashing Amazon à la mode, ce que vous lisez sur votre ou vos Kindle sera aussi dispo via la même appli sur votre laptop ou sur votre iPad ou iPhone : le droit à 5 comptes ouverts simultanés pour votre bibliothèque, ça règle une bonne partie des pbs de prêt et partage familial. À noter que le Paperwhite ancienne génération est toujours commercialisé, et à moins cher, mais là franchement autant aller au modèle actuel...

 

note du 1 juillet 2013
Toujours des mails ou des messages demandant recommandation dans choix de liseuses. Je confirme donc que personnellement aucune hésitation à recommander d’abord les 2 tablettes, l’iPad Mini, chère mais complète, vous permettra messagerie perso et lecture web, travail sur vos images, journal de bord et carnets via Daedalus. Et beaucoup moins cher, beaucoup plus rustique, le Kindle Fire, avec sa wifi et sa facilité d’emploi. Mais pour la lecture plein soleil, ou à l’ombre sous les arbres, ou pour les heures de voiture et de train, et le plaisir de lire en journée dans l’été, ou en mode auto-éclairé pour la nuit sans lampe de chevet, avantage bien sûr au Kindle PaperWhite – pas lui demander accès web (même s’il peut), ni des annotations savantes (même s’il peut), juste la lecture confort, l’accès à votre bibliothèque numérique (achetée ou téléchargée depuis votre ordi, docs perso via simple envoi mail ou transfert via Calibre). Ça reste la plus économique et la plus fiable des bécanes. Ça ne change rien à tout ce qu’on peut critiquer de l’empire Amazon, sauf qu’en termes de service et d’ergonomie ils gardent belle longueur d’avance (au point que sur iPad, iPhone, MacAir ou iPad Mini le mieux pour lire c’est encore l’app Kindle, pas besoin du Kindle lui-même pour lire numérique vos titre Amazon). Donc si envie de tester la lecture numérique, 2 choix : l’iPad Mini parce qu’elle vous servira à tout, le moindre bistrot avec terrasse wifi et vous ferez vos mails, vos messages réseaux, vos retouches et envois de photos, vous tiendrez à jour vos textes avec toutes les fonctions pro possibles, et le PaperWhite pour le fond du sac, tout lesté de polars et de classiques tant que vous voulez. Autre avantage du Kindle, commandé il est dans votre boîte à lettres 48h plus tard et voir ici pour mise en route. Mais quand même, n’oubliez pas un peu de qualité et de singularité en nous rendant visite sur publie.net (ou accès direct via iTunes et KindleStore) – et méfiez-vous des éditeurs franchouillards qui s’obstinent à vous vendre du livre numérique plus cher que le prix du poche, soutenez ceux qui bossent et inventent...

 

note du 30 avril 2013
Avant départ à New York la semaine prochaine, où le Kindle est partout dans la rue et dans le métro, et le petit tour rituel dans le sous-sol du Best Buy de la 5th Av, petit point sur les usages. Oui, avantage au Kindle Paperwhite parmi les autres liseuses, légèreté et robustesse, lecture de nuit, et évidemment l’arme lourde de l’achat facile. Mais c’est toujours les fonctions annexes qui confirment l’avantage :
 envoi par mail à l’adresse de la bécane, pour tous vos documents perso ou les Mobi échangés ou reçus, ou fabriqués par soi-même d’un coup de Calibre.
 fonction Instapaper qui permet de lire déconnecté, dans les conditions de confort du livre, les longs articles Internet cochés d’un clic sur Chrome – et ça marche même sur nerval.fr avec des résultats incroyables : on écrit un site, on lit un livre.

Reste l’autre interrogation. Dans le train, l’hôtel, les salles d’attente, partout où il y a sortir le truc léger et bouquiner, c’est le Paperwhite dont je me sers, il se synchronise de lui-même sur la dernière page lue, indépendamment de la machine (en ce moment, le 28.11.63 de Stephen King in english, pas facile mais quelle leçon de story telling). Mais à la maison c’est plutôt le Kindle Fire qui reprend l’avantage, mode éclairage auto activé pour lire dans le noir, et l’onglet du dessus qui permet de se ballader en même temps dans la presse, le web et les blogs, de checker les e-mails ou d’envoyer via Twitter la phrase qu’on vient de lire, et quand même la lecture nettement moins Minitel sur tablette que sur liseuse, qu’on ait iPad Mini ou Kindle Fire...

Deux usages complémentaires donc, même si avantage tablette (le Kindle Fire a hérité même côté costaud ou rustique, genre Lada de l’électronique) pour la lecture, avantage PaperWhite pour l’autonomie batterie, et si les liseuses c’est jamais trop terrible pour l’ergonomie de navigation, une fois qu’on est dans le livre en cours on ne s’en aperçoit plus trop. Et savoir que l’app Amazon étant dispo aussi sur le MacAir, l’iPad ou l’iPhone j’ai ces mêmes ressources indépendamment de l’appareil, rien qui empêche de continuer le polar sur téléphone quand on est en bus ou métro...

 

note initiale, 25 janvier 2013
Je préviens : il ne s’agit pas ici d’analyse des pratiques commerciales ou fiscales d’Amazon, en tant qu’éditeur on sait qu’on a affaire à pas tendre (hein, le coup des commissions sur les retours). Mais le service proposé par le Kindle, appuyé par la logistique du géant, et une approche de l’ergonomie liseuse basée sur maintenant six ans de pratique, pas possible de ne pas y aller voir de près – et ce à mesure de chaque appareil.

L’axiome du Kindle, c’est que, quand on l’a, on s’en sert. Prime retour au commerçant : trop simple acheter son dernier Connelly in english d’un coup de clic et pouvoir continuer la lecture sur l’iPad, l’iPhone, le MacAir ou n’importe quel appareil ou tabllette ou phone Androïd qui soit vôtre. Mais on peut lire un epub tel quel sur le Kindle Fire si besoin, on peut convertir ses fichiers en Mobi via Calibre aussi facilement qu’on les charge sur une liseuse en epub (boycottez les éditeurs qui vendent avec DRM « ADE », c’est des gnoufs), et surtout cette fonction d’envoi de textes à la machine par simple e-mail, même si maintenant avec iCloud c’est devenu aussi facile sur l’iPad – et donc envoyer ses fichiers textes comme ses PDF.

Actuellement, Amazon représente 32% de nos ventes sur publie.net (inclut désormais Amazon.Ca), 32/34% sur iTunes Fr et une cinquantaine d’iTunes tous pays – qui s’était laissé dépasser de 2 ou 3 points a repris l’avantage depuis la sortie de l’iPad Mini –, 15% via Kobo/Fnac et on fait tout ce qu’on peut pour que les problèmes permanents de mise à jour avec eux passent à peu près inaperçus de nos lecteurs mais ça me gave, 14% en vente directe sur publie.net où pour tout achat vous avez le choix entre le format epub ou le format Mobi, donc Kindle ou iPad ou autre au choix.

Et l’immense désarroi où je suis toujours à constater, malgré les efforts de vrais amoureux de littérature comme le blog ePagine, 6/8% (nous avons choisi comme principe, avec l’Immateriel.fr, d’être présent chez tous) via autres revendeurs et librairies indés cumulés. Qu’est-ce que ça ferait du bien, pourtant, pour contrer les géants au lieu de se lamenter que tout est frelore, bigot comme aurait dit Rabelais, quelques acteurs indépendants qui se décideraient à s’imposer en poussant un minimum le travail de qualité qu’on essaye de faire à notre échelle, dans la proposition éditoriale – mais pour nous éditeurs pas le temps d’attendre, ce sont nos lecteurs qui décident de leurs usages, à nous de piger les machines pour en tirer le maximum.

Donc, voilà : pour tous ceux qui s’effrayent encore d’avoir une liseuse à traîner dans le fond de leur sac ou sur leur table de chevet, le mode d’emploi si vous vous décidiez à commander un PaperWhite et qu’il arrive après-demain matin dans votre boîte aux lettres.

 

Phase 1 : une boîte très simple et le Kindle dedans, sorti du plastique, un petit crobard sur l’écran (avantage de l’encre électronique et sa permanence) indique le bouton de mise en marche. Sous le Kindle : câble de raccord USB (pour le Kindle Fire c’est nul de ne pas vendre le chargeur avec, mais pour le Kindle liseuse la prise USB de l’ordi suffit largement). Premier écran : choix de la langue, et ça y est, ça marche. Niveau d’informatique requis : à vous de juger.

 

Phase 2 : un écran de prise en main, que vous soyez familier du Kindle ou pas, rappelant les spécifs. Puis : 1, se connecter à sa wifi, 2, reconnaissance de votre compte pré-existant, ou création d’un compte séparé, 3, lien à votre FaceBook ou votre Twitter, mais plus moyen, depuis quelques mois, d’envoyer les extraits surlignés (ç’aurait été trop beau que ça dure, pourtant nous à publie.net ça ne nous aurait pas gênés bien au contraire), et suivre la flèche...

 

Phase 3 : le premier écran de prise en main concerne ce qui s’affichera ensuite en permanence – la bibliothèque cloud où sont stockés sur le serveur Amazon la totalité de vos achats mais aussi de vos dépôts et textes persos, et l’appareil lui-même, pas besoin de le surcharger. Vous savez ce que vous de dispo et vous le transférer par simple clic. Principe qui vaut bien sûr pour iTunes (mais en moins simple à visualiser et pas possible gérer sans le synchroniser global.

 

Phase 4 : au bout de quelques minutes on l’a oublié, mais quand on revient de se servir du Kindle Fire ou d’une autre liseuse on n’a plus forcément le réflexe. Sur le Kindle il faut taper du doigt la partie du haut pour avoir accès à la barre de menu. Noter l’ampoule électrique (ô cette éternelle manie de figurer par les anciens objets les fonctionnalités numériques) qui donne en permanence accès au réglage de la luminosité écran. Donc doigt bande du haut pour les menus, pleine page pour avancer, et doigt à gauche pour le retour amont – accès début, signets et table des matières par le menu. On n’y pense plus ensuite. Pas d’évolution pour les réglages typo : police, marge, interligne. C’est-à-dire que, quoi qu’on fasse nous, éditeurs, en amont, ce sera toujours aussi érotique qu’un mode d’emploi de quincaillerie – mais il n’y a guère que l’iPad/iBooks qui prenne vraiment en compte les spécifs précises epub3 qui donnent à la lecture numérique un peu du vieil art du livre, j’en ai parlé ailleurs.

 

Phase 5 : fin de la prise en main – l’accès au dictionnaire par appui long sur un mot, le surlignage et les annotations, et la petite icône home qui vous fera toujours revenir au menu principal. Plaisir, parce que le Kindle Fire à la place nous balance des pubs de daube, chaque fois qu’on ouvre l’étui, et même si c’est juste le temps de glisser le doigt sur déverrouiller, de retrouver les beaux fonds d’écran avec plumes, stylos ou typos.

 

On est donc désormais en mode usager. Si vous avez acheté l’appareil chez Amazon, il est déjà relié à votre compte, donc apparaissent les titres achetés (ici le nouveau Patrolin et un Zola intégral), et les livres que vous avez chargés vous-même, ici un François Rannou testé avant mise en ligne publie.net, un Panoz téléchargé sur l’Immatériel, et deux Juge Ti pris sur un site pirate – mais le caractère illimité des bibliothèques numériques gratuites est aussi une force des liseuses et tablettes toutes marques. On voit bien le petit basculeur cloud/appareil. Pour se promener dans votre bibliothèque numérique (ça grossit vite), pas de vue synoptique comme sur tablette, à vous de jongler en créant des dossiers, en choisissant affichages listes, en triant par titres, ou auteurs, ou dernière date de lecture...

 

Différents tests de réglage, sur mon Autobiographie des objets vendue au Seuil, sur le le In my head de Jiminy Panoz, affichage PDF sur le Beneath the Liquid Skin de Berit Ellingsen, enfin photo la mieux représentative de la différence d’affichage entre le PaperWhite rétroéclairé, et le Kindle Touch qui le précédait. Sur la page menu, l’icône de droite (trois traits horizontaux parallèles) permet d’afficher par liste plutôt que par icônes, créer des dossiers et des collections, refaire une synchronisation (après un achat, par exemple, c’est souvent utile), et n’hésitez pas à cliquer sur la discrète dernière ligne : navigateur expérimental – en fait un noyau très sommaire de navigateur, mais qui vous permettra quelques accès webs rudimentaires. À vous de le détourner : par exemple, si vous êtes abonnés publie.net, le navigateur expérimental vous permettra de vous connecter au site, et télécharger ou tout simplement lire en mode liseuse connectée nos textes avec plus de fonctions que la conversion Amazon ! Noter que ce qui était tellement agréable sur le Kindle Touch, sa réactivité mordante, sa nervosité de circulation, on l’a perdu avec le PaperWhite, plus grosse bagnole dans la conduite, un peu la sensation de l’Odyssey.

 

Pour finir, autre petit test d’affichage, le Kindle PaperWhite à côté du Kindle Fire, mode portrait ou mode paysage (pour ma part, sur la tablette je lis plutôt en mode paysage). Et bien sûr la page d’accueil et de navigation, soit de livre à livre, soit qu’on remonte d’un étage à la possibilité de retourner voir les sites, les réseaux, la presse, la tablette offre une autre expérience. Elle est plus lourde que le petit Kindle, Touch ou PaperWhite. Et là on retombe dans le dilemme tablette ou liseuse, lire mon billet fausse antinomie ?, ou faire comme moi, avoir les deux (enfin les trois, quatre, cinq etc.). La légèreté du PaperWhite fait qu’on l’embarquera, comme on faisait du Touch ou du Basic, dans le fond de sac ou la poche, qu’on le sortira dans le métro ou n’importe où, et on aura sur le PaperWhite l’avantage de lire aussi la nuit sans éclairage, habitude qu’on prend très vite avec les tablettes (et en baissant l’éclairage écran).

La tablette, plus lourde, autorise évidemment un autre univers, et ce qu’on demande à la lecture peut aussi être de nous garder dans cet environnement ouvert. Mais elle calera en plein soleil, ou dans les randos ou tout poids compte. Sur l’image, j’ai placé aussi ma première Sony, la PRS-505 achetée en juillet 2008 à New York – quand même un bon bout de chemin de fait. Et c’est ça justement qui compte : qu’on soit loin encore de l’aboutissement – raison de plus pour être présent dans la transition, et s’y faire entendre.


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1ère mise en ligne 23 janvier 2013 et dernière modification le 25 janvier 2014
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