Camille de Toledo | 15 fois l’inquiétude

"L’inquiétude d’être au monde", de Camille de Toledo, publié chez Verdier, un texte de l’urgence, et accessible en version numérique


Hier, invitation chez Kleber, la belle librairie de Strasbourg, antre labyrinthique où chaque mini case est un grenier à trésor, l’affluence le prouvait bien. Mais rançon de Strasbourg, dernier TGV à 18h46, sitôt la rencontre terminée (François Wolfermann au fond faisait de grands gestes comme quoi il faut arrêter), c’est marche rapide vers la gare à dix minutes, et on a trois heures pour ruminer ce qui s’est passé.

Entre mon Autobiographie des objets et le n° 2, (Re)présenter les savoirs de la revue de la BNUS, la discussion a plus porté sur littérature et numérique. Du coup, dans la rumination, me revenaient les mots très denses de Camille de Toledo lors de ce récent débat SGDL L’auteur et la création (publie.net n’était pas invité). On peut visionner ces débats (visionner aussi les interventions de Guénaël Boutouillet dans la table ronde précédente, impressionnant de synthèse et d’implication numérique – ces vidéos ne sont pas intégrables ou partageables, mais ne nous braquons pas, la SGDL fait son petit chemin, à preuve cette prise de position sur les clauses inquiétantes à la mode désormais chez les éditeurs SNE).

Et donc, ruminant ces interventions, l’envie de reprendre ce livre paru chez Verdier, L’inquiétude d’être au monde ce début 2012.

Avec une grande hauteur et dignité, de Toledo revient sur Columbine (le massacre américain évoqué dans Elephant de Gus van Sant et Bowling for Columbine de Michael Moore), et celui de Norvège. Il les reprend comme symptômes dans une fresque plus large, sous l’égide de Césaire ou de Stephan Zweig, croisant la boucherie de 14-18 à notre quotidien et aux ombres du présent.


CAMILLE DE TOLEDO "L’inquiétude d’être au monde"... par editions-verdier

Construit pour une intervention (performance ?) orale, ce texte se dissocie en vers ou se recompose en prose, changeant de strates, d’ne instance touchant l’ordre même de la langue et l’intérieur des mots (les f’hormes) à des repères dans la littérature, l’histoire et le politique.

C’est l’avantage du numérique. J’avais ce livre chez moi, j’avais une heure trente d’attente à dix heures du soir gare d’Austerlitz, la possibilité de faire surgir ce texte pour quelques euros dans mon petit ordi et mon téléphone (finalement, c’est sur le téléphone que je l’ai relu).

Et que relire ce texte dans le froid d’une gare, de nuit, entre deux trains, ça change tout.

FB


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à lire aussi :
 son site Toledo-archives.net et sur twitter @CamilleDeToledo – photo ci-dessus empruntée à sa page facebook
 dossier Camille de Toledo sur remue.net (et notamment pour sa résidence à la Ménagerie de verre)
 L’inquiétude d’être au monde version numérique sur ePagine, présentée par Christophe Grossi
 Claro sur Vies potentielles
 Arte, portrait de Camille de Toledo
 Camille de Toledo sur site Verticales

 

Camille de Toledo | 15 fois l’inquiétude


15 copies écran prises à L’inquiétude d’être au monde, version numérique, Verdier, 2012.

 

Texte © Camille de Toledo & éditions Verdier, 2012.


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1ère mise en ligne et dernière modification le 3 novembre 2012
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