un gratuit pour un acheté : nous on fait le contraire !

tout ce week-end, "Zonzon Pépette fille de Londres" gratuit sur publie.net – alors vous nous en achèterez bien un autre en plus ?


Je reprends ci-dessous la présentation de Zonzon Pépette fille de Londres du belge André Baillon.

Tout ce samedi et ce dimanche, il sera gratuit sur publie.net.

Pour vous familiariser avec la lecture numérique, ouvrir un fichier epub sur votre écran d’ordinateur si vous n’avez pas de tablette ou liseuse (par exemple sur Firefox avec le plugin ePubReader, sur Chrome avec l’extension Readium, ou sur Mac avec des outils comme Bookle), le transférer via Calibre sur votre Kobo, Sony ou autre liseuse, ou transférer le fichier Mobi (puisque nous proposons les deux formats) sur votre Kindle ou app Kindle, ou bien sûr le déposer sur iTunes "livres" pour le lire sur votre iPhone ou iPad...

J’ai choisi ce livre pour sa verve, régénératrice, et parce que Roxane Lecomte a revisité et repensé l’ergonomie de ce livre numérique en associant directement sa recherche et son accompagnement graphique à la composition typo – non, définitivement ce n’est pas triste, de lire numérique, ça dépend de celle ou celui qui édite.

Et je finis sur un pari : dans les opérations commerciales, on vous offre souvent un item gratuit pour un acheté. Nous on souhaite et on parie l’inverse : dites, si vous téléchargez Zonzon Pépette gratuitement, vous nous ferez bien le cadeau d’un autre texte publie.net acheté ? On en tient 650 o votre disposition, fouillez, tentez !

FB

Zonzon Pépette Fille de Londres


Quand il fait paraître "Zonzon Pépette, fille de Londres" en 1923, le belge André Baillon, entre deux tentatives de suicide, entre à l’hôpital psychiatrique de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. Il a déjà plusieurs vies derrière lui, flambeur de casino, paysan en sabots, secrétaire de rédaction d’un journal médical.... Est-ce tout cela qui donne à la légèreté de Zonzon Pépette cet arrière-goût d’une danse sur un abîme ?

Notre littérature populaire est un continent fait de ces vies qui se brûlent tout entières à l’écriture, mais ne viennent pas rejoindre les livres qu’on dit nobles. Méfions-nous : souvent, c’est seulement parce que ceux qui parlent des livres, et décrètent qu’ils sont littérature, ne connaissent pas grand-chose au monde qui soudain ici jaillit.

Ce qui compte, c’est ce sel d’aventure, cette dérive aux visages, c’est l’ombre de la ville.

Le contraste ici de la grande verve de Zonzon Pépette, voleuse dès la première ligne ("Salaud, je t’emmerde.") et du sombre et grand Londres. Les copains de Zonzon Pépette sont Ernest-Les-Beaux-Yeux, Fernand-le-Lutteur, Valère-le-Juste ("Depuis quinze jours, ils s’étaient flanqué pas mal de gifles et de caresses : ils s’aimaient beaucoup.")

Quand on s’engouffre dans ce roman de langue, où c’est la verve qui fait l’histoire, appelle les visages et les couleurs, dans cette obscénité joyeuse d’un personnage qui casse les règles bourgeoises, on le sait bien, qu’il n’y a pas d’un côté la littérature populaire et de l’autre côté le monde noble des lettres : on respire trop, à chaque ligne, ce que les autres lui ont pris, de Simenon à Céline.

"Et puis, il lui parut bien que ce salaud lui faisait de l’oeil avec la cuisse" : franchement, vous l’auriez écrite, cette phrase ?

Vous pouvez faire confiance. Et nous, le travail : discrètement construire l’epub (création graphique Roxane Lecomte, Digital Hat) pour que l’expérience de lecture soit à la fois la qualité due à nos exigences d’aujourd’hui, et ce petit air 1923, dans la façon d’attraper le livre... et de vous le passer pour ce soir !

FB


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
diffusion sous licence Creative Commons CC-BY-SA
1ère mise en ligne et dernière modification le 3 novembre 2012
merci aux 1941 visiteurs qui ont consacré 1 minute au moins à cette page