liseuse, tablette : acheter quoi, choisir comment

aucun conseil, chacun libre – juste les ingrédients du choix - màj n°11, 13 octobre 2013


N’estez vous asceuré de vostre vouloir ?
Le poinct principal y gist : tout le reste est fortuit & dependent…
Rabelais, le Tiers Livre.

 

note du 13 octobre 2013
Comme d’habitude, je laisse le billet initial en l’état, mais complète ici en haut de page. Les tendances :

 résolument, c’est du côté tablette que ça se passe, toujours la prime à l’iPad Mini, et si l’appli de lecture iBooks d’Apple est toujours aussi décevante (mais conviendra parfaitement pour abonnés publie.net), l’app Kindle sera l’outil à tout lire. Et vraiment pas photo à l’usage entre la meilleure liseuse et une tablette de base comme le Kindle Fire d’Amazon, avec le rendu impeccable du navigateur pour vos navigations Internet ou lecture d’articles longs, l’envoi de vos textes perso par mail dédié, et les applis de base, Facebook, Twitter, Mail, Skype... Le Kindle Fire de base est à 139€ en ce moment, soit presque le 1/3 du prix de l’iPad, pas le même usage mais une rusticité et solidité qui l’approche plus de l’usage « fond de sac » des liseuses classiques, plus rapidité wifi et les dernières révisions d’ergonomie. La tablette désormais à la maison ou au boulot c’est le point d’appui permanent, et c’est le meilleur vecteur lecture numérique, avec hypertextes, images, comme pour la lecture presse parallèle et les fonctions réseau.

 côté liseuses, penser que la facilité à télécharger, mettre à jour, renouveler, garder une partie des titres achetés sur le cloud et n’avoir qu’une partie de sa bibliothèque embarquée c’est déterminant, c’est là où Kindle est fort aussi, plus la perspective de nouveaux produits commerciaux, comme location de livre au lieu d’achat (on sera dans le premier wagon avec publie.net dès que lancé), et l’indispensable plugin Send To Kindle qui permet d’un clic sur votre ordi ou votre laptop d’envoyer à la liseuse un article web à lire avec l’ergonomie du livre numérique. Donc savoir que la liseuse est un outil limité, qui restera une sorte de transition préhistorique, mais que si vous en avez une, vous vous en servirez...

 le Kindle proposé en ce moment à prix d’appel (59€) est un produit fiable, mais bien sûr pas lui en demander plus que ses fonctions basiques (pas de rétro-éclairage), mais ça permet de franchir le pas de la lecture numérique, avoir accès à l’énorme masse de livres domaine public gratuits, et de l’édition numérique qui invente, publie.net par exemple (nous proposons des versions Mobi pour tous nos titres). Penser à charger Calibre pour gestion de votre bibliothèque numérique et de votre machine depuis l’ordi, en connexion USB, et vous avez un outil à votre main au quotidien...

 j’ai lâché la veille sur Kobo, Pocket Book, Sony etc, pas m’en vouloir, le seul appareil dont je fasse usage c’est mon iPad (le 9’’, pour les cours, les perfs, la lecture presse) et le Kindle Fire 7’’ (usage horizontal du soir !), plus mon Paper White pour hôtels ou voyages ou soleil (quand il reviendra).

 toujours une pratique de désinformation intense des anti-Amazon, c’est leur strict droit, comme le mien de penser que ce serait mieux de se bagarrer sur le terrain des services (il y a tant à inventer, l’offre couplée numérique papier, la commande one click etc). Rappelons que les titres achetés chez Amazon sont associés à votre compte client et non à votre machine, donc pas besoin d’un Kindle pour y accéder, smartphone, tablette Androïd, iPad etc disposent de la même appli. Noter qu’Amazon (au contraire d’Apple qui ne limite pas) restreint à 5 appareils ceux que vous pouvez enregistrer sur votre compte (par exemple pour moi : mon MacAir, le Kindle Fire et le Kindle PaperWhite, l’iPad et l’iPhone), ce qui laisse quand même quelque latitude pour le prêt familial et la lecture à plusieurs utilisateurs. Chaque machine a son adresse e-mail spécifique, pour l’envoi direct de documents via wifi sur votre tablette ou liseuse.

 pour prise en main du Kindle Paper White c’était ici, et pa première prise en main du Kindle Fire en novembre dernier c’était ici.

 

note du 8 juillet 2013
Rien à infléchir des éléments donnés ci-dessous, mais signaler le franc succès de la Fnac avec 2 modèles du canadien-japonais Kobo, la petite "Mini" à 80€ fait parfaitement son boulot, la compléter de Calibre (gratuit) sur votre ordi pour la gérer. Il semble que leur modèle haut de gamme Aura à 169€ se vende bien aussi, mais là on est déjà dans les prix du Kindle Fire (baissé de 199 à 169 pour l’été... Voir ici sur site Fnac. Et saluer le courage de Bookeen qui tente de s’implanter aussi côté tablettes, là où Nook pourtant vient de jeter l’éponge...

 

note du 1 juillet 2013
Toujours des mails ou des messages demandant recommandation dans choix de liseuses. Je confirme donc que personnellement aucune hésitation à recommander d’abord les 2 tablettes, l’iPad Mini, chère mais complète, vous permettra messagerie perso et lecture web, travail sur vos images, journal de bord et carnets via Daedalus. Et beaucoup moins cher, beaucoup plus rustique, le Kindle Fire, avec sa wifi et sa facilité d’emploi. Mais pour la lecture plein soleil, ou à l’ombre sous les arbres, ou pour les heures de voiture et de train, et le plaisir de lire en journée dans l’été, ou en mode auto-éclairé pour la nuit sans lampe de chevet, avantage bien sûr au Kindle PaperWhite – pas lui demander accès web (même s’il peut), ni des annotations savantes (même s’il peut), juste la lecture confort, l’accès à votre bibliothèque numérique (achetée ou téléchargée depuis votre ordi, docs perso via simple envoi mail ou transfert via Calibre). Ça reste la plus économique et la plus fiable des bécanes – se méfier de la fragilité des autres marques, hors Sony. Ça ne change rien à tout ce qu’on peut critiquer de l’empire Amazon, sauf qu’en termes de service et d’ergonomie ils gardent belle longueur d’avance (au point que sur iPad, iPhone, MacAir ou iPad Mini le mieux pour lire c’est encore l’app Kindle, pas besoin du Kindle lui-même pour lire numérique vos titre Amazon). Donc si envie de tester la lecture numérique, 2 choix : l’iPad Mini parce qu’elle vous servira à tout, le moindre bistrot avec terrasse wifi et vous ferez vos mails, vos messages réseaux, vos retouches et envois de photos, vous tiendrez à jour vos textes avec toutes les fonctions pro possibles, et le PaperWhite pour le fond du sac, tout lesté de polars et de classiques tant que vous voulez. Autre avantage du Kindle, commandé il est dans votre boîte à lettres 48h plus tard et voir ici pour mise en route. Mais quand même, n’oubliez pas un peu de qualité et de singularité en nous rendant visite sur publie.net (ou accès direct via iTunes et KindleStore) – et méfiez-vous des éditeurs franchouillards qui s’obstinent à vous vendre du livre numérique plus cher que le prix du poche, soutenez ceux qui bossent et inventent...

 

mise à jour du 8 mai 2013

Toujours de nombreuses lectures sur cette page, mais c’est que l’équipement en supports numériques de lecture continue de progresser. Très subjectivement, et pour confirmer que je maintiens ce que dit dans le billet ci-dessous, même si tout évolue très vite :
 pas à hésiter sur l’achat d’une liseuse, vous en trouverez très vite l’usage dans vos pratiques quotidiennes, énorme répertoire de livres gratuits, fiabilité des librairies en ligne nombreuses initiatives originales avec textes que vous ne trouverez pas ailleurs, c’est ce qu’on essaye à publie.net ;
 ne prenez pas un appareil bas de gamme trop cheap, la navigation et la gestion des titres c’est infernal – il y a 2 liseuses qui se détachent nettement en tête, la Sony et le Kindle PaperWhite. Dans les 2 cas, parce que c’est des appareils à tout faire, notamment lecture de vos documents personnels, et gros avantage au Kindle sur ces fonctions grâce à l’adresse mail personnalisée de la machine (par contre, avantage Sony pour intégration Evernote), et le bouton SendToKindle que vous pouvez rajouter sur votre navigateur pour lire un article du web aussi confortablement qu’un livre. Se souvenir aussi que l’app Kindle est disponible sur quasi tous les appareils, iPad, iPhone ou Androïds, MacBook ou MacAir vous donneront accès à votre compte Kindle même sans Kindle. La Fnac met en avant la nippo-canadienne Kobo, rien à dire sur son ergonomie (hors fragilité raccord USB) mais dépourvue de ces fonctions pour les docs perso.
 utiliser le logiciel gratuit Calibre pour gérer votre bibliothèque de livres numériques depuis votre ordi, quel que soit votre appareil (hors iTunes), il continue d’évoluer et permet de convertir à volonté ;
 sur comment ça marche, installation et prise en main (ici le Kindle, mais pareil pour les autres) voir ici ;
 méfiez-vous des prix prohibitifs, on n’a pas à être les pigeons du numérique, et méfiez-vous des mentions "ADE" ou "DRM ADE" signe d’emmerdements maximums, sauf si vous utilisez un déverrouilleur, idem évitez de vous faire refourguer des PDF sous l’appellation de livre numérique c’est illisible sur liseuse...
 si le choix c’est entre liseuse et tablette pour ma part j’ai choisi tablette : 2 conceptions différentes entre l’iPad Mini plus chère qui est un vrai bijou, et le Kindle Fire qui est plutôt comme une Lada tout-terrain. Depuis 6 mois j’utilise chaque jour le Kindle Fire pour lire, ce qui me permet en même temps de bénéficier de ma veille, petite phrase renvoyée sur Twitter ou FaceBook, e-mail et bien sûr presse et blogs en lecture... Le PaperWhite reprend l’avantage pour lecture plein soleil ou longs voyages. Arrêter SVP préjugés que la tablette ne permet pas la lecture longue, le changement de concept c’est vraiment l’ordi qui tient dans la main ;
 dites-vous bien que si on commence à voir autant de liseuses dans les trains et les transports communs, dans le fond des sacs et partout où on aime lire, il y a peut-être quelques raisons !

 

mise à jour du 20 décembre 2012

A signaler toujours de nombreux tests, surtout ceux qui portent sur la nouvelle génération des tablettes 7’’ et leur trio de tête : iPad mini, Kindle Fire, Nexus 7. Confirmation de tous côtés à l’usage – et c’est mon cas – appareil idéal pour la lecture longue, y compris nocturne, et bien sûr l’avantage de pouvoir faire autre chose avec, presse, notes, mails et réseaux, lecture web et vidéo, skype etc. Voir par exemple chez Presse Citron pour comparaisons entre les trois.

La Kobo Arc semble un peu à la traîne, mais pas pu la tester. Le match est entre les trois premières, après c’est surtout une question d’affinité perso et de comment vous lisez (si vous utilisez déjà un compte Amazon, avantage pour le KF, si votre bibliothèque est sur iTunes, avantage pour l’iPad mini, si vous êtes lecteurs publie.net nous fournissons les 2 formats Mobi et epub – idem si achats principaux sur Fnac : la question de librairie propriétaire semble toujours aussi déterminante, même si bien sûr, via Calibre notamment, l’usage ouvert de chacune de ces machines est possibles, avec handicap au KF qui refuse l’epub et veut du Mobi, même s’il ne contraint pas à se le procurer chez Amazon).

Et c’est pour cette question de notre indépendance lecteur, ne pas dépendre d’une librairie propriétaire, que la question de la médiation est décisive. Nous nous réjouissons par exemple, à publie.net, cette semaine que les deux grands que sont Amazon et iTunes aient chacun mis en valeur certains de nos titres dans leurs recommandations. Rien qui puisse se faire sans respirer les contenus. D’où l’importance aussi pour nous d’un site comme ePagine_actu, qui analyse et promeut sans cesse les textes et idées de lecture.

Personnellement, j’ai cessé de me servir de liseuse à encre électronique, donc cette page restera en l’état pour ce qui les concerne. Mais bien sûr tous les titres que nous proposons à publie.net sont testés sur l’ensemble des matériels, y compris liseuses les plus actuelles (Kobo, Odyssey, ADE), mais scripts qui permettent des affichages fins sur les anciennes générations aussi.

Pour moi en tant qu’auteur, au niveau plus profond, l’enjeu majeur serait l’articulation entre le travail sur le site web – les parties fiction, lectures, ateliers, photos de ce site (clic sur le bandeau du haut pour retour à la page d’accueil) – et le livre numérique comme étage premium de lecture dense, à embarquer avec son propre système de navigation et son ergonomie développée en fonction de l’appareil lecteur : là aussi, la tablette (et plutôt la 7’’ qui tient dans une main, et dans le fond du sac, sans autre précaution particulière, et permet d’accéder au lire-écrire), en tant que web à la main est désormais une sorte de terrain d’exploration en soi-même. Lire, oui : mais justement, mon ambition serait que ce site soit une lecture en lui-même, aussi dense que celle d’un livre numérique dès lors qu’on fréquente Tiers Livre sur tablette et non pas seulement sur ordi.

Pour cela aussi que je continue à préférer me dispenser d’une "app" spécifique (hors de mes moyens, d’ailleurs, pour qu’elle soit au niveau de Vogue ou autres), mais vous fais confiance pour ajouter d’un clic, sur le navigateur de vos iPad ou Kindle Fire ou autre, la page d’accueil Tiers Livre dans vos signets. À partir de là, je suis aussi fort qu’un magazine...

Pour un fil d’info liseuses plutôt que tablettes, suivre toujours Aldus, pas de diktat ni d’hégémonie dans les positions ou analyses : tout continue d’évoluer de tous côtés... Seule chose certaine : l’offre est désormais considérable, les appareils sont viables, et – même si pour nous à publie.papier la complémentarité papier+epub est le terrain fondamental d’exploration – quand on a pris goût à lire avec moteur de recherche, signets, bibliothèque embarquée, pas d’hésitation possible à s’équiper...

 

mise à jour du 4 décembre 2012

Gros passage continue sur cette page, d’où mise à jour. Vous pouvez lire directement le billet initial, mis en ligne juin 2012, ou livre en note les précédentes mises à jour [1].

Sinon, les points suivants :
 retours très positifs des gens qui ont acheté une Kobo/Fnac. La petite machine canadienne, propriété d’un groupe japonais, est simple à utiliser. Déclinée en 2 modèles, une Kobo de base très fine et légère, ergonomique, et la KoboGlo avec éclairage intégré. Moins bien pour nous, éditeurs, parce que toujours du mal de leur côté à faire les mises à jour de nos titres et couvs. Mais vous pouvez toujours l’utiliser en direct, en achetant vos epubs chez ePagine, FeedBooks, ou directement sur publie.net (notamment pour les abonnés...)
 pour ma part, adopté complètement le Kindle Fire, toutes les qualités du Kindle basique, simplicité d’ergonomie, et le choix aisé entre livres, web, jeux pour ceux que ça concerne, presse, plus le mail et twitter/facebook à portée de main. Surtout les fonctions habituelles du Kindle : envoi de vos documents et fichiers Mobi par e-mail directement à la machine, ainsi que vos docs perso, et le plugin SendToKindle à intégrer à votre navigateur Firefox ou Chrome pour retrouver en lecture dense les articles web que vous aurez sélectionnés d’un clic. Les plus : un clavier vraiment précis et surprenant, plus rapide et ergonomique que celui de l’iPad, et un traitement de texte intégré (Office simplifié) – connexion wifi hyper solide, surlignements et annotations sans même s’apercevoir qu’on les fait, mieux qu’iPad aussi. Les moins : présence de pub quand on réveille la machine, le temps de glisser le doigt vers le carrousel des derniers livres, sites et applis utilisés. Voir mon billet sur la prise en main pour plus de détail, mais au bout de 3 semaines, intégré tas de petits réglages qui le font à ma main, et qu’on découvre en cours de route, notamment via les signets du navigateur Silk. Si on ne veut pas passer à l’iPad mini, c’est vraiment une bête de somme. Je lis des heures tous les soirs et dans le train sur tablette, vraiment aucun problème de confort et stabilité, la recharger sur l’ordi quand on y revient et la batterie reste toujours dispo. Quant aux fichiers, à publie.net on propose pour tous nos titres la version Mobi, des milliers de titres gratuits accessibles aussi, on n’est pas contraint à l’approvisionnement Amazon – c’est plutôt dans l’autre sens : on est des tas à utiliser l’appli Kindle pour lire sur iPad et autres bécanes... Celui dont je me sers c’est le Kindle Fire HD à 199€, il y a aussi version de base à 149€.


 les avis sont plus divergents sur le Kindle Paperwhite, qui paraît un peu triste à côté du Fire HD, donc peut-être tester avant l’achat. Il y a toujours le Kindle Basic à pas cher avec ses boutons et sans tactile, mais exit le Kindle Touch qui faisait notre bonheur, dommage.


 la Bookeen Odyssey avec éclairage intégré désormais disponible, et la Sony reste très performante.
 le dilemme insolvable reste toujours, à investissement pas très différent désormais, entre une liseuse basique pour lecture seule (dans les 80€), une liseuse confort avec tactile et éclairage (dans les 130€), ou le passage à la tablette, avec fonction lecture évidemment parfaitement au point (iPad mini ou Kindle Fire), mais usage parallèle pour lecture web et presse, réseaux et mail, désormais à moins de 200€ si c’est le Kindle Fire, à 350 si c’est l’iPad mini – ou l’univers Samsung pour ceux à qui ça convient, et quand même un peu de méfiance dès lors qu’on sort des géants du marketing, les applis et usage bibliothèque sont moins développés. Exception probable pour la Nexus 7, surtout si vous êtes des habitués d’Androïd, bons retours, mais quand même pas une fonction lecture à l’égal du Kindle ou de iBooks.
 en tout cas, la conclusion est la même équipez-vous. C’est quand même autre chose de lire avec liens, annotations et surlignements, signets, dictionnaire, bibliothèque à volonté, et le bassin de lecture est désormais gigantesque, avec des continents entiers de titres qualité qui ne coûtent pas une fortune, en tout cas ça reste notre cap à publie.net/publie.papier (livre imprimé incluant accès version numérique).

 

mise à jour du 13 octobre 2012

Cet article reste extrêmement consulté au quotidien. C’est bon signe, ça veut dire que la question de se doter d’un outil à lire numérique, simple et confortable, continue de changer d’échelle et toucher de plus en plus d’amoureux des livres et de la lecture. Avec un peu de polémique en sus, mais on ne se refait pas et c’est quand même des affaires sérieuses.

1
Je ne rectifie pas le texte du billet ci-dessous, qui date de juin dernier. Les éléments nouveaux sont :
 l’arrivée le 25 octobre des Kindle Fire d’Amazon, déjà en pré-commande sur leur site, donc une tablette avec puissante fonction bibliothèque, le service Amazon, la possibilité d’utiliser la tablette pour le mail, la lecture web, presse et sites, les réseaux facebook etc, plus le portage des eBooks achetés sur vos autres appareils, téléphone ou ordi.
 la montée en puissance de Samsung avec le lancement de leur Readers Hub Store, donc des fonctions simples d’achat et de gestion de titres, si vous êtes déjà doté d’un appareil de cette marque. Et un merci spécial à l’équipe Samsung d’avoir [choisi publie.net comme démo( voir dernier bulletin) de leur service francophone, vidéo juste ci-dessous.
 côté liseuses, le basculement général vers : 1, des liseuses basiques à bas prix d’achat (la Kobo mini, le Kindle Basic), donc investissement réduit au départ, mais ne pas s’attendre à des miracles en termes de confort de lecture ; 2, des liseuses plus complètes et disposant notamment d’un éclairage intégré. C’est le cas de la Kobo Glow, et du Kindle PaperWhite, qui vient lui aussi de passer en pré-commande ce jour. Mon affectionné Kindle Touch va donc prendre un coup de vieux, mais très peu de différence de prix avec le 1er Kindle Fire, qui risque bien de faire le même séisme qu’aux US.
 pas envie de recommander la Kobo en ce moment, beaucoup d’instabilité à la Fnac, personnels valsent, beaucoup de mal pour les contacts techniques, les mises à jour se font ou ne se font pas, aussi bien côté software utilisateur que nous pour nos textes – et en tant qu’éditeur ça nous pénalise drôlement. Ça reste une liseuse simple et agréable, les gens de Kobo.fr sont sympa et compétents, seulement l’infrastructure ne suit pas.
 des surprises avec d’autres marques de liseuses basiques, comme la Pocket Book, ergonomie simple, résultats agréables.
 attente de la nouvelle Odyssey de chez Bookeen, qui disposera aussi d’un éclairage intégré, espérons que cette fois il y aura un moteur de recherche... mais c’est de la bécane qu’on peut aimer comme un beau livre.
 pour ma part, en tant que lecteur, principalement iPad (lecture de nuit, fonctions connectées, annotations pour mes corrections et relectures), l’iPhone en 2 (comme l’iPad, principalement via l’app Kindle), le Kindle Touch direct derrière, toujours dans le fond du sac, ou sur la table de cours, et lecture absolument tout terrain tous éclairages, ergonomie one clic, achat et synchro où qu’on soit – le Kindle reste, même et donc encore plus avec le PaperWhite dispo, un outil puissant, vers lequel vous balancerez les articles balayés dans le web, les journaux achetés à l’unité, les textes perso pour relecture. Manque avant tout un calepin (que propose la Sony, par exemple). Et donc que la solution iPad, avec les multiples usages pro qu’on peut en requérir, quoi qu’on fasse et où qu’on le fasse, reste quand même la principale alternative dans le choix de l’investissement – à voir si Apple réplique à Amazon via un iPad mini, auquel cas évidemment nous on comptera les points.

2
Et donc, comme on ne voudrait pas être à votre place pour choisir entre le KindleFire (159€) et le Kindle PaperWhite (129€), les deux en précommande désormais, allez voir de près. Mais c’est jouer la sécurité dans l’usage, rentabilité assurée bien au-delà de la lecture, comme pour l’iPad, mais l’iPad avec autre budget et pour les applis qui vous seront professionnellement nécessaires... Prenez le temps d’aller voir ce que cela signifie pour ce qui serait votre usage personnel – là franchement personne peut aider. Juste, pas se laisser avoir par idée qu’on lit moins longtemps sur tablette, longtemps qu’elles sont en mode stable.

3
Là dessus, un bon Noël, et rien n’empêche que vous vous fassiez votre Noël numérique tout de suite, en décembre vous compléterez par un abonnement publie.net !

au sujet de la situation générale

J’ajoute un post-sciptum : les éditeurs français, on le sait, ont préféré systématiquement s’adosser à la porte... Les déclarations, par dizaines, vont toujours dans le même sens : en France ça ne prendra pas. Ben si, ça prend. Méfiez-vous, par exemple, chaque fois que vous voyez ça au singulier : le livre numérique. Il n’y a pas plus de livre numérique au singulier qu’il y a de point commun entre les mémoires jetables de nos politiques en pile chez Relay et le Henri Maldiney à votre chevet.

Je vois cinq points :
 numérisation massive de leurs fonds (via l’argent du CNL, par millions), mais proposée commercialement à un ratio de 1/10 ou 1/20 et de maintenir un offre numérique limitée, axée sur les best-sellers, alors que nous ce n’est pas ce qu’on attend ;
 politique de prix qui prend le client pour un gogo, réduction de 30% par rapport au prix du papier, uniquement pour ne pas tuer le poche, et surtout le système de distribution cartons et offices qui fait leur beurre ;
 DRM qui sont une vraie plaie pour passer d’une machine à une autre, même si la question est réglée d’elle-même lorsque vous achetez depuis la librairie propriétaire (iTunes, KindleStore, Samsung Readers Store etc), et donc au détriment de la possibilité pour les libraires indés de se glisser dans le jeu ;
 livres homothétiques en conversion moulinette, par exemple les Désarçonnés de Quignard que je viens d’acheter 14,99€ en numérique, un bon tiers des italiques qui manquent, et des coquilles non corrigées (Pascal écrire distention, vous imaginez...) comme si la conversion s’était faite depuis un PDF antérieur à l’édition définitive.
 une commission numérique au SNE sous contrôle des grands éditeurs, présente dans toutes les instances de lobbying (CNL y compris), et qui a pris un soin particulier à organiser une coupure décisive entre ces quelques mastodontes (les 6 principaux acteurs contrôlent 80% du marché du livre) et la myriade d’éditeurs derrière (1000 éditeurs qui représentent 2% du chiffre d’affaire de l’édition, mais que serions-nous sans ces 1000 ?), cassant dans l’offre numérique la diversité éditoriale qui était de tradition – comme s’ils préféraient allègrement la casse qui s’annonce. À leur décharge, disons que même après avoir proposé plein de fois à ces éditeurs artisanaux de travailler avec nous pour constituer leur offre numérique, quitte à le faire en presta, ils sont toujours restés à l’écart – et maintenant plus trop le temps ni le périmètre de s’occuper de ça, on préfère inventer nos auteurs que récupérer les restes des autres.

Cela n’empêche pas que les grands de l’édition française ont vu le produit de leurs ventes numériques multiplié par un facteur 10 en 2 ans – pas le droit de répercuter les chiffres que me donnent les copains sous-marins en échange des miens... Les autres pays européens, Allemagne, Espagne, Angleterre, ont choisi une transition plus progressive, puisque de toute façon irréversible. En tant qu’éditeur numérique, à publie.net on y aurait trouvé notre compte. La mutation du coup, risque de se faire sur un modèle de basculement et rupture, il y aura des pots cassés, on sait où seront les plans sociaux. Côté num, myriades de petites structures qui embauchent. Ça aurait pu être autrement.

En tout cas, pour nous c’est lancé... La preuve en vidéo, juste pour oublier ce que dit ci-dessus et reprendre la bonne pêche – et qu’ils en fassent autant. Rappelez-vous : si vous trouvez un epub triste, c’est juste que l’éditeur n’est pas à la hauteur... 

 

 

et l’article initial, en 15 points, 23 juin 2012

 

1/15 – puisque les copains veulent savoir...


Ça revient constamment, et tant mieux : amis quand on se croise, échanges de boulot, mais aussi plusieurs fois sur twitter... Quand même, entre Juliette et Roméo, Roméo et Juliette, laquelle tu préférerais... Ou autre version : — Je dois offrir une liseuse à..., laquelle je dois prendre si... ? Il y a quelques mois, les copains regardaient ça d’un air dédaigneux, et disaient que jamais au grand jamais etc... Les liseuses font partie de notre quotidien, et l’iPad est sur la table de travail.

 

2/15 – tendance et critères


J’y vois 2 éléments :
 ce n’est plus une question de faire tendance ou technophile, c’est juste le constat qu’on en voit de plus en plus dans le train, dans le métro, que les gens n’en ont pas l’air mécontents, puisqu’ils s’y absorbent autant... Et le vague sentiment probablement que ça donne accès à des textes, des lectures que le monde papier n’offre pas – univers complémentaire, qui a l’avantage d’être relié au web.
 au moment de passer à l’achat, pas si facile encore de visualiser les critères, pas facile de faire confiance à quelques sites confits de bigoterie anti Apple ou Amazon et qui cherchent plus à augmenter leur trafic qu’à corriger leurs participes passés, et l’approche purement informatique est précisément aux antipodes de ces critères.

 

3/15 – on n’est plus dans l’adultère au livre


Fini donc ce quasi constat d’adultère que signifiait il y a encore un an la liseuse comme trahison de la chaîne du livre, voyez comment Gallimard-Flammarion (Gallimarion ?) et la Martinière viennent de mettre 1 million de dollars chez les amis de Demarque, les éléphants ont clairement choisi leur camp, même quand ils raisonnent au porte-monnaie (et bien content pour Clément et Marc, ce n’est que justice, même si ça fait bizarre ces danses de gros sous, pour nous qui tournons avec notre Sigil sur notre petit MacAir...). Désormais la présence du livre numérique est acquise, vous lisez ce que vous voulez quand vous avez envie de l’acheter, où que vous soyez...

 

4/15 – publie.net fonctionne sur tous supports


Pas facile pour moi de m’exprimer publiquement parce que je suis commerçant, répondait mon père quand il s’agissait de comparer Renault et Citroën : publie.net travaille avec tout le monde, notre job à nous (pas facile) c’est de faire que nos textes soient lisibles et agréables à lire quel que soit l’appareil utilisé. Donc pas question de débiner qui que ce soit, sachez lire entre les lignes.

 

5/15 – les doigts c’est plus important que la marque


En même temps, pourquoi fuir : parce que la question, probablement, n’est pas d’abord celle de l’appareil, mais celle d’être clair sur l’usage qu’on en aura. Quel que soit l’appareil, comme tout bousin informatique, c’est ensuite l’habitude des doigts qui tranchera. On est comme un crapaud sur une boîte d’allumettes (ma grand-mère qui disait ça quand elle nous enfourchait sur le porte-bagages de son vélo) sur un appareil qu’on connaît mal, on outrepassera facilement les limites de n’importe quel appareil si on s’en sert beaucoup. Donc pas d’informatique ici, juste les échos de mes propres usages, et ce que je constate des proches et amis, ou retours via nos lecteurs publie.net.

 

6/15 – inévitablement l’iPad...


Tout commence par le seigneur iPad... La pénétration en France ne donne pas l’idée de la banalisation de l’iPad aux US. J’en suis dans l’idée qu’il faut oublier l’iPad (que c’est un iPad, qu’on a tous un iPad etc...). Appréhender ça froidement : ça coûte cher, mais on en a pour son fric. D’abord parce que c’est un outil qui sera toujours sous vos paluches pour le professionnel. Quand on s’habitue à son iPad, la frappe sur l’écran Retina devient vite aussi intuitive que sur l’ordi, même sans clavier de complément (je n’aurais pas dit ça de l’iPad 2) – en fait, pas une frappe : on glisse, une fois ça compris, patin à roulettes et pas échasses, le clavier iPad ira très vite, un peu moins au début puisqu’il se fait son dictionnaire selon vos propres mots, mais progressivement qu’est-ce que ça fonce Alphonse. Donc le wifi dès qu’il y en a, et on s’habitue à détecter très vite les accès gratuits. Les mails, Facebook et Twitter tout simplement parce que ça fait partie de notre vie. Et que regarder un film ou lire un livre on a le droit de choisir, ou d’alterner, ou d’associer. Et que vous disposerez de GoodReader pour vos docs perso, de plusieurs traitements de texte (la boîte à clous Evernote, l’étonnant Dedalus, ou le classique Pages) pour rédiger, retrouver ça sur votre ordi via Dropbox ou iCloud, gérer les contacts etc... L’iPad n’est pas un appareil pour la photo de famille (on n’a pas l’air trop malin à lever l’appareil au-dessus de sa tête pour photographier le paysage), mais flashez 50 pages de bouquin avec GeniusScan derrière vous comprendrez l’avantage, sans parler de FaceTime (un Skype un peu plus compressé mais total fiable). Alors oui, la lecture-livre un tantinet relégable dans cet environnement, mais pas plus que dans notre vie de lecteur en général – on n’a pas à poser une chose pour en faire une autre, on a juste, sur son canapé ou sa tablette train ou dans son paddock, à cliquer sur le bouton navigation et revenir à la calme page iBooks ou app Kindle. Des copains qui font semblant de rouspéter, ah ouais on a acheté ce machin juste pour les programmes télés... ça veut dire que l’iPad sert à ça, y compris. Simplement, on s’en sert aussi pour lire. On baisse la luminosité d’un doigt pour lire dans le noir, vous envoyez vos epubs perso en les déposant sur iTunes puis synchro, et si vous préférez acheter vos polars chez Amazon vous les lirez via l’App Kindle (ou l’app Fnac etc). Reproche qui tient autant à l’honneur qu’à la technique : les Français c’est tellement intéressant vu de chez Apple que le moteur de césure coupe les mots n’importe où, et si vous débrayez la césure de iBooks, vous n’aurez pas la finesse de gestion des blancs qui fait la force de l’app Kindle, même sans césure. Oui, sur l’iPad on peut avoir un temps lecture équivalent au livre papier, sur des ouvrages de densité et format aussi large, je m’engage là-dessus – plus trop intéressé désormais à ces débats sur encre électronique par rapport à écran Retina, les 2 continueront d’évoluer jusqu’à ce que nous-mêmes on ne fasse plus la différence. Mais attention : dans notre usage quotidien, lire le web est notre lieu d’intellection, découverte, résistance, et l’iPad sert à ça. Voyez FlipBoard... Trouver plaisir à lire les sites, rien à voir avec les lire sur ordi – parce que c’est là, sur les blogs, que ça se passe, et idem pour la presse. Et dans le compagnonnage avec l’iPad vous aurez aussi vos livres et votre lecture, et si on pose les choses dans cet ordre, vous y trouverez votre compte aussi, on n’aurait pas 30% de notre chiffre publie.net sur iTunes si l’iPad n’était pas un véritable outil de lecture dense.

 

7/15 – ...qui n’est pas la seule tablette quand même


Les autres tablettes.... Avantage d’une mise de fonds moindre, 250 au lieu de 450 c’est pas rien. Mais vous n’aurez pas la frappe clavier (elle existe, elle ne sera pas instinctive, pas suffisante pour le rédactionnel, même si les mails etc ça marchera). Vous aurez accès à vos livres, mais pas aux fonctions multimedia de l’iPad. Pour le reste, plein de gens qui lisent sur Archos 101 ou sur Samsung Galaxy, avantage à la Samsung (qui bientôt disposera de sa propre librairie, et il y aura publie.net dessus). Probable que dans les temps à venir d’autres tablettes (il y a déjà le Kindle Fire, et Microsoft et Google, à force de courir derrière, arriveront bientôt) viendront se positionner ici. Guerre civile entre les fabricants pour savoir qui vous vendra les journaux, les films et séries, et même un peu les livres – chacune vous permettra de lire le web en couleur et ergonomie, et chacune vous permettra de lire vos epubs. Il manquera probablement surtout cette question du boulot perso, c’est ça qui fera la différence. Accéder à la wifi c’est pas la même chose avec la simplicité Mac que sur tous les Androïd Windows du monde.

 

8/15 – le Kindle Touch parce que même si


Liseuses, liseuses, ne me dites pas que vous préférez... le Kindle Touch. C’est la première fois que j’ai une liseuse qui me fait cet effet-là, de robustesse, rusticité, vitesse, machine à tout faire et qui le fait sans qu’on ait à réfléchir. Il est pas beau, même lourdingue à côté des copains, mais c’est pas ce que je lui demande. Après, ce n’est pas un choix neutre, puisque Kindle c’est Amazon. Mais ce n’est pas s’y enfermer pour autant. Vos epubs (je parle sans DRM, de toute façon ceux qui vous vendent avec des DRM c’est comme le mec qui vous vend un pantalon en vous expliquant que l’antivol restera dessus – et si vous avez acheté un epub avec DRM, ben prendre les 2’30 qu’il faut pour le supprimer, après quoi vous le passez dans Calibre comme les autres fichiers pour l’envoyer sur le Kindle au format Mobi/prc), vous les gèrerez via Calibre depuis votre ordi comme pour toutes les autres liseuses : Calibre repère le Kindle et vous convertit tout ce que vous voulez. Fin du couplet sur l’esclavage Amazon. Je dirais que le premier critère du choix, pour l’usage, c’est 1, la facilité pour les textes perso (correction, relecture, manus), et que sur le Kindle il y a cette étonnante fonction de l’adresse mail personnalisée associée à l’appareil (par exemple : si vous chargez l’app Kindle sur l’iPad, vous pourrez de même envoyer vos .rtf ou .doc à l’iPad via mail). 2, via Instapaper ou klip.me, quand vous balayez le web sur votre ordi, un petit clic via la barre des menus, et vous lirez ensuite le billet avec l’ergonomie livre sur le Kindle. 3, lire votre journal : on l’achète à l’unité comme au kiosque et le prix du kiosque, la mise en page et sommaire sont ceux de la version papier, tandis que sur l’iPad on restera sur la version en ligne. Le bouquin que vous lisez sur le Kindle, vous le retrouverez ouvert à la même page sur l’app Kindle de l’iPad ou de l’iPhone, et votre parc de bouquins achetés, vous pourrez les lire à plusieurs utilisateurs sur vos différentes bécanes ou app enregistrées. A noter que, chez soi au moins, le petit navigateur webkit peut donner des résultats étonnants, par exemple pour lire publie.net en streaming, directement depuis l’accès web. Sur le Kindle Touch, on s’organise au doigt pour classer, trier, il y a moteur de recherche, dicos etc. Manque vraiment un petit calepin – sûr que je m’en servirais si... Mon test préféré : sur n’importe quelle liseuse, appuyez sur le bouton on et voyez ce qui se passe. En l’état actuel des choses, quand on appuie sur le bouton on du Kindle il est instantanément à votre service. Force de frappe, cliquez là (Kindle Touch : liseuse sans fil, Wi-Fi, écran tactile 6 pouces (15 cm)), il est demain dans votre boîte à lettres. Une sorte de boîte à outils rustique, bien plus complet qu’une simple liseuse, mais la rançon (ou l’avantage) du catalogue Amazon en 1 clic – et de notre côté rien à leur reprocher en tant qu’éditeur, même remise qu’iTunes et les autres, paiements réglo.

 

9/15 – tout le monde a sa Kobo tant mieux


N’hésitez pas pour la Kobo, parfois même plusieurs dans la famille. La plus diffusée probablement en France, ça continue de faire tache d’huile et tant mieux, on a enfin un outil de masse relié à une librairie de masse, via l’association de la Fnac avec le groupe canadien sous propriété japonaise. La petite Kobo, la kobobinette a probablement bénéficié de l’effet peur d’Amazon, qui ne sont pas des gentils, mais dans ce métier les gentils sont plutôt ceux qui n’ont pas la possibilité de faire autrement. J’ai la mienne depuis novembre dernier, la prise USB s’était dessoudée le mois suivant mais, rapportée à la Fnac, j’étais reparti avec une neuve dans la minute et depuis aucun problème. Petit engin tout simple, ergonomie toute facile, on appuie à gauche à droite au milieu, on règle l’interligne, les marges et tout ce qu’on veut. Moteur de recherche, oui. Possibilité de ranger les eBooks, dictionnaires, presse, faut pas trop lui en demander. Mais dans mon usage perso, quand je la branche sur l’ordi pour la recharger (comme le KindleTouch, remarquable longévité de la batterie en usage standard), je la gère par Calibre, je mets, j’enlève, c’est Calibre la bibliothèque, et pas la machine elle-même. Donc le manque de classement n’est pas vraiment un problème, si j’ai une quarantaine de textes sur la bécane, que je mets ou efface à mesure. Par contre, je ne demande pas à la Kobo de faire quoi que ce soit d’autre. L’accès à l’achat de livres via le compte Fnac marche impeccable avec la wifi, c’est fiable, et je ne constate plus aucun retour client sur mon interface publie.net. Il reste quelques affinages : au début, les techniciens canadiens de Kobo filtraient les epubs imparfaits des éditeurs américains pour un affichage standardisé, maintenant que les epubs ont évolué, ces filtres se retournent contre nous et des fois... des fois, pas facile d’optimiser la Kobo. Mais on y arrive, et remarquable dialogue avec leur équipe fr. Si on fait 32% de nos ventes via Amazon et 31% via iTunes, on en fait désormais pas loin de 15% via Fnac et Kobo/Fnac, preuve que la Kobo a fait sa place. Quand on l’a, on s’en sert. Mais on s’en sert juste pour lire, et lire du texte conventionnel (ou détrompez-moi), et on restera sur du texte en français (je ne dois pas être le seul à lire aussi pas mal in english). Indice : ce sont nos polars qui tournent le mieux, dans nos ventes Kobo.

 

10/15 – l’Odyssey, liseuse de chevet


J’ai grand, très grand respect pour mon Odyssey, et ne dissuade personne de l’acheter. C’est une machine très complète, malgré quelques manques incompréhensibles : à quoi bon lire numérique, si c’est lire sans moteur de recherche ? Il faut respecter son Odyssey, lui laisser le temps de s’allumer, se connecter, mais une fois dans la lecture vous oublierez, plein de paramétrages très fins, comme lire un beau livre, là où les autres liseuses vous font lire du livre de poche. Par exemple, les césures c’est de la vraie typo, et ça fait du bien de les redécouvrir... Je crois que ce serait ça le critère, pour l’achat d’un Odyssey : un rapport exigeant à la qualité de lecture, et la complexité de la page. Pour une lecture longue d’un texte important, ou vous relire un long Balzac ou se refaire une vitale immersion Proust, l’Odyssey sera votre bécane. Et derrière, là aussi, l’équipe Bookeen, attentive et présente. Une boîte française qui se taille allègrement sa place à l’international, rien que pour ça on défendra. Alors toujours prêt à mise à jour qui nous rende la bécane un peu plus sportive, surtout dans la gestion sur Mac. Comme la Kobo et le Kindle, on gère avec Calibre, et achats librairies via Bookeen, résultats qui continuent de bien évoluer...

 

11/15 – dans le sable ou près de l’eau, pensez sac à surgelé


Allez, la flèche qui tue, liseuses 1 tablettes 0 : pour lire au soleil dans le jardin ou à la plage ben non, c’est pas l’iPad. Lire au soleil c’est les liseuses (pensez aux petits sacs à glissière Zip de supermarché, si vous emmenez la vôtre dans le sable ou près de l’eau). Alors retour en boucle sur le dilemme ci-dessus : voici l’été, vous allez passer du temps à lire, un petit machin tout léger dans le sac pour les terrasses de bistrot, c’est la liseuse. Se dire que sur la même terrasse de bistrot du bout de l’Italie ou du haut de l’Écosse qui vous indiquait wi fi vous allez piocher vos e-mails et envoyer 3 photos sur face de bouc, c’est l’iPad (et qui prendra sa revanche pour lecture de nuit !)... Petit corollaire : on avait gros espoir avec les liseuses et la lecture pour mal-voyants (grossissement des polices, affichage blanc sur fond noir), la question était juste mal posée – d’une part, les fonctions menu et la circulation d’un texte à l’autre, ou dans l’intérieur du texte, sont inaccessibles aux mal-voyants, mais à l’inverse la lecture voix synthétique a considérablement évolué (voir ce que je disais sur le PlusTek Book Reader) : si vous abordez la problématique liseuse pour une personne qui a difficulté de vision, c’est radicalement via le PlusTek que vous lui rendrez (surprenant) service.

 

12/15 – il y en a d’autres bien sûr


Je n’ai pas la prétention d’être une plateforme de test. Je ne regarde même plus, depuis longtemps, ni les modes d’emploi ni les chiffres mémoire etc, je ne me suis jamais servi d’une liseuse pour écouter des mp3, etc... Sur l’iPad je me sers beaucoup du surlignage pour les corrections et relectures, mais sur les autres liseuses je n’annote jamais, ou bien j’envoie la citation ou la remarque sur twitter via l’iPhone à côté. Donc pour moi usage banal, comme le vieil axiome qui a fait la fortune du regretté Steve Jobs : faire 80% de ce que demandent 80% des gens. Je sais parfaitement l’existence des autres marques, mais disons qu’elles n’ont pas un gros intérêt pour nous, si notre tâche c’est de vérifier que nos epubs correspondent aux usages et demandes des gens, et avec les 4 bestiaux cités plus haut c’est le cas. On rencontre évidemment des gens qui lisent sur le Nook, et ceux qui ont régulièrement affaire aux USA l’ont probablement testé, j’en aurais probablement aussi un, pour test et usage, si Nook se développait de ce côté-là. Ménager une place à Sony : j’ai été dans les premiers utilisateurs, avec une PRS-505 et une PRS-650, je vois régulièrement des gens équipés de la PRS-350 ou de l’actuelle T-1 et je peux juste confirmer : les utilisateurs Sony en sont parfaitement satisfaits, et s’en servent intensément. Objet plutôt haut de gamme, agréable en main. Pas de problème signalé pour nos epubs, mais la Sony est plutôt vouée à l’accueil des epubs vendus avec DRM (Adobe Digital), du coup j’ai un peu délaissé ce versant pour ma propre pratique de lecteur.

 

13/15 – nous ce sera papier + epub


Je finis, pour vite repartir dans publiepapier.fr – et non pas comme expérience qui s’oppose, puisque nos livres papiers incluront systématiquement un petit code imprimé, à la fin, et vous pourrez lire les 2 versions, papier et numérique, ranger le bouquin dans vos étagères ou l’offrir (offrir le bouquin et garder la version numérique aussi, d’ailleurs !), pour relire, rechercher ou retrouver sur votre appareil préféré... Là on va être les premiers, et merci Hachette Livre pour la logistique : mais franchement, à repenser aux quelques livres papier lus ces jours-ci, revendication que l’expérience ne soit plus opposable. Je viens de terminer un Bergounioux qui m’a remué, quelle pitié de ne pas pouvoir le trimbaler pendant quelques mois dans le Kindle pour relectures, vérifs, recherches... Apprenais hier lors d’un échanges téléphonique avec Livres Hebdo que Gallimard préparait une série de Folio papier+epub, avec supplément de prix de la version papier à la version complémentée, nous ce sera le contraire : prix de base la version numérique, sur laquelle sera l’ISBN et le contrat principal (pour ça que ne suis vraiment pas intéressé par discussions actuelles sur les avenants, j’ai l’impression que c’est poser la question à l’envers), et prix papier (mais juste le prix habituel papier) pour la version qui inclura le code de téléchargement epub à la fin du livre imprimé (y compris, je l’ai déjà dit, avec pleine liberté et légalité aux bibliothèques qui auront acheté l’exemplaire papier, d’utiliser la version numérique watermarkée dans leurs liseuses en prêt), c’est pour début juillet...

 

14/15 – puis tout simplement l’iPhone à tout faire


Pour dire qu’un tel billet ne serait pas complet sans l’autre versant du continent : je fais des fois mon heure de train complète du retour à lire sur mon iPhone, et c’est pareil pour ceux qui ont autre marque ou système. Sur l’iPhone je lis le web et la presse, j’ai le petit clic lecteur dans la barre de menu qui me bascule le billet en mode livre, et j’ai bien sûr quelques livres embarqués, pas toute ma librairie, mais le polar US en cours via l’app Kindle, et un bouquin technique ou théorique que je dois continuer de grignoter via iBooks... et dans le train j’ai mon casque vissé pour éloigner le bruit et les conversations parasites, donc je ne sors pas un 2ème appareil – l’usage du téléphone comme machine à lire change les critères : je n’achète pas de textes via mon téléphone, mais j’y retrouve ceux que j’ai achetés, ou mes accès presse. Et idem dans la lecture insomnie. Cela veut dire, pour publie.net, de savoir utiliser cette intimité pour la construction et l’élaboration de formes... Vous n’avez pas de liseuse ? Eh bien, si vous utilisiez plus à fond votre téléphone ?

 

15/15 – et de toute façon vous pourrez la revendre


Voilà, assez de quoi se faire hurler dessus par ceux qui sont habitués à nous hurler dessus, mais je maintiens en on ce que j’ai dit à tous, ces jours-ci, en mode off. Juste une conclusion et une seule : à vous de penser en amont votre usage, voir phrase de Rabelais en épigraphe. Par contre, il n’y a plus trop à balancer : vous avez le droit de vous tromper, vous trouverez en 2 heures, sur le réseau, quelqu’un pour vous racheter votre engin. Pensez, dans tous les cas, que Calibre vous assure l’indépendance pour vous fournir en epubs de toute sorte. Soyez vigilant sur ce qu’on vous vend : DRM signifie douteux ringard médiocre, et pour le reste bon vent (bonnes lectures, en souhaitant qu’un peu des nôtres y figure !).

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précédentes mises à jour

note du 7 septembre 2012
 annonce de l’arrivée d’un nouveau Kindle Touch « PaperWhite », avec lumière incorporée et nouvel écran, donc ces jours-ci pour passage liseuse mieux vaut... attendre !
 idem pour l’arrivée d’une nouvelle Kobo Glo avec éclairage incorporé, et nouvelle révision du firmware à l’approche, tant mieux...

Donc tant pis pour celles et ceux qui n’ont pas encore de liseuse, là il est urgent d’attendre, avant de choisir entre un de ces deux modèles à l’approche... On annonce aussi une nouvelle Bookeen Odyssey en novembre, espérons cette fois avec moteur de recherche interne.

 

ajout du samedi 18 août 2012
 Sony vient de sortir sa nouvelle PRS-T2, bien exemplaire de ce qui évolue sur ces matériels, maintenant à leur maturité. Des petits engins oubliables pour ne penser qu’à vos lectures. Vous en trouverez le test complet et fiable de Clément Monjou sur eBouquin : Sony PRS-T2, nouveau design pour une liseuse complète – avec un énorme plus : l’intégration d’Evernote.
 Je rappelle que les eBooks achetés sur publie.net sont disponibles à volonté aux formats epub (toutes liseuses, iPad, iPhone etc) ou mobi (Kindle, sans DRM). Vous pourrez donc les transférer à volonté sur l’ensemble de vos appareils, quelle que soit la marque. D’autre part, maintenant que les livres publie.papier commencent à être expédiés, qu’ils comportent tous, à la fin de l’ouvrage, le code d’accès à leur version numérique via publie.net, donc multiformat aussi.
 Pour celles et ceux qui lisent directement sur ordinateur, je rappelle que le plugin Firefox EpubReader, ou l’application Calibre permettent de lire les formats epub sur votre écran, de façon bien plus souple que les anciens PDF, mais surtout que vous disposez de nos fonctions de liseuse en ligne pour un confort optimum.
 Je rappelle enfin mon propre test du Kindle Touch, que j’ai personnellement adopté, et qui continue de me surprendre en robustesse et simplicité, et surtout la possibilité de synchroniser les lectures en cours sur iPad et iPhone via l’app Kindle.

 

ajout du lundi 23 juillet 2012
Les consultations pour cette page continuent d’être vives. Cela tient en partie à tout ce qui circule de faux, au jour le jour, sur les petites liseuses qu’on est désormais si nombreux à avoir dans notre poche. Ainsi :

 la semaine dernière, une importante mise à jour de la Kobo. J’ai mis la mienne à jour en la connectant par wifi sur le compte Fnac ouvert à l’achat de la liseuse. La connexion établie, on vous propose d’accepter la mise à jour puis ça se fait tout seul en 20 minutes, rien eu à signaler de spécial. Au redémarrage de la machine, retrouvé la totalité de ma bibliothèque enregistrée, avec un affichage amélioré (lissage extérieur des polices), et un dictionnaire qui manquait, plus enfin la possibilité (qui devrait être élémentaire) de regrouper les titres en collection. Affichage fluide et rapide. J’apprécie beaucoup la police Delima, noté qu’une autre police embarquée, Avenir, ne rend pas nos italiques.

 attention cependant : la mise à jour Kobo n’est pas compatible avec les versions actuelles de Calibre. Compte tenu de la réactivité et de l’évolution permanente de Calibre depuis 3 ans, je pense que ce sera vite réglé. En attendant, sur Mac, je dépose directement les epubs dans le répertoire de la Kobo ouvert sur le bureau.

 arrivée de Samsung Reader sur ses tablettes et téléphones : publie.net y sera intégralement. Par contre, discussions laborieuses avec Google Play, qui veut 50% de comm au lieu des 35%, alors on les fait attendre.

 à propos de la Kobo comme d’autres liseuses, pas faire confiance aveugle à ces blogs qui veulent absolument vous exposer tous les défauts de la bécane, mais assortissent ça de tests soi-disant très savants, mais sur des epubs nuls : la meilleure machine du monde ne peut améliorer l’epub qu’on lui fournit. Ainsi, c’est évidemment une grande chance que le large bassin d’epubs gratuits, mais ces textes ne bénéficient pas, la plupart du temps, de préparation éditoriale ni de code sérieux. Faire que ça s’affiche bien, c’est notre job d’éditeur (attention : la césure, elle, appartient aux moteurs de rendu des liseuses ou tablettes).

 trop souvent entendu de travers, aussi : les prix des eBooks (en France) ne sont jamais fixés par le revendeur, mais par l’éditeur. De même c’est l’éditeur qui propose les verrous DRM (Adobe Digital Editions). On insiste et insiste : quand vous voyez ces mentions, DRM ou ADE, n’achetez pas. Venez plutôt lire les nôtres avant. Nous avons été les premiers, à publie.net, à descendre les prix de nos eBooks à une moyenne entre 2 et 4 euros – qu’on arrête de dire, à cause de ceux qui veulent vous vendre ça le prix papier, que le livre numérique c’est cher. Sachez les choisir, c’est tout. Et dites-vous toujours que vous avez le choix, ePagine, FeedBooks, Dialogues, Virgin, Bookeen, vous paierez votre eBook le même prix, fixé par l’éditeur et non par le libraire, c’est votre facilité d’usage qui prime.

 antienne qui revient fréquemment : la fermeture du Kindle Touch. A publie.net (et sur la librairie Immateriel) nous vous proposons au choix la version epub et la version mobi (Kindle), la même version que nous transmettons à Amazon, moins le DRM d’ailleurs. Pesez pour que les autres revendeurs vous proposent ce service multi-format, ou bien... achetez-les nous directement. D’autre part, convertir un epub (sans DRM, voir plus haut) pour lecture sur le Kindle, Calibre vous fera ça très bien. La gamme d’usages, textes personnels, lecture de la presse, transfert des billets web, envoi de vos fichiers par e-mail dédié, que vous propose le Kindle Touch, avec une réactivité largement supérieure aux autres bécanes, en fait un outil qui devient vite un accompagnement quotidien, et je n’ai aucune réticence à le dire pour ce qui me concerne.

 cette question de la fermeture vaut pour l’ensemble des machines : pensez-les comme un écosystème, et renversez ça en avantage ou sécurité. Cela vous convient d’acheter plutôt via la Fnac : alors téléchargez vos eBooks pour la Kobo sur le site Fnac, vous y trouverez notre catalogue comme les autres, et vous n’aurez aucun problème de lecture sur votre appareil. Idem si vous avez une Bookeen, ou bien sûr iTunes si vous lisez sur iPhone ou iPad... C’est un critère à penser aussi au moment de l’achat, pour le Kindle comme pour la Kobo et les autres.

 un autre aspect enfin, souvent trompeur dans les différents billets qu’on lit : quand on achète un eBook dans une librairie dédiée, Fnac, Bookeen aussi bien qu’Amazon, on a à sa disposition une appli gratuite qu’on peut télécharger sur l’ensemble de ses appareils. Par exemple, je dispose de l’appli Kindle sur mon iPhone, mon iPad, mon Kindle évidemment, et même mon MacAir – y compris avec mise à jour de la page en lecture quand on change d’appareil, et c’est une habitude qu’on prend vite. Différenciez toujours, lors de vos achats, l’eBook lui-même du service qui vous permet de le lire sur vos différents appareils. Avec les fichiers publie.net acquis directement sur notre plate-forme, vous pouvez bien sûr vous connecter à votre bibliothèque et télécharger à volonté sur vos différents appareils. L’État français semble en voie de se faire secouer de 3 millions d’euros par Orange et quelques plateformes pourtant pas dans la misère, comme Eden Livre, pour créer ce service que nous proposons depuis 3 ans... Là encore, méfiez-vous de la fumée, aidez ceux qui font simple...


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
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1ère mise en ligne 23 juin 2012 et dernière modification le 13 octobre 2013
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