CEA Saclay | protection contre les champignons atomiques

et incursions souterraines


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Tout le monde a entendu parler des champignons atomiques. Moi c’est la première fois que je les voyais.

Nous sommes donc au CEA Saclay. On peut s’approcher. Partout où il en pousse un, on l’installe dans la coque métallique qui à la fois le protège, nous protège, et le laisse respirer grâce à sa conception anatomique et son grillage étudié.

Cela ne gêne pas la végétation autour. Parfois, on ne maîtrise plus la croissance du champignon atomique, nous a-t-on expliqué, alors il faut l’éradiquer. On enlève la protection de métal et on explose. Il reste cet épanchement rouge de sang, qu’on lave à grande eau, puis on cimente, voir photo.

Certains sont gardés jusqu’à leur croissance terminale. Alors on laisse la coque de protection grandir avec eux. Certains deviennent ainsi très anciens, ainsi le célèbre 720.

Cela suppose toute une organisation souterraine. Les personnels qui les traitent par dessous doivent frayer leurs galeries en fonction des lieux de surgissement. En ce mois de juin pluvieux, ils prolifèrent aisément. On doit être particulièrement vigilant : il ne faudrait pas, nous dit-on que les champignons atomiques du CEA Saclay se répandent dans les terres agricoles, au nord et à l’est, dans les zones urbanisées denses, au sud et à l’ouest. On y parvient en ménageant ces galeries souterraines, qui encerclent le terrain aux champignons.

Peu de gens ont eu comme nous l’occasion de voir même l’entrée de cette galerie, et les champignons atomiques d’aussi près.

 


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
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1ère mise en ligne et dernière modification le 8 juin 2012
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