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dictionnaire | arrogance

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arrogance


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Arrogance : Qualité indispensable à l’écrivain, car on écrit toujours après l’autre, celui qui nous impressionne, celui qu’on aurait voulu être. Alors, comment trouver cette arrogance, peut-être en retrouvant le courage de l’enfant qui en voyant d’autres enfants jouer, s’invite dans la partie . On y a sa place, on y a droit. Cette arrogance qui est l’expression d’un ego affirmé est un petit démon à mater. Il faut toujours le tenir en laisse pour qu’il n’envahisse pas votre monde intérieur.

entrée proposée par Laurent Pinard

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Cette arrogance de soi à attendre puis à chercher le texte qui va tout casser. Tu peux toujours rêver !
« J’ai commencé à écrire vraiment par une sorte de pulsion, de rejet de ce que je lisais. Ça a l’air arrogant de dire les choses comme ça mais, je crois pas qu’il puisse y avoir, dans quelque art que ce soit, création sans arrogance. Ça n’existe pas. Bien entendu après on camoufle ça sous des vêtements plus aimables mais, il y a une grande arrogance à créer forcément parce que ça veut dire d’une manière ou d’une autre qu’on est pas d’accord avec ce qui précède ou ce qui se fait en même temps et qu’on veut rompre avec ça sinon on crée pas. »
Denis Roche, en 2002, « A voix nue » sur France-Culture (10mn50s)

« Comme le journaliste demande à Butor s’il n’a pas l’intention d’écrire un « roman », alors que Butor vient précisément d’évoquer un bon nombre de livres en préparation, celui-ci répond : « Non, Il y a bien assez de gens qui écrivent des romans. Moi, je fais des choses que personne ne fait. »
Denis Roche, Temps Profond, 22 décembre 1982, page 205,

« La citation de Blanchot que j’ai apportée comme seul bagage pour les deux matinées de conférence devant la horde habituelle des poètes : « Tout écrivain qui, par le fait même d’écrire, n’est pas conduit à penser : je suis la Révolution … en réalité n’écrit pas. »
Denis Roche, Temps Profond, 29 juin 1984, page 300.

entrée proposée par Jérôme Cé

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En fait, l’écriture est fondamentalement assertive : mieux vaut l’accepter stoïquement, « tragiquement » : dire, écrire et se taire sur la blessure de l’affirmation.

[...]

J’ai dit : l’écriture est de soi-même affirmative (plus que la parole) : malheureusement il ne sert à rien d’ajouter des clausules oratoires, des opérateurs d’adoucissement (« à mon humble avis », « il me semble », « selon moi », etc.).
Roland Barthes, Le Neutre, Éditions du Seuil, novembre 2002, pages 76 & 80

entrée proposée par Michael Saludo

 



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1ère mise en ligne et dernière modification le 7 avril 2021.
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