Cécile Benoist | Angéline danse

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L’AUTEUR

Auteure tout-terrain, sociologue de formation et éditrice par intermittence, Cécile Benoist expérimente l’écriture à partir d’angles multiples : fictions aux formats variés (du microtexte au roman), documentaires (de l’imagier à l’essai universitaire), créations ou commandes. Adepte papier et pixels, elle développe plusieurs séries sur son blog Littérature sauvage et participe à des échanges et collaborations littéraires (Vases communicants, cadavres exquis de la revue L’Ampoule). Échanges bienvenus sur Facebook et Twitter @CcilBenoist.

Publications récentes et à venir :
 Mots de sable soufflés, Éditions Lunatique
 Menace sur Major Oak, dans le collectif Jetlag Royaume-Uni, Éditions Emue
 Jacques l’étripeur, Éditions de Londres
 Toumbo le masque, nerval.fr

LE TEXTE

Tentative de mode narratif à rebours, réaliser une biographie à l’envers. Raconter l’histoire d’un corps en remontant le fil de l’existence d’une danseuse. Entrechoquements du corps et de l’esprit (l’âme ?) dans la confrontation au monde, aux autres. Blessures et plénitude d’être soi. Texte qui s’insère dans un ensemble de nouvelles qui questionnent les dimensions spatiales et temporelles du voyage.

 

Angéline danse, danse, danse sur, autour, dessous, devant, derrière le rhinocéros d’or. Elle se penche, tourne, vire, cambre. Des sauts, des entrechats, des déhanchés, des spins, des freezes, à n’en plus finir. Ses muscles dessinent des formes alambiquées, se contractent et s’étirent à un rythme régulier, synchronisé avec celui de la musique. À chaque appui, chaque élan, elle craint qu’une latte craque, que le plancher cède. À chaque souffle, elle retient une larme, une larme que son corps engloutit.

Le rhinocéros d’or est en toc. Le contact du métal glacé ne rafraîchit nullement. Angéline ondule sur le tempo d’une musique tribale, enchaîne des mouvements saccadés coordonnés aux percussions, emmêle les pas de danse classique, les postures propres à la salsa, les intentions du contemporain. Liaisons, retenues et expansions du geste.

Parfois elle reste en arrêt face à la gueule inanimée du faux géant. L’immobilité donne de la force au mouvement qui précède ou qui suit, c’est ce qu’elle enseignait aux petits danseurs de rue du Sénégal. Rester en suspens pour mieux bouger. Et se mouvoir pour trouver le point d’attache parfait, solide. Et recommencer dans la quête infinie d’un port idéal. Évoquer les vertus de l’immobilité aux petits mendiants à qui on a toujours assené le principe de l’errance pour chercher sa pitance, des enfants qui ont fui la violence d’une belle-mère, d’un père, du marabout d’une école dite coranique. « Ses » petits danseurs, disaient les touristes, admiratifs de son projet, à qui elle répondait, placide, que les enfants n’appartiennent à personne, pas même à leurs parents. Danser est un jeu entre l’immobilité et le mouvement. Figez-vous comme si vous ne deviez plus jamais bouger, déplacez-vous comme si vous ne deviez jamais plus vous arrêter.

Son corps s’étend encore, elle est tout entière à sa danse avec le rhinocéros d’or. Après le spectacle, elle aura mal aux muscles, aux articulations, aux tendons, mais pour l’instant, elle ne pense pas à la douleur inéluctable. Son intellect ne fonctionne pas, tout son être est geste et émotion, continuité et rupture, défi et attirance. La grâce d’une ballerine, la sensualité d’une salsera, la dextérité d’une Bgirl, l’excentricité d’une chorégraphe contemporaine, pour composer sa danse, étrange mélange à la pureté intrigante.

Les enfants s’extasiaient devant ses mouvements, tentaient de les reproduire maladroitement mais sincèrement. Elle refaisait à l’infini les mêmes gestes, elle montrait encore et encore comment réaliser ce saut, comment s’arc-bouter, comment se déplacer, comment lier et suspendre. Ils l’imitaient avec une ténacité sans faille, mais très vite ils réinvestissaient leur façon de danser, dominée par le rythme qui les moulait depuis leur naissance, et même avant. Alors ils interpellaient Angéline, et elle incorporait les mouvements africains, elle expérimentait l’ancrage à la terre, la part mystique, à l’opposé de la suspension qui défie la gravité. Chercher les racines de son corps et les faire s’accrocher comme un arbre puise l’énergie dans les entrailles des profondeurs. On n’a jamais fini de s’initier, elle le savait bien. Elle apprenait des enfants autant qu’elle leur enseignait, s’il était possible de quantifier l’échange.

Angéline absorbe l’énergie des regards braqués sur elle. Seule sur scène avec le monstre métallique, aucun partenaire sur qui s’appuyer. Le bar est rempli, ça trinque, ça crie, ça s’esclaffe, mais quelques-uns la contemplent. La pénombre submerge la salle tandis que les projecteurs inondent la scène de leurs halos, Angéline ne voit rien et ne cherche pas à voir. Seul le mouvement importe, et l’énergie qu’il nécessite. Sa propre énergie n’est plus suffisante, alors elle puise dans celle qu’elle perçoit.

Elle n’avait jamais éprouvé ce besoin avant ses cinquante ans, lorsqu’elle a pris la direction d’une école réputée de Londres. Auparavant, Angéline se suffisait à elle-même, les spectateurs n’avaient pas de réelle consistance, ils étaient simplement une présence, une composante de l’espace dans lequel elle se déployait. Leur nombre ne comptait pas, leur attitude n’avait aucune incidence sur sa performance ou son état d’esprit. Est-ce la fatigue inhérente à l’avancée en âge qui la condamne au recours à des forces extérieures ? Ou bien est-ce l’administratif et la bureaucratie qui ont eu raison de son sens artistique ? Aujourd’hui encore, elle se demande pour quelles obscures raisons elle avait accepté cette étrange proposition, elle qui avait obstinément préféré la liberté aux attaches. Comment gérer une maison alors qu’on a toujours déambulé dans le monde ? Pourquoi empiler les dossiers alors que le désir de s’animer s’empare de l’être tout entier ? Brasser de l’argent au lieu de mouvoir son corps… Y a-t-il un sens à cela ?

Étrangement, Angéline avait pourtant pris du plaisir à la fonction. Même si elle n’avait jamais conçu de plan de carrière, elle ressentait le prestige du titre de directrice. Comme une caresse de la vie après les tourments subis, les sacrifices inévitables inhérents au métier d’artiste, les renoncements parmi lesquels le plus intolérable : dans le tumulte qui l’absorbait, elle avait oublié de faire un enfant. Certains avaient le raccourci facile : ses élèves deviendraient un ersatz de progéniture. Ou comment s’approprier des êtres, les évincer de l’humanité, en faire des choses mignonnes qui distribuent de l’affection sur commande. Elle constatait de manière flagrante ce qu’elle avait perçu au cours des années précédentes : le mépris généralisé pour les enfants sous couvert d’une bienveillance et d’une mièvrerie ici, d’un dressage déguisé en éducation et inculcation de valeurs là. Angéline avait toujours pris l’enfant et l’enfance au sérieux. La preuve : elle avait réalisé son rêve d’enfant, devenir danseuse. Le prix de la fidélité à son aspiration s’était révélé élevé, mais qu’aurait-elle pu faire d’autre ? Elle était condamnée depuis toujours à vivre ce qu’elle était. Souffrances comprises. Devenir adulte, c’était peut-être ça, comprendre qu’on ne peut advenir qu’en subissant la douleur, qu’il n’y a pas de dénouement heureux intégral, que des éclats de malheur se nichent partout, dans les moindres sinuosités de l’existence, tout le temps.

Diriger une école de danse, pour elle, c’était transmettre la vision de son art, celle qu’elle s’était forgée au cours de ses expériences dans différents pays, la porosité des genres, la fluidité des styles, le recoupement des gestuelles. Ses illusions avaient été catapultées par la réalité, encore. La bureaucratie rétive à l’inventivité comme constat implacable. Familière des déconvenues, Angéline avait cherché les brèches. Car il y en a toujours, c’était la conviction qu’elle avait acquise au fil des années. Et le plaisir de la fonction, elle l’avait arraché dans sa rage d’élever les enfants au plus haut de leurs espoirs et de leurs rêves.

Le rhinocéros d’or, c’est l’idée du propriétaire du bar, qui a vu dans cette statue pitoyable l’alliance parfaite de la symbolique sexuelle de l’animal et du pouvoir conféré au précieux métal – ici, de pacotille. L’homme connaît bien sa clientèle : les allusions des types se hissent toujours à un degré élevé de subtilité, conformément au standing du lieu, mais la vulgarité enrobée n’en reste pas moins offense. Angéline s’en moque, se sent intouchable, au contraire, elle s’amuse de voir ces hommes d’affaires croire qu’elle ne saisit rien à leurs tirades ridicules, ils s’imaginent faire de l’esprit avec des remarques libertines alors qu’ils n’alignent que des clichés obscènes mille fois rebattus. Leurs paroles la frôlent lorsqu’elle sort du bar, mais sur scène, elle demeure hermétique aux mots crachés, dégueulés. Dans sa bulle, elle ne laisse pénétrer que ce dont elle a besoin, quelques fluides d’énergie. Tout juste feint-elle des effets de lasciveté, elle est payée pour ça. Les méandres des danses latines ont prouvé leur efficacité, Angéline les a travaillées à perdre haleine au cours de dix années passées à Cuba, dans la clandestinité.

Avec son teint mat, son sens de la danse et ses faux papiers, elle a toujours réussi à faire illusion là-bas. Entrée dans le pays en tant que touriste, elle avait décidé de rester après un double coup de foudre comme on peut encore en avoir à trente ans. D’abord celui avec la culture, cette manière de vivre pétrie de musique et de danse qui surgissent à tous les coins de rue, chez tous, à toute heure du jour et de la nuit. Et puis il y avait eu un choc amoureux. L’histoire de cœur n’avait pas fait long feu, mais Angéline avait été envoûtée par la prégnance de la danse sur le quotidien.

Une troupe l’avait très vite prise sous son aile en lui proposant de faire la tournée des cabarets cubains, après la disparition énigmatique d’une de leurs danseuses. Une telle proposition ne se refusait pas, même avec sa situation administrative douteuse. Ainsi, elle avait foulé les plus grandes scènes de La Havane comme Le Tropicana et Le Cabaret Parisien de l’Hôtel Nacional, et avait enflammé avec ses partenaires les bars les plus miteux du pays. Peu lui importait les turpitudes de la vie itinérante et la précarité de la clandestinité, ce qui l’intéressait, déjà, toujours, c’était la danse, le mouvement, le déplacement des corps dans l’air, les jeux avec la gravité. Et dès lors, en s’adonnant aux styles latino-américains, le contact des corps, les amusements de l’attirance et de la répulsion feintes, les enfantillages de la séduction, le frémissement, l’intimité se cachant à la vue de tous.

Dix années de cette vie-là. Et puis une rencontre, avec cette femme qui lui avait demandé de venir en Europe pour enseigner, qui l’avait fait sortir du pays et avait mis un terme à sa période Cuba. Du jour au lendemain, ou presque, Angéline était passée à autre chose. Les soubresauts intérieurs qui l’assaillaient ne dureraient pas, elle le savait, c’était comme ça. Le prix de la vie d’artiste, comme un leitmotiv.

Cinq ans maintenant qu’elle danse dans le bar au rhinocéros d’or. Personne ne connaît son âge. À l’extérieur, son corps ne révèle rien des années traversées. Le maquillage et les lumières brouillent les indices qui marquent les mains et le visage, le costume fait le reste. Les danseurs sont pourtant comme les sportifs : condamnés à la vieillesse par anticipation. Sur scène, la douleur n’existe pas, alors Angéline voudrait prolonger la danse, le jeu avec l’animal faussement doré, mais la musique va s’arrêter, et elle devra quitter la scène, et ressentir le mal, les ricochets des blessures anciennes, comme celle de la chute qui avait failli lui être fatale. Le corps est rancunier.

C’était à New York, elle avait vingt ans. Dans un élan d’emportement féroce, elle avait fui la France pour couper définitivement les ponts avec ses parents. Elle venait de décider que la souffrance infligée par ses géniteurs ne mériterait jamais ni son pardon ni son retour. Sa colère serait bientôt remplacée par le délitement de leur souvenir. Elle n’avait pas d’amis, juste des connaissances. Consacrer sa jeunesse à la danse prive de tant de choses, mais Angéline n’avait toujours voulu que danser. Le reste importait peu.

Elle avait choisi Big Apple pour s’initier au breakdance. Un article lu dans un magazine spécialisé l’avait fascinée. Du classique à cette nouvelle pratique, le gouffre n’était pas si profond qu’il en avait l’air, la rigueur et la nécessaire persévérance étaient sans doute les points de liaison les plus évidents. Angéline enchaînait les jobs pour subsister alimentairement et matériellement avec sobriété, tandis qu’elle s’initiait au breakdance dans la rue. Question de survie, elle s’était vite liée d’amitié avec certains amateurs.

L’accident avait eu lieu un jour de grande fatigue. Angéline savait pourtant que le risque s’accroît en même temps que le degré d’épuisement du corps et de l’esprit. Rien de très original, c’est ce qu’on serine aux élèves dans tous les cours de danse. Mais elle refusait de ne pas danser, ne ce serait-ce qu’une soirée. Elle était venue à New York avec ce dessein. Elle vivait pour ça, pas pour servir du café. La blessure n’avait pas été critique, mais Angéline avait tout de même perdu connaissance et fait un bref passage aux urgences. À quelques centimètres près, elle jouait son souffle vital. Depuis lors, la douleur ressurgit chaque jour ou presque, comme une condamnation perpétuelle pour une erreur de jeunesse. Quelques autres incidents avaient marqué son corps les années suivantes, mais rien n’avait jamais surpassé l’endolorissement de la nuque résultant de son obstination new-yorkaise.

Angéline n’est pas dupe de son corps, il ne l’emporte plus comme avant. Pourtant il transcende le mouvement comme il ne l’a jamais fait. Ce soir, elle ne lui en veut plus de ses mesquineries et de ses trahisons. Ce soir, elle l’aime en entier, avec ses failles, avec les souffrances qu’il lui inflige, avec les exigences qu’il lui a imposées. Ce soir, elle est tout entière dans son corps, pleinement dans ses membres, dans son tronc, dans sa tête. Elle ressent toute la vitalité qui s’insinue dans ses organes, ses muscles et ses nerfs, jusqu’au bout des doigts. Cet accord parfait serait-il celui de la substance et de l’esprit, de la chair et de l’âme ?

Il est loin le temps où ses professeurs lui répétaient comme un mantra de maîtriser son corps, de le dompter, de le contraindre pour devenir une véritable danseuse. Comment a-t-elle pu croire cette directive oppressante ? À quinze ans, on a confiance dans les paroles des professeurs qu’on admire, surtout ceux de l’opéra de Paris. Jusqu’à ce qu’on soit éjectée comme une moins que rien. Comme si tous les efforts des années précédentes comptaient pour du vide. Et alors l’espoir de devenir danseuse professionnelle se désagrège. Et on est démuni, parce qu’on n’a jamais songé à quoi que ce soit d’autre. Et on pleure, et on pleure, et on pleure. Et puis on redresse la tête, et on jure en son for intérieur que personne ne se mettra en travers de ses rêves. Et on y va. Alors, on voit que le monde est multiple, qu’il y a d’autres options, et que le corps n’est pas une chose que l’on dresse. Et on rencontre, et on apprend, et on vit, et on danse. On danse.

Ce soir, Angéline veut s’éterniser, danser encore et encore, pour toujours. Elle sait que la musique va s’arrêter. Les larmes inondent son corps à l’intérieur, elle ne peut pas stopper leur déversement ininterrompu, pas plus que le déferlement de tristesse. Elle pleure comme lorsqu’elle avait quinze ans, même si ses larmes se sont réfugiées dans la chaleur de son corps. Elle se demande, de nouveau, ce qu’il va advenir d’elle. Elle a beau savoir que le monde est immense et que la vie se déploie à l’infini, elle craint de ne plus avoir assez de force, cette fois. Ce soir, elle ne devrait pas être là. Comme elle n’aurait pas dû être à New York, à Cuba, à Londres ou au Sénégal.

Angéline repense au petit tutu bleu bon marché. C’était la fin de l’année, le gala. L’aboutissement d’une année de travail, de gestes, de mouvements, de chorégraphies répétées jusqu’à l’excès de perfection. Dans le village où elle vivait, les petites filles étaient condamnées aux cours de danse classique, la seule distraction à dix kilomètres à la ronde. Angéline se revoit sur la scène, le trac d’abord qui l’envahit, le coup d’œil jeté entre les deux vieux rideaux poussiéreux rouges. La musique qui résonne, les premiers gestes, timides, maladroits. Puis la plénitude et la légèreté qui s’emparent de son être au premier refrain, et qui font d’elle une danseuse tangible. Et l’euphorie et la frustration quand les rideaux se rapprochent. Ce soir-là, elle a su que la danse serait sa vie, qu’elle ne pourrait rien faire d’autre que se mouvoir dans l’espace, jouer avec l’air et la gravité, bouger et s’immobiliser, exister pour le geste. Elle avait huit ans et une conviction qui l’étreindrait jusqu’à aujourd’hui.

Silence. En réalité, il y a de piètres applaudissements et le bruit de fond du bar, mais la musique s’est interrompue. Angéline salue, bref instant de comédie. Elle rejoint l’arrière-salle, indigne d’être intitulée « loge ».

Ce soir, demain, bientôt, elle devra choisir. Persuadée qu’elle n’avait pas saisi l’alternative, le médecin a explicité : danser ou vivre, vous comprenez ? Elle avait compris. Mais lui ne comprenait pas que la vie et la danse signifient la même chose pour Angéline. Arrêtez immédiatement, et vous pourrez espérer encore quinze ou vingt ans. Quinze ou vingt ans sans danser ? Et que ferait-elle des jours ? Enfin, madame, à votre âge, on ne danse plus dans les cabarets, on ne danse plus du tout. Écrivez vos mémoires… Une touche de condescendance, un brin de mépris, les vieux ne sont pas mieux traités que les enfants.

Angéline scrute les traits de son visage dans le miroir. Dans l’antre de son corps, les douleurs se raniment, s’intensifient, deviennent stridentes. Les larmes se tarissent. Cesser de danser ou périr. Elle sourit. Est-ce qu’il parvient à convaincre de nombreux patients avec ce genre de discours ? D’un geste aérien, elle saisit son sac et rentre chez elle. Vivre, danser. Danser jusqu’à en mourir.



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1ère mise en ligne et dernière modification le 14 septembre 2014.
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