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fonderie des Tour Eiffel

J’ai travaillé pour la première fois en fonderie à Serseg à Ruffec vers 1974, puis les étés Longwy. Je jetais toujours un oeil à cette vieille cour aux cheminées de briques, dans son enfoncement tourangeau de glycines, et parfois quelques silhouettes en bleu. A côté, c’était la Grande Bretèche – Balzac a repris le nom pour titre parce que c’est là qu’on le mettait en nourrice –, il y a 15 ans maisons de retraite pour soeurs missionnaires de l’église catholique, et maintenant il doit en rester une petite dizaine dans le bâtiment fait pour 600. Le temps de partir au Québec et d’en revenir elle a fermé, la fonderie. Sa spécialité, et peut-être son exclusivité : les petites Tour Eiffel en laiton qu’on vend aux touristes, à Paris. Pourtant, ce matin, en longeant Notre-Dame, puis l’après-midi revenant de l’expo Serralongue au Jeu de Paume (et un peu plus, puisque conspiration Kertesz à l’étage), par les arcades de la rue de Rivoli, constat qu’elles se vendent encore, les petites Tour Eiffel. Fabriquées où ? Exemple tout petit, tout petit : mais s’il disait lui aussi la bascule du monde ?


François Bon © Tiers Livre Éditeur, mentions légales
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1ère mise en ligne et dernière modification le 7 juillet 2010
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