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iPad-ing

Photo presque incestueuse : faire monter son site comme point de départ des voyages. Alors le site devient lui-même l’objet, il en est à l’exacte dimension, on touche du doigt les liens et les images, et si on veut entrer dans les mots on fait apparaître les lettres à même la surface du texte (l’effleurement dans une case recherche faisant apparaître le clavier, et nos feuilletoirs publie.net accueillis pleine page, nos abonnés n’ont qu’à entrer leur identifiant habituel [1]). C’est la rapidité qui est surprenante : on n’attend pas qu’une page se charge, elle surgit au doigt quasiment comme à l’oeil, ça aussi change le rapport au site, on y marche vraiment comme dans un livre écrit [2]. Bien sûr on mime parfaitement le livre, on en tourne les pages, les caractères s’affichent comme il faut : mais l’expérience du lire a définitivement basculé dans le fait que le web vous vient là, à la main, où que vous soyez – et que ce ne soit pas le visage anonyme du grand fouillis, du grand fracas, mais justement cela à quoi vous travaillez depuis si longtemps. Tout d’un coup, au lieu du site visible dans un ordinateur, c’était le site devenu lui-même objet-main. Avoir eu des envies d’offrir : offrir le site en sa tablette.


[1On va juste ajuster les réglages du zoom et diminuer un peu l’épaisseur des barres de navigation : publie.net devient à soi-même un livre des livres, sans même question de bookstore ou d’appli et tout ça.

[2Entendu ça, ce matin, au magasin Zone de Québec/Laval : « T’as vu, on lit vraiment. »

François Bon © Tiers Livre Éditeur, mentions légales
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1ère mise en ligne et dernière modification le 2 juin 2010
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