Au lieu d’attaquer les irrépressibles papiers que pas envie, ce matin je trouve prétexte de repasser le sommaire de tiers livre depuis le 1er janvier 2009. Pas forcément de surprise : c’est comme à rédiger un gros livre, ce n’est pas accessible à la mémoire intentionnelle, mais lorsqu’on relit, on retrouve exactement le jour et l’instant où on a écrit. Après avoir bricolé ce bilan, plus en forme de questions et de typologie, que compilation ou rétrospective, ce que je garde en tête pour plusieurs heures c’est la cessation du temps – l’exacte impression quand, ado, dans les forêts du dessus de la Charente, on passait ces heures dans les arbres. Des branches, des ramifications, mais tout à un même niveau de temps. Le temps n’est que la sédimentation qui l’organise. Finalement, employer le mot arborescence signifiant qu’en bonne part on y habite.