Bon, en rentrant de balade à pied avec franchissement d’échangeurs, parkings comme art d’occuper la terre, admiration des trains de marchandise en manoeuvre, se dire à nouveau que ça va pour cyclistes ou patineurs, mais que c’est une ville trop petite pour s’y immerger comme dans l’autre ville, qu’ici ils jalousent, et trop grande pour y échapper avec ses pieds. Donc, attendant le 801 qui passe chaque quart d’heure et que le précédent venait de décoller, c’était juste devant Boies automobiles, avec les prix affichés sur la vitre arrière. Disons qu’à partir de 2995 $ on a une Honda ou Toyota bas de gamme mais qui semble en état de rouler, et que si on tape dans les 6000 là on peut s’embarquer sur la 132 ou la 138 avec une bonne boîte auto et un CD. Plus 2 ou 3 tanks Ford ou BMC à moins 2000, vieux pick-up truck qui sentent l’Amérique, d’accord, et certainement quelques tours de la terre dans le châssis, mais de toute façon même 2000, avec assurance et pneus neiges, j’ai pas. Est-ce que le problème ne serait pas d’abord de se guérir intérieurement ? Et si la mobilité n’était qu’un épisode provisoire de notre histoire, lu ça cette semaine quelque part. Peut-être qu’une fac bénévolente m’invitera à Rimouski ou Chicoutimi, mais y aurait pas festival poésie Inuit francophone qu’aurait besoin live-blogging ?