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l’emploi du temps

Bizarre, quelques minutes, se demander : qu’est-ce que j’ai fait aujourd’hui, et vague sentiment de panique à découvrir que, non, je n’ai rien fait. Si, brève visite des voisins Gendre, puis cet après-midi passé une heure avec Bernard qui vient de migrer du PC sur Mac, et qui découvrait que finalement il n’avait besoin de personne pour se l’approprier. L’ai quand même fortement incité à netvibes, plutôt pour lui expliquer, en fait, qu’il n’y avait rien à faire pour se connecter ou autre. L’important ce n’est pas le changement de machine, c’est apprendre à vivre connecté. Et contrepoint : le théâtre est encore globalement 1000 fois plus arriéré que la littérature. Exemple côté littérature : les amis d’inculte qui lancent un site, et n’ont même pas de flux rss, un coup pour rien, rien du tout (espérer qu’en plus ils ne se sont pas fait arnaquer en le payant, leur site) : juste bon à effacer et refaire. Et donc, il m’a fallu tout ce détour, vaguement coupable de n’avoir rien avancé d’aucun des chantiers en cours, ou des listes de trucs en retard, pour me souvenir qu’alors que je visionnais vidéo du transport par hélicoptère (depuis autre hélicoptère, et rien d’autre à voir que la fascinante répétition des maisons de Los Angeles vu du ciel), avais reçu ce matin coup de fil de Carlos Gomez du Journal du Dimanche. Si j’écrirais à propos de Michael Jackson ? Non, a priori non. À preuve, cette vidéo que je regardais. Bon et puis c’est parti : 7280 signes, en partant de cet hélicoptère du rien à voir, en passant par Le Nez de Gogol. Coup de fil à 10h30, première mouture vers 12h40, deuxième mouture vers 16h, et corrections plus précisions à 19h10. Donc, effectivement, n’aurai rien fait d’autre de la journée – mais c’est le boulot, non ? Toujours l’impression aussi que ces commandes à chaud on aimerait tellement en recevoir plus souvent, comme exercice. Hier matin, à Poitiers, 2 heures sur Michaux : c’est la même chose ? Je ne sais pas répondre, et peut-être pour ça qu’après on écarte ce qui vient de finir, on regarde plutôt ce qui vient en avant. Tiens, dans mon texte, au lieu d’évoquer Le Nez, à propos des opérations à répétition du chanteur et danseur, j’avais juste inséré un ô Gogol : il paraît que ça ne passait pas, ça, dans un journal. C’est bon, on a précisé, parution demain.


François Bon © Tiers Livre Éditeur, mentions légales
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1ère mise en ligne et dernière modification le 26 juin 2009
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