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n’est plus public

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2019.07.21 | Google efface Supplice

Il me reste encore deux cases sur le calendrier, cours Poitiers jeudi prochain (mais partirai de Michaux, c’est juste comme ouvrir l’atelier personnel), et début août une impro Rabelais à Fontevraud, avec nuit dans l’abbaye. Aujourd’hui à Rennes c’était la dernière fois où pour parler il faut aller à l’arrache, quel que soit degré de préparation, aux limites de soi-même : pas possible attraper autrement objet si mouvant et opaque. Du coup, quasi toute la première heure avec pour fil blanc l’idée de navigateur, la notion de lire comme interface se séparant de la machine, variations sur page, feuille, tablette, celles originelles rapportées à la Sony démontée. Sans doute que l’annonce d’Opera Unite hier soir avait servi à catalyser, et que la séance préparatoire avec tout petit groupe ce matin (toujours même impossibilité psychologique, dans ces séances, à passer dans mes propres sites, y compris publie.net) j’avais montré la partie caches xml incluse dans fichier word, et puis fait petit balayage de la logique de composition graphique de Pages. Si le navigateur devient interface globale (parlé de Chrome, des plug-ins genre Zotero, de Face Book en tant qu’interface médiation et prescription), la machine se retire du lire, même l’écran se retire, on aperçoit vaguement l’existence de ces nuages de données et métadonnées qui permettront le basculement au web sémantique de l’après web 2.0, mais c’est bien lui qui organise déjà les contenus que nous mettons en ligne, et donc notre écrire numérique tel qu’il se détache lui aussi du livre. Étrange contexte l’IUFM de Rennes, la tension visible de ces étudiants venus pour passer les oraux, et c’est la dernière année que ça se passe de cette façon : France en écroulement, France des crimes contre son meilleur noyau de transmission et responsabilité de. Et derrière moi, dans cette salle encombrée de rétro-projo, gros bousin Windows ronflant, vidéo-projo, une vitrine accueillant diverses reliques de sciences naturelles genre vipère dans le formol, crânes de poules et moineaux, et appareils optiques. Ce matin j’ai conduit sagement, quoique quelques notations au volant, ce soir par contre dans cette concentration pas encore descendue, vieux réflexes d’être au-dessus de 150 sur les 250 bornes via Le Mans, une main à la vitre et Doors plein pot. Du coup, calme du soir, écran retrouvé. Soulagement : plus de ces émergences public donc, même si je sais la dette que j’ai à ces invitations, le travail qu’elles induisent – les galeries vont se refaire personnelles, de même que le site va progressivement préparer la phase septembre. Photo : Alain Le Flohic, qui m’accueillait à Rennes, et son blog La mer pour horizon, à rajouter à votre netvibes.


François Bon © Tiers Livre Éditeur, mentions légales
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1ère mise en ligne et dernière modification le 17 juin 2009
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