Le 24 août dernier, Jean-Claude Bourdais avait mis en ligne son projet land-art, avec des documents concernant les premières mises en place.

Quand je suis la Loire vers Angers (c’était le cas pour aller à Fontevraud mercredi), j’ai l’appareil prêt sur le siège de la voiture, pour lorsque je passe près de la grande centrale de Chinon, avec ses coupoles et sphères de ville fantastique, émergeant soudain du fleuve.

Il faut dire qu’on est dans l’ovale qu’arpentent sans cesse les textes de Rabelais et qu’il s’agit de lieux force, à valeur transitionnelle. En particulier pour ce qu’il nous indique de quelques effets acousmatiques, côté Varennes, ou de quelques rémanences magnétiques côté Panzoult. Qu’ici naissent des géants (la centrale en témoigne) n’est pas pour surprendre qui pratique Gargantua et le Tiers Livre. Prêt à vous le démontrer sur place si preneur.

C’est ce qui m’avait conduit aussi à écrire sur les paysages tout voisins, côté Deux-Sèvres, photographiés par Marc Deneyer.

Alors, sur cette route de Candes à Bourgueuil, par l’étrange entre deux eaux qu’est Savigny-sur-Véron (poche où s’abritèrent au retrait des armées dites arabes — vous savez, Charles Martel, Poitiers 832 — des gens de loin au sud qui s’y établirent et dont reste trace aujourd’hui), longeant ce géant-là j’ai forcément déclenché en pensant aux 450 oeuvres in situ de Bourdais. Puisque aujourd’hui il accuse réception de celui de Chinon, le voilà en plus détaillé.