Ce catalogue du merveilleux a été rédigé par le poète-énumérateur Bernard Bretonnière. Il contient des listes d’êtres et de choses ordinaires et extraordinaires. Afin de ne pas divulguer inconsidérément les trésors de connaissance consignés dans ces pages, l’écriture n’est lisible que dans un miroir.

Ce texte figure, dans une des chambres de moine de Noirlac, au milieu d’autres inventions optiques. Bernard Bretonnière nous rejoindrait dans les nouveaux dispositifs de lecture et supports neufs du livre ? Oui, mais à sa manière !

Quelle bizarrerie c’est, à intervalles maintenant réguliers, de disposer pour soi d’une abbaye cistercienne, la liberté d’y aller et venir à sa guise. Le mouvement des saisons change la respiration des pierres. Ce jeudi, c’est la terrasse au-dessus du cloître qui semblait aspirer l’énergie.

Et encore plus d’étrangeté lorsque je me retrouve à faire atelier d’écriture dans le chauffoir. Là, ce sont les formateurs, accompagnants et animateurs du projet Futurs de l’écrit, mais bientôt c’est une classe de quatrième, du collège voisin de Dun-sur-Auron que j’accueillerai pour leur proposer des explorations avec fantastique, dans les lieux-mêmes.

Cela n’empêche pas qu’on puisse ici jouer avec la wifi, que le régisseur soit brésilien du nom d’Antonio, qu’avec Anne, une des guides, on ait échangé sur la frontières qu’ils se donnent, de groupe en groupe, entre variations nécessaires et glissement avec limite vers la fiction. Et puis il y a ce qu’on sent de la forêt proche, on comprend qu’Augustin Meaulnes y soit allé se perdre.

Départ tard le soir, lumières qui tombent et se font froides. On attaquera sérieux en janvier.