Quand on entre aux impôts on découvre tout d’un coup les dégâts de la récession Sarkozy : file d’attente, détresse en bloc, même pas de lumière dans ce hall. Deux personnes à l’accueil loin, au bout des chicanes, font ce qu’elles peuvent. D’abord j’attends aussi, mais je vois une personne avec une enveloppe kraft couper la file et prendre le couloir vide alors j’y vais : au bout, le guichet entreprise est désert. On sonne à tel ou tel bouton selon la commune d’inscription, une personne surgit de bureaux invisibles et vous reçoit dans un box. Evidemment, il fallait d’abord aller au guichet enregistrement. Pourtant, j’ai déjà reçu les formulaires TVA, donc je suis enregistré ? Un monsieur examine mon KBIS, tout tient au KBIS, puis me le rend : – Repassez demain, on vous rendra vos papiers signés. – Mais pour faire quoi, je demande ? – Eh bien, ils seront signés. Ah bon.