#Rabelais | Le Coudray-Montpensier, extérieur fermé avec porte rouge
Il y a des périodes plus énigmatiques dans la vie de Balzac, et ces années si importantes parce qu’elles sont l’accès à soi-même, le chemin en soi de l’écriture, soit parce qu’elles sont moins documentées, soit parce que les noeuds concernant l’écriture n’éclosent pas encore au jour, et parfois c’est les deux ensemble. Du séjour de Balzac, 24 ans alors, à Vouvray l’été 1823, on sait les traces dans l’oeuvre (le bal du Lys, la « femme de trente ans », et même ce qui sera transféré de Vouvray dans le Saumur de Grandet. On sait, très peu en amont, la perte de la grand-mère maternelle et la rencontre de madame de Berny, autant de raisons qui ont pu pousser sa famille à lui demander cette prise de distance, chez un ancien d’officier de la cavalerie militaire de l’Ancien Régime, un petit bonhomme dont la perruque paraît-il était toujours de travers. Mais, dans les archives de Balzac, Spoelberch de Loevenjoul a découvert, et remis en ordre, des suites de notes et de vers au dos d’enveloppes reçues précisément à La Caillerie, Vouvray. Textes mineurs ? Certainement. Oui, mais écrire un « squelette » en prose avant de le reprendre en hexamètres, il n’y aurait pas quelque chose à en tirer concernant la tension poétique à l’oeuvre en permanence dans la prose de Balzac ? Justement quand, avec {}La peau de chagrin, bientôt, il ne signera plus Lord O’Rhoone ou Horace de Saint-Aubin, mais enfin Honoré de Balzac ? Mi manoir mi maison bourgeoise, il ne reste plus du domaine qu’une grange et des murs, le nom sur la vieille plaque. Mais pas d’autre moyen, pour toucher l’importance qu’a eu cet été-là pour Balzac, que d’aller y voir. Et encore plus si le personnage du poème reconstitué au dos des enveloppes, en prose et en vers, a nom Foedora. Bien sûr la vidéo tournée aujourd’hui même ici pour en parler plus au long.
1ère mise en ligne et dernière modification le 26 août 2025
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