De ces deux mois de séjour à Providence, à l’été 2015, bien sûr des excursions et voyages dans le voyage, et l’exploration de la ville aussi. Mais la première constante, c’étaient ces matins à la John Hay Library, à déchiffrer les manuscrits, moins transcrire (c’est déjà fait, et si bien) que les comprendre par la main, l’encre, les ratures, l’objet support lui-même. Grande salle climatisée, et, il y a dix ans, pas grande propension au numérique encore, la petite bandelette droits réservés à placer dans le champ si on voulait photographier, alors on reste discret. Mais, au-delà du contexte, peut-être c’était ma propre concentration qui avait délaissé l’inventaire visuel pour ce travail même. J’en ai documenté, vidéo ou photo, les trajets, les strates urbaines, mais de ces heures dans la grande salle, ou la petite salle voisine sur les originaux, trop peu de traces.