Je peine à trouver la bonne mesure entre les photos mises directement à la volée sur Facebook via Instagram, la vie propre de ces 2 réseaux, les rubriques images qui s’insèrent dans cette partie du site, mais qui, au moment de partir pour 40 jours dans la ville et les archives de Lovecraft, rejoindront probablement la partie principale du site, et puis cet espace journal si favorable aux digressions improvisées du soir, mais en ce moment pas tous les soirs la tête à digresser. Beaucoup regardé ces derniers jours un des grands maîtres du « VLOG », les blogs vidéo directement mis en ligne sur YouTube, le new yorkais Casey Neistat, mais Casey fait ses films YouTube depuis des années, avec une technique parfois très sophistiquée, et des protocoles qui ont eu le temps de se préparer, se renouveler. Alors non, c’est pas très sérieux de mettre en ligne 5 minutes de vidéo brinquebalante, avec des flous, et pas osé mettre mon micro sur l’appareil (on m’entend marcher et souffler) mais c’est le seul moyen pour moi de progresser et d’y arriver : me lancer arbitrairement, apprendre en marchant. J’avais pensé une série qui s’appellerait « 1MINUTEADAY » à cause du VLOG d’un Londonien qui avait proposé une longue série « 1 seconde par jour », mais j’ai pensé ensuite 3 minutes, et finalement en voilà 5, sans voix du tout, sinon ce qu’on entend au-dehors, une brève apparition traversante du preneur de vue (moi-même) et la bienveillance de quelques collègues. Donc, à suivre. Là, ce qui était prenant aujourd’hui, au terme de ma deuxième année, c’est l’impression de traversée faite dans cette école, toute c’en dessus dessous (l’exacte graphie de l’expression selon Balzac) avant sa propre mise en veille jusqu’à rentrée prochaine. J’ai tout à apprendre, c’est sûr – mais une question de fond quand même : est-ce qu’on a le choix, aujourd’hui, nous les plumitifs, de ne pas investir ce mode de récit ?