Dans ces cimetières de village où on entre parce que l’église est belle, et qu’ils sont restés accrochés à elle, à l’écart, retraçant des pans de l’histoire commune par les dates, les médaillons des images, je ne peux pas m’empêcher de photographier ces fragments d’os qui remontent du sol pierreux, comme par une loi naturelle de recyclage infini. Morceaux de crânes, fémurs ou vertèbres, ils s’associent à la minéralité du sol et des ciels, ou des fleurs imputrescibles. On appelait ça les vanités, autrefois, en peinture. Je trouve ça plutôt rassurant : nous sommes identiques à la terre – pas moindres.