Ce matin, pour le problème technique décrit ci-dessus par affichage automatique sur le tableau de bord, je me suis trouvé à marcher à pied centre-ville. Je crois qu’il y a une dizaine d’années, ça faisait partie de l’environnement naturel pour des tas et des tas de raisons concrètes, et qu’il pouvait même m’arriver de prendre cette même rue sans raison concrète. Evidemment, l’apparât marchand des périodes de Noël n’arrange pas les choses. Je suis pourtant de cette ville, j’y suis acteur comme un autre (ou plutôt : aussi peu et aussi anonymement que tous les autres), économiquement, socialement. Mais mon rapport à la ville n’inclut plus, désormais, que je la traverse à pied pour rejoindre des adresses concrètes, sinon par exception. Et mon enracinement social physique, s’il passe par cette pièce où j’ai mes livres et mes machines, coïncidant de machine à machine à d’autres pièces probablement équivalentes (je ne les connais pas), mais dont les rues absentes propagent cependant voix, images, rires ou le contraire. Donc voilà, j’ai marché dans la ville.