À Florence, le bleu du ciel derrière Santa Maria Novella
À Ouessant, le parfum des mottes fumées
À Rome, les moustiques affamés sur nos mollets
À San Francisco, le colibri de Beaver Street
À Tokyo, cimetière d’Aoyama, fouler la neige rose des cerisiers
À Berlin, le vent magnifique sur les pistes de Tempelhof
À Séville, les pichets de sangria à la Chalá qui délient nos langues, et la joie
À Osaka, l’échappée de nuit où tu n’auras peur de rien
À Haworth, sentir leur présence entre les tombes
À Bruxelles, marcher au-dessus du sol entre Central et Midi
À Bastia, le palais de la rue Droite que tu crois découvrir alors que tu en retrouveras par hasard une photographie que tu as prise, c’est certain, mais dont tu n’as aucun souvenir
À Bath, pour la rencontrer par hasard
À Staffa, pour les lointains d’Iona et le rayon vert
À Turin, pour le bel été
À La Havane, pour finir ton voyage
À Ravenne, pour le tremblement de l’air
À Buenos Aires, pour me perdre avec lui
À Montréal, pour tutoyer le monde
À Rossøya, pour les jours qui n’en finissent pas
À Miasnoïé, pour voir pousser les fleurs de sarrasin
À Oran, pour la lumière sur la baie
À Alger, pour son odeur de sable
jolis aller-retours, hâte de faire d’autres navettes avec toi Caroline !
très réussi dans la brièveté du poème
et je suis partie tout de suite avec toi dans ce relevé de petits détails, ceux qui demeurent après le long voyage
souvent — et même toujours — la présence de l’autre chez toi, ce « Tu » qui revient, qui donne corps à un récit et qui habite tes mots…
merci!
Gwenn, Françoise, Lisa, merci pour vos passages, je ne sais pas si pourrais poursuivre le voyage mais curieuse.
Instantanés du monde, de mondes, beaucoup aimé, Caroline.
mon principe devant tous ces rêves ou réalités, en pas poser mes petits mots, lire en silence, mais ne résiste pas à recopier pour m’en re-souvenir cette image
« À Ravenne, pour le tremblement de l’air »