Le casino regarde la mer au loin. Parfois sur la pelouse très verte et très vaste, certains s’évertuent à faire décoller un cerf-volant, qui franchement s’y refuse. Les goélands gueulent plus fort que les vagues, s’échouant sur les galets. Les traces d’un dessin de d’une marelle, à la craie des falaises, sur le macadam du Boulevard, s’effacent.
Au marché du samedi, badauds, clients et marchandises abondent. Merlans sur le flan, crevettes grises avec antennes entremêlées. Caisses de pommes, seau de crème épaisse, tartes aux poires rouges alignées. Sur une autre place les cirés jaunes pendus aux cintres volent, quelques cartons de livres de poche SAS et de beaux couteaux à vendre.
L’église Notre-Dame de Bonsecours, ses ex-votos, ses maquettes, perchée sur la falaise ouest, en face du musée, avec ses maquettes aussi et ses ivoires. Lui s’accroche à la falaise est. L’une et l’autre, crayeuses, s’effritent, s’effondrent. Plus de villas écroulées du côté du Golfe. Entre; la ville, la plage, l’esplanade, les bateaux et les marées.
La boulangère ne sourit jamais, elle vend du pain. Croustillant. Ce qui n’est pas évident au bord de la mer. Sur son comptoir, quelques gâteaux appétissants. Elle trône avec un petit embonpoint. Elle dit plus vite « Au revoir » que « Bonjour » après avoir encaissé la monnaie. Elle en a peut-être assez de vendre du pain tous les jours ou presque.
elle va bien avec sa politesse minimale à ce lieu de vacances en vacance de lui même