Elle est d’une belle grande taille avec cheveux blancs courts et disciplinés.
Elle brusque ses mouvements sans y penser, taille dans le vif de ses relations.
Voix de pivert qui braque les mots, les siens et ceux des autres qu’elle rudoie puis stocke.
Elle n’avale pas ses mots. Elle les salive, les savoure. Ecoute son effet.
Grave est son timbre… Ce n’est pas une femmelette !… et ses jupes flottantes assènent, comme son discours, une pesanteur non revendiquée.
Rouge à lèvres sur dents blanches.
& vibre son haleine.
L’image ne le cède pas si facilement à la voix… Que reste-t-il d’elle une fois qu’on ferme les yeux ? L’haleine, cette odeur du son est une belle piste.
Merci Emmanuelle pour ta remarque si juste. Texte écrit pendant ta magnifique et instructive intervention (j’ai enregistré ce texte sur audacity que je viens de charger mais n’arrive pas à l’exporter) Encore merci pour tout cela.