il y a peut-être en ce moment une ville au bord de l’eau, une ville d’eau saline pataugeant sous une pluie impitoyable, des trombes d’eau cristallines, une ville transpercée par un fleuve puissant et tourmenté d’un côté et l’océan à l’humeur chagrine de l’autre, une ville exténuée, lessivée, au bord de la noyade, de l’asphyxie, une ville humide oubliée, abandonnée aux embruns, une ville sans nom, seule, présente à elle-même, fragile dans son enveloppe liquide, ballotée par un roulis ininterrompu, une ville qui laisse l’eau œuvrer, la transpercer, s’abandonne à sa texture insaisissable, une ville au bord de la rupture
J’aime beaucoup, j’ai pensé à Calvino, comme un avatar de ville invisible…
Merci Bruno, très touchée… pensais pas aller sur ce chemin, mais maintenant que c’est dit… pourquoi pas !
l’Atlantide ?
(oui, c’est vrai : ça fait penser aux villes d’Italo Calvino)
Ah! L’Atlantide! N’y avais pas pensé non plus… merci pour ce retour Béatrice
C’est très beau… on irait bien jusqu’à cette ville sans nom, malgré l’asphyxie, malgré le point de rupture
merci beaucoup muriel, je t’embarque avec moi?!!
Allez ! c’est parti !
« …une ville sans nom, seule, présente à elle-même, fragile dans son enveloppe liquide, ballotée par un roulis ininterrompu, une ville… » Cette ville probablement . Beau!
très touchée Nathalie par ton retour
merci