(Des chevaux attelés à une calèche, un porche, une cour, je sais que je suis dans le vieux Paris, c’est un rêve. Il y a une place, je sais qu’on louait un âne pour monter à Montmartre ; il y avait des jardins, des parcs dans Paris, Paris, l’étincelle, un arrêt généralisé pour voir Paris de différents points de vue : le plus élevé depuis le 10ème étage d’un immeuble du 20ème. Je croyais voir Paris, et je suis descendu dans le métro, le Paris vu par les tunnel, le Paris enfoui , et je croyais voir Paris, en débouchant sur Montparnasse, sur la tour Montparnasse- et plus tard les places du Tertre, de la Bastille, les Tournelles , le Marais, encore Montparnasse, le 19ème, les Puces de Saint-Ouen, Métro Voltaire Et voici que mon équation se résout par la fée du rêve, elle vient me souffler pendant mon sommeil, le songe, celui qui révèle , la résolution du cas : mon Paris c’est celle de mon rêve, l’ultime peut-être, elle, remontant le temps, au-delà de mes souvenirs ; le Paris de mon aïeul vient me traverser, si présent, plus réel que le réel, celle que je n’ai jamais connu, qui a disparu corps et âme, mais son être vient me frôler, me prendre …ça y est : je la connais, je la vois, je ne cherche pas à la saisir, elle s’envole déjà. Ma vision, mon rêve, ma ville ….Dans ce songe, il y a l’éternité, son histoire cadencée – les sabots des chevaux- il y a son histoire condensée, son mouvement permanent …)
Isabelle de Montfort
et le Paris des chevaux ou celui des sous-sols, toujours Paris, reste à choisir celui où poser son coeur